samedi 7 novembre 2015

Le miroir d'Amélie - Mireille Pluchard



Infos sur le livre

éditions : Presses de la cité
date de publication : 08-10-2015
pages : 477
prix : 21,50€

Résumé éditeur


Face à son miroir, à quelques heures d'une fête qui réunit amis, famille et compagnons de route, Amélie Rouvière revoit les moments forts qui ont jalonné sa longue vie. Défilent son parcours d'institutrice, vocation à laquelle elle a consacré près de la moitié de son existence, ses passions de femme amoureuse de ses deux époux, Guillaume dont elle sera veuve, puis Joseph, et son bonheur de mère comblée. Pourtant, rien ne lui a été épargné : ni la guerre, qu'elle subit en spectatrice, tremblant pour ses petits-enfants, ni l'Occupation qui lui fera braver tous les dangers pour sauver la petite Yaëlle des griffes nazies et devenir, des décennies plus tard, Juste parmi les Justes, ni la disparition des siens, parmi eux sa fille Laurette... Un roman plein d'humanité et d'espoir doublé d'une généreuse saga familiale, aux couleurs chaudes des Cévennes.

Pourquoi ce livre ?


Merci aux Presses de la cité pour l'envoi de ce roman en vue de la fête du livre de Saint-Etienne, roman qui me tentait beaucoup de par son sujet et de par le fait que l'auteure est une auteure que je suis avec plaisir depuis quelques temps.

De quoi est-il question ?


Nous sommes en 1923. A la veille d'un repas de famille, Amélie se regarde dans le miroir mais ce qu'elle voit, ce n'est pas la femme qu'elle est aujourd'hui. Non, ce qu'elle voit, c'est cette toute jeune fille qui devint institutrice à la fin du XIX° siècle et qui parvint à se faire respecter de ses élèves malgré son jeune âge et son inexpérience. Elle revoit d'ailleurs aussi la jeune Zélie, sa belle-mère ou encore tous ces villageois qui firent sa vie en cette époque.

Nous découvrons alors une toute jeune Amélie qui pris part aux évolutions de l'école à l'époque avec cette volonté d'apprentissage pour tous, qui se maria par amour pour un homme dont elle dû bon gré mal gré accepter la petite soeur capricieuse et la mère imbue d'elle-même, qui fit preuve d'émancipation malgré les langues de vipères en apprenant par exemple à faire du vélo.

Puis nous retrouvons Amélie des années plus tard, en 1964, alors que l'héroïne a vécu les deux guerres mondiales, a perdu des proches, Nous apprenons alors qu'elle fut sa vie durant cette période troublée et comment, notamment, elle s'attacha à une petite fille juive qu'elle sauva d'une mort certaine alors que sa famille devait faire face à ses propres problèmes.

Du côté de la forme...


Les histoires de femmes, de familles, se déroulant à la fin du XIXème ou durant le XXème, rien de plus me convaincre de me plonger dans ce genre de lecture. Je dois dire que, lorsque j'ai vu qu'il y avait la totale dans ce roman, j'ai eu de suite envie de le lire même si je me suis demandé comment l'auteur pouvait mettre tout ça dans une seule et même histoire.

Dès le début de ce roman, ce que j'ai remarqué et apprécié, c'est l'idée de la rétrospection. J'ai en effet beaucoup aimé la manière dont nous retournons dans le passé d'Amélie à travers son propre souvenir ce qui permet de voir à quel point chaque événement de notre peut laisser une marque indélébile même si nous pensons tel ou tel événement anecdotique au moment où nous le vivons.

Dans cette première partie, nous découvrons la vie d'une institutrice de l'époque et sa vocation, son amour pour son métier, un métier tel que j'aurais adoré l'exercer en cette époque-là. D'ailleurs, ce roman nous montre que le temps n'a jamais empêché les élèves impossibles ou se prenant au-dessus de tout le monde ce qui relativise aussi le métier tel qu'il est aujourd'hui malgré tout ce que l'on peut dire.

J'ai un peu moins accroché à la seconde partie du roman qui, bien que touchante de par son sujet, ne m'a pas semblé apporter grand chose de neuf sur cette question des Justes même si la fin du roman m'a offert un vrai retournement qui, lui, m'a paru tout à fait original et touchant. C'est cependant bien le personnage d'Amélie qui porte le roman tandis que les autres personnages du roman ne paraissent que subsidiaires.

Comme toujours, la plume de Mireille Pluchard est forte et très documentée ce qui apporte une vraie instruction sur une époque au sein d'une intrigue fort bien menée qui ne manque pas de nous réserver quelques surprises qui font du bien. D'ailleurs, les différents personnages du roman, très différents les uns des autres, ne sont pas sans rappeler les différentes mentalités d'un temps que nous ne connaissons plus.

En conclusion...


Voici un roman avec lequel j'ai, une nouvelle fois, passé un très bon moment avec un personnage principal haut en couleurs, une documentation très intéressante et une plongée dans un monde que nous ne connaissons plus. Les amateurs de sagas familiales, d'histoires de femmes et de petites histoires autour de la grande histoire devraient apprécier cette lecture.
De mon côté, je ne manquerai de lire le prochain roman de Mireille Pluchard avec le plus vif intérêt.

2 commentaires:

  1. Je trouve la couverture très poétique et ton avis est magnifique ma belle !

    RépondreSupprimer
  2. C'est un livre que j'aimerai beaucoup, j'adore ce genre de contexte. Merci pour ta chronique

    RépondreSupprimer