vendredi 3 octobre 2014

The shock of the fall - Nathan Filer



Infos sur le livre

éditions : Borough Press
date de publication : 7 janvier 2014
sortie en France : août 2014 chez Michel Lafon

Résumé éditeur

‘I’ll tell you what happened because it will be a good way to introduce my brother. His name’s Simon. I think you’re going to like him. I really do. But in a couple of pages he’ll be dead. And he was never the same after that.’

De quoi est-il question ?


Mathew a 19 ans et est schizophrène. Il est perturbé depuis la mort de Simon, son grand-frère, survenue 10 ans auparavant. La surprotection qu'il a été amené à subir de la part de sa mère depuis ce tragique accident n'a rien arrangé et le jeune garçon vit désormais dans un monde à part où il tente de survivre malgré les épreuves que la vie lui inflige.

En 10 ans, le jeune Mathiew est donc devenu une bombe à retardement vivant dans le passé heureux d'une famille unie et se réfugiant dans la drogue et, d'une certaine manière, dans un double de lui-même, une action que l'on nomme plus communément la schizophrénie.

Les parents de Mathiew n'ont alors plus le choix et le jeune garçon se retrouve à l'hôpital psychiatrique où il est invité à parler de ses doutes, de ses peurs, où il peut écrire et dessiner à sa guise pour extérioriser tout ce qu'il peut ressentir...

Du côté de la forme...

J'avoue que lorsque j'ai choisi ce roman, je l'ai choisi pour sa couverture que je trouvais splendide et, à la lecture du résumé, j'ai envisagé un roman tourné vers le fantastique (en me basant sur l'idée d'un mort qui n'a jamais été aussi vivant). Je vous laisse donc imaginer ma surprise lorsque j'ai réalisé la tournure que prenait le roman : un roman contemporain où le mort ne reste vivant que dans le regard et l'esprit du personnage principal qui est malade.

Au début, je me suis totalement laissée prendre par l'histoire que j'avais l'impression de comprendre à la perfection. Et puis, peu à peu, j'ai été perturbée dans ma lecture par l'esprit torturé de Mathiew qui passe du présent au passé, du coq à l'âne et du "bon" au "mauvais". Du coup, j'ai eu l'impression quelque part de lire dans le vide car j'avais du mal à me retrouver dans l'esprit du personnage principal. J'imagine bien que c'est là le but de l'auteur mais à ce point, avec en prime le problème de la langue, je me suis vraiment parfois sentie perdue.

J'ai éprouvé beaucoup d'affection pour Mathiew que, bien souvent, j'ai eu envie de prendre dans mes bras et pour lequel je me sentais impuissante. J'ai alors tout à fait ressenti ce que peut éprouver un psy incapable d'aider son patient comme il le voudrait.
En effet, l'auteur nous fait pénétrer au plus profond de l'esprit de son personnage, au point que cela en est fort perturbant, et le fait que Nathan Filer ait travaillé dans ce genre de milieu est une donnée non négligeable pour comprendre ce livre.

Ce que j'ai énormément apprécié avec ce roman, c'est son côté documentaire sur les hôpitaux psychiatriques avec, au premier plan, le point de vue du malade sur ce lieu qui, encore aujourd'hui, fait peur. En effet, une grande partie du roman se déroule à l'hôpital et nous insistons ainsi aux rencontres avec les psy, aux passages des infirmières et à tout ce qui peut s'y vivre.

Pour parler en deux mots du style de l'auteur, je dirais simplement qu'il s'agit là d'une écriture très forte et extrêmement bien travaillée qui, pour autant, reste très accessible. La "non-compréhension" du roman en VO, pour ma part, a été la cause du fond et non de la forme.


En conclusion...

Voici un roman que j'ai mis un peu de temps à lire parce que j'ai choisi de le lire en VO mais qui, en vérité, se lit très bien et est tout simplement incroyable. Je crois qu'on ne peut ressortir indemne d'un tel roman et, pour ma part, je pense relire ce roman en français car je pense que ce roman ne mérite vraiment pas une semi-compréhension.

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