vendredi 25 juillet 2014

La part de l'autre - Eric-Emmanuel Schmitt

5 octobre 1908 : Adolt Hitler recalé. Que se serait-il passé si l'Ecole des beaux-arts de Vienne en avait décidé autrement ? Que serait-il arrivé si, cette minute-là, le jury avait accepté et non refusé Adolf Hitler, flatté puis épanoui ses ambitions d'artiste ? Cette minute-là aurait changé le cours d'une vie, celle du jeune, timide et passionné Adolf Hitler, mais elle aurait aussi changé le cours du monde...

Le 5 octobre 1908, Hitler est refusé à l'Ecole des beaux-arts de Vienne. Cet échec fera, entre autres, de l'homme le pire dictateur de l'Histoire avec les conséquences que l'on connaît. Et si Hitler avait été accepté à l'Ecole ? Et s'il était devenu le peintre qu'il rêvait d'être ?

Cela faisait un bon moment que j'avais envie de lire ce roman d'un auteur que j'estime beaucoup. J'avais d'ailleurs eu la chance de rencontrer l'auteur qui m'avait dédicacé ce livre en 2012.

Le 5 octobre 1908, une toute petite minute a changé la face du monde : la minute où Hitler fut refusé à l'Ecole des beaux-arts de Vienne, la minute où on lui fit comprendre qu'il ne serait jamais peintre professionnel. Grâce au parti pris du roman, l'auteur nous propose une biographie de celui qui,30 ans plus tard, deviendrait le dictateur que l'on connaît.
Mais, en parallèle, l'auteur nous propose une toute autre version de l'Histoire. Une version où Adolf H. aurait été admis à l'Ecole des beaux-arts. Une version où le jeune garçon en mal de reconnaissance aurait pu devenir le peintre professionnel qu'il rêvait d'être.

Tout au long du roman, l'auteur nous propose donc cette double histoire avec d'un côté l'Histoire telle qu'on la connaît et de l'autre l'Histoire telle qu'elle aurait pu être. Bien sûr, rien ne prouve que les choses se seraient passées ainsi mais grâce à ce roman, nous envisageons quelque chose qui fait peur : une décision en apparence anodine peut changer la face du monde.

Au-delà d'un roman qui vaut le déplacement, l'auteur pose donc un vrai problème en nous faisant comprendre que chacun d'entre nous peut être responsable d'une réaction en chaîne. 
La plume de l'auteur est à la fois simple et d'une force considérable. Pas besoin de partir dans de grandes digressions, d'utiliser les figures de style à outrance ou encore de se créer un style totalement novateur pour être un grand écrivain. La preuve est là.

Les deux récits se mêlent très bien pour finalement ne former qu'un en nous faisant voyager au sein du XXème siècle en commençant par la 1ère guerre mondiale et s'achevant la modernité de la seconde moitié du siècle. Nous avons donc là à la fois un roman historique et un roman qui nous montre ce qu'aurait pu être l'Histoire. Un fabuleux duo !

En bref, mon seul regret est de ne pas avoir lu ce roman plus tôt et je ne trouve même plus les mots pour finir de vous convaincre de vous plonger dans ce roman qui change de tout ce que l'on peut connaître. Bravo à l'auteur pour avoir eu le culot de l'écrire !

3 commentaires:

  1. C'est rigolo, je suis en train de me faire une petite plongée dans les romans de Eric-Emmanuel Schmitt, et j'aime beaucoup!
    Celui-ci est dans ma PAL!

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  2. Je l'ai lu avec beaucoup de plaisir, juste au moment où j'écrivais le livre que vous avez gentiment chroniqué!

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  3. bel article, moi aussi j'avais adoré :) :)

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