vendredi 30 septembre 2016

L'offre - Karina Halle



Infos sur le livre

éditions : Hugo&cie
date de publication : 02-06-2016
pages : 360
prix : 17€

Résumé éditeur


Nicola Price élève seule sa fille de cinq ans, et sa vie est loin d'être simple depuis que son petit ami l'a quittée. Après avoir eu un super-boulot, un appartement de rêve et une garde-robe à faire pâlir toutes ses amies, elle vit aujourd'hui dans un studio pourri, sans travail et sans amour. La solution à tous ses problèmes pourrait venir de Bram, le grand, beau et riche frère aîné de son ami Linden. Il lui propose de lui louer un appartement dans un immeuble qui lui appartient, le temps qu'elle puisse se remettre sur pied. Mais elle va découvrir à ses dépens que rien n'est gratuit dans la vie. A-t-elle eu tort d'accepter l'offre du bel Écossais ?

Pourquoi ce livre ?


Merci aux éditions Hugo&cie grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce roman que j'étais très curieuse de lire après avoir bien apprécié le premier tome de la saga.

De quoi est-il question ?


Nicola Price est une jeune femme belle et intelligente, est mère d'une petite fille aussi gentille que mignonne et travaille dans une boîte dans laquelle elle s'épanouit. Jusqu'au jour où, sans qu'elle ne sache ni pourquoi ni comment, elle est licenciée. Sans couverture sociale et avec sa petite fille à charge, Nicola est complètement perdue et se sent au bord de l'abyme.

La situation s'aggrave encore pour elle lorsqu'on détecte à la petite Ava un diabète qui la suivra désormais toute sa vie. Alors que Nicola ignore comment elle subviendra aux besoins de sa famille, une aide inespérée s'offre à elle par le biais de Bram, frère aîné de Linden, qui lui propose d'emménager dans l'appartement qu'il loue d'ordinaire et qui vient de se libérer.

Bien que tout d'abord réticente, Nicola va finir par accepter cette offre généreuse d'autant que la petite Ava, qui n'a pas de père, apprécie beaucoup Bram. D'autant qu'elle-même n'est pas indifférente au charme de l'écossais. Les semaines passent et, en effet, une relation très intense commence à s'instaurer entre Bram et Nicola. Mais Nicola a bien du mal à faire confiance...

Du côté de la forme...


Après avoir bien apprécié le premier volet de la saga, j'espérais bien retrouver la même émotion grâce à ce nouveau roman. J'étais d'ailleurs aussi très curieuse d'en savoir un peu plus sur Bram et je dois dire que je n'ai pas été déçue.

Tout commence avec le licenciement de Nicola qui se retrouve dans une situation délicate avec une enfant malade à charge et de lourdes difficultés financières à prévoir. Etant moi-même en recherche d'emploi, la situation de Nicola m'a tout particulièrement touchée et je n'ai pu m'empêcher de me mettre à sa place en me demandant si, à sa place, avec une fille, j'aurais le même courage.

La romance dans cette histoire m'a beaucoup touchée d'autant qu'elle ne se traduit pas immédiatement par une sexualité à la limite du malsain. Ici, l'attirance physique, bien que présente, n'est que secondaire. L'important vient d'une relation sincère débutant sur une main tendue comme nous pouvons tous rêver d'en voir une à un moment de notre vie.

Chose rare dans la new romance, la présence d'Ava, une petite fille très touchante que l'on a envie de cajoler mais qui, surtout, est tout pour sa mère. Toutes les relations que Nicola entreprend se font donc par le biais de l'amour qu'elle porte à sa fille et cette situation m'a beaucoup touchée. La présence de cette petite change en tout cas tous les codes du genre et je dois dire que cela fait du bien.

Enfin je dois dire que, grâce à ce roman, je ne verrai plus jamais un magasin IKEA de la même manière et l'auteur parvient avec brio à jouer, à bien des égards, avec l'humour au sein de ce roman. Car c'est là tout le talent de l'auteur : nous faire pleurer et nous faire rire deux pages plus loin. Et si le schéma reste classique c'est sans s'arrêter que l'on dévore ce roman jusqu'à la dernière page.

En conclusion...


Voici un roman que j'avais la plus grande hâte de découvrir et que j'ai dévoré avec le plus grande plaisir. La romance m'a beaucoup touchée et la sexualité, restant soft, permet de conserver beaucoup de sobriété dans cette histoire dont le point important reste l'émotion qu'il dégage notamment grâce à Ava. Voici un roman que je conseillerai volontiers à tous les amateurs du genre.
C'est avec le plus grand plaisir que j'irai voir l'auteur lors de la fête du livre de Saint-Etienne où elle sera présente.

jeudi 29 septembre 2016

Dis-moi si tu souris - Eric Lindstrom



Infos sur le livre

éditions : Nathan
date de publication : 01-06-2016
pages : 396
prix : 16,95€

Résumé éditeur


" Bon j'y vois rien, mais remettez-vous : je suis pareille que vous, juste plus intelligente. D'ailleurs j'ai établi Les Règles : - Ne me touchez pas sans me prévenir ; - Ne me traitez pas comme si j'étais idiote ; - Ne me parlez pas super fort (je ne suis pas sourde) ; - Et ne cherchez JAMAIS à me duper. Depuis la trahison de Scott, mon meilleur pote et petit ami, j'en ai même rajouté une dernière. Alors, quand il débarque à nouveau dans ma vie, tout est chamboulé. Parce que la dernière règle est claire : Il n'y a AUCUNE seconde chance. La trahison est impardonnable. " 

Pourquoi ce livre ?

Voici un roman qui m'avait beaucoup tentée lorsque je l'avais vu sur le site de l'éditeur. J'ai donc été ravie de pouvoir le lire pour Café Powell.

De quoi est-il question ?


Il y a quatre ans, suite à un accident de voiture, Parker est devenue aveugle. Un accident qui lui a aussi coûté la vie de sa mère. Il y a trois mois, c'est son père qui perdait la vie suite à un mauvais cocktail d'alcool et de médicaments. Depuis, l'adolescente de seize ans vit avec sa tante et ses cousins. Une nouvelle vie à laquelle elle a bien du mal à se faire.

Parce que Parker est aveugle, elle a érigé une liste de règles, douze règles destinées aux voyants pour le comportement qu'ils peuvent avoir à son égard. Deux ans plus tôt, Scott, le meilleur ami de la jeune fille n'a pas respecté la règle la plus importante et pour Parker aucun pardon n'est envisageable. Malheureusement pour elle, en cette nouvelle année scolaire, Scott est de retour dans le même lycée qu'elle.

Les nombreux malheurs qui l'ont frappée ont rendu Parker renfermée sur elle-même et bien décidée à faire respecter les règles à ceux qui l'entourent. Et si la jeune fille est bien décidée à prouver à tout le monde que, malgré sa cécité, elle peut se débrouiller seule, l'avenir pourra peut-être lui faire comprendre qu'accepter de l'aide n'est pas une faiblesse et qu'une proposition d'aide n'est pas forcément de la pitié...

Du côté de la forme...


A la lecture de ce résumé, tout est dit : une fiction young adult avec une héroïne un peu différente parce que atteinte de cécité. Si le caractère relativement commun de cette histoire ne fait aucun doute (une histoire de lycéens, une romance prévisible, un message d'amitié) c'est donc bien dans le handicap de Parker que le roman trouve son axe.

Les premières pages du roman nous présentent Parker comme une jeune fille ayant vécu une succession de malheur et pouvant attiser la compassion. Malheureusement, très vite, le lecteur n'a plus vraiment envie d'avoir la moindre tendresse pour cette fille au caractère de merde cochon. Aigrie, agressive et égocentrique Parker semble refuser d'appliquer à elle-même les règles qu'elle impose aux autres.

Le comportement de la jeune fille tout au long du roman (et surtout durant la première moitié de l'histoire) est purement imbuvable. Jamais contente mais, surtout, ceux qui l'entourent sont censé lire dans ses pensées, anticiper ce qui pourra l'énerver, deviner si la même phrase la fera sourire, la touchera ou l'agacera. D'ailleurs, le personnage est bien souvent aux limites de la paranoïa mais pas dans le sens attendrissant du terme.

L'intrigue elle-même est assez prévisible avec des relations communes d'adolescents et de la romance en toile de fond. Rien de bien surprenant finalement mais qui, comme toujours dans ce type de roman, fonctionne et saura faire réfléchir les jeunes lecteurs. L'auteur ne manque d'ailleurs pas d'offrir une évolution à ses personnages au fil du roman avec de belles émotions qui apparaissent.

Malgré tout, page après page, le lecteur se laisse embarquer dans cette histoire servie par une écriture intéressante et capable de transmettre toutes les émotions des personnages. Même si elle nous agace, Parker nous donne envie de la suivre. Même si l'histoire est prévisible l'auteur parvient à nous intriguer malgré tout à nous donner envie de savoir comment se fera le dénouement.

En conclusion...


En bref, construit autour de lieux communs de ce type de roman (l'amitié, l'amour et l'adolescence) ce roman nous plonge dans le quotidien d'une jeune fille atteinte de cécité. Une jeune fille odieuse et imbuvable que le lecteur aura bien souvent de gifler tout en ayant envie de la suivre page après page. 
Un roman à découvrir qui fait réfléchir sur le handicap et ses conséquences.

mercredi 28 septembre 2016

Rencontre avec Vincent Villeminot à Paris (16/09/2016)

Coucou mes lapinoux !

La semaine dernière, j'ai ménagé mon suspens pour vous parler d'une opportunité exceptionnelle qui m'a été offerte. Je n'ai pas eu le temps de vous en parler avant mais peut-être est-il temps de vous raconter le pourquoi du comment.

Mi-août, en fouinant un peu sur Facebook, je tombe sur une annonce à laquelle j'ai du mal à croire : rencontrer Vincent Villeminot à Paris à l'occasion de la sortie de son nouveau roman Les pluies avec les éditions Fleurus et Lire en grand. Frais de transport payés s'il vous plait !
Ni une ni deux, j'envoie (sans trop y croire toutefois) un mail pour proposer ma candidature. Quelques jours plus tard le verdict tombe... Je suis sélectionnée !

Je suis euphorique mais jusqu'au matin même du 16 septembre, je ne réalise pas du tout ! A 10h du matin, il est pourtant temps de prendre le train.


Et dans le train ça bosse dur en vue de la rencontre...


J'avoue que j'ai prie moins de photos que prévu deux raisons majeures : le timming et l'envie de profiter à fond de cette journée sans rester coller derrière mon appareil photos. Et puis un peu de stress aussi... 
Vers les 13h15, j'arrive à Paris !


Et une heure plus tard, sans trop trop de péripéties, j'arrive au lieu de la rencontre. Je n'aurais jamais cru qu'il y ait des lieux aussi magiques à Paris et pourtant... J'aurais bien pris quelques photos en plus mais un coup de fil du boulot m'a coupée dans mon élan. Tant pis !


Le café prévu pour la rencontre est lui aussi d'un charme sans nom d'ailleurs ! J'avoue que je suis soufflée et n'en reviens toujours pas de la chance que j'ai d'être là.


Quelques minutes plus tard, c'est parti pour une longue et passionnante discussion d'un peu plus de deux heures où nous parlerons des Pluies mais aussi des autres romans de l'auteur et de rencontres en salons...


La fin de la rencontre nous offrira une belle surprise puisque nous repartiront tous avec le roman en version définitive des Pluies et un tod bag comme on peut les aimer.


Vincent Villeminot prendra d'ailleurs le temps de nous dédicacer à toutes notre exemplaire du roman. Merci beaucoup !


La rencontre est désormais finie mais avant de tous nous séparer, une petite photo de groupe s'impose !


Il est désormais l'heure de se quitter et de rentrer à la maison. Je ne prendrai plus de photos car je suis complètement vidée et ne rêve que d'une chose : aller plonger au fond de mon lit et ne plus bouger !

Cette journée était épuisante et au pas de course mais je dois dire qu'une semaine plus tard j'ai toujours du mal à réaliser la chance qui m'a été offerte. Merci encore à Vincent et à toute l'équipe de Lire en Grand !

De beaux jours à venir - Megan Kruse



Infos sur le livre

éditions : Denoël
date de publication : 25-08-2016
pages : 384
prix : 21,90€

traduction : Héloïse Esquié

Résumé éditeur

Depuis des années, Amy subit la violence de Gary. Jusqu’au jour où elle reçoit le coup de trop et décide de s’enfuir avec ses deux enfants, Jackson, dix-huit ans, et Lydia, treize ans. Premier arrêt au Starlight, motel crasseux qui va leur servir de refuge. Tous les trois s'endorment sereins et soulagés, mais au petit matin Jackson a disparu. Croyant gagner l’amour d’un père qui le rejette, il est retourné chez eux et a trahi sa mère et sa sœur en révélant à Gary l’adresse du motel. Amy se rend alors à l’évidence : si elle veut assurer sa sécurité et celle de Lydia, elle va devoir abandonner son fils. Cette séparation brise le cœur de la petite fille, très attachée à ce frère doux et différent. Jackson, de son côté, doit désormais se débrouiller seul, tiraillé entre la recherche désespérée de l’amour paternel, sa culpabilité et sa difficulté à gérer son homosexualité naissante. 

Pourquoi ce livre ?


Merci aux éditions Denoël grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce roman dont le résumé m'avait beaucoup tenté de par son sujet qui s'annonçait terrible.

De quoi est-il question ?

Depuis de longues années, Amy et ses enfants vivent dans la crainte de Gary, l'homme qu'elle a choisi d'épouser mais qui est un homme violent, alcoolique et faisant preuve d'une autorité malsaine sur sa petite famille. A bout, Amy fait le choix de partir, enfants sous le bras. Mais Jackson, le fils aîné d'Amy, sans trop savoir pourquoi, les trahit.

La deuxième fugue est la bonne mais cette fois la mère et la fille partent seules, laissant Jackson à son père et à son envie d'être enfin respecté par cet homme qu'il aime autant qu'il méprise. Désespéré, le jeune garçon finit par s'enfuir de son côté, avide de découvrir le monde, de vivre sa propre vie mais aussi, et surtout, d'apprivoiser son homosexualité naissante.

Et pendant que l'un va vivre dans la misère la plus complète tout en découvrant l'amour, les autres vont partir en quête d'une vie de paix menacée chaque jour et protégée au prix de nouvelles identités et de secrets à garder au quotidien...

Du côté de la forme...

Les histoires familiales complexes sont des histoires que je prends toujours beaucoup de plaisir à lire, c'est donc sans hésiter que je me suis plongée dans ce roman. Précisons que ce roman est un premier roman et pour cela je dis bravo.

Sur le fond, nous découvrons l'histoire de trois êtres à la vie brisés par le pouvoir d'un seul homme ayant fait régner la crainte dans sa famille. Une famille où chacun à ses propres sentiments face à l'horreur : la mère qui n'a d'autre but que de sauver ses enfants, le fils qui attend un signe d'affection de la part de son père, la fille qui craint son géniteur mais qui éprouve un amour fou pour son frère.

L'auteur a fait le choix de nous offrir son récit en nous proposant le point de vue de chacun des personnages (excepté celui de Gary que j'aurais apprécié découvrir aussi), en changeant son style pour chacun d'eux. Le lecteur apprend alors à comprendre le ressenti d'une épouse, d'une fille et d'un fils face à l'horreur. Des ressentis très différents qui forment un beau message de tolérance entre eux.

Cependant, l'auteur a également fait le choix d'un roman ne se déroulant pas selon l'ordre chronologique. Le temps du roman est en 2010 mais les souvenirs des personnages nous entraînent en 2005 puis en 1990 avant de revenir en 2009 et ainsi de suite. Un choix très intéressant pour montrer combien chaque souvenir peut influencer le présent mais perturbant pour la lecture.

Le lecteur ne peut s'empêcher d'apporter un jugement sur le comportement des personnages mais ne cesse de se dire également : "mais qu'aurais-je fait à leur place ?". Et si ce roman semble de prime abord manquer un peu d'action, c'est un véritable tourbillon de sentiments dans lequel nous sommes embarqués et ce n'est pas tout à fait indemne que l'on ressort de cette lecture.

Ce roman est, je l'ai dit, un premier roman. Et bien pour selon je trouve qu'il porte déjà un style sûr de la part de l'auteur, un style reconnaissable et engagé. L'auteur sait piquer là où ça fait mal; elle sait faire réfléchir et émouvoir, elle sait nous faire juger ses personnages tout en voulant plonger au coeur du roman pour leur venir en aide.

En conclusion...

Voici un roman que j'avais hâte de découvrir et que j'ai finalement dévoré en une journée (et pas seulement parce qu'il s'agit d'un roman plutôt court). Les divers points de vue proposés par ce roman sont aussi forts que déstabilisants. Le fond du roman nous offre un très beau message de tolérance, de courage et d'émotions. Un livre à découvrir !
Je ne doute pas du fait que l'auteur nous proposera bientôt un autre roman et je ne manquerai pas de le lire.

mardi 27 septembre 2016

The end of the world running club - Adrian J. Walker



Infos sur le livre

éditions : Hugo&cie
date de publication : 09-06-2016
pages : 558
prix : 19,95€

Résumé éditeur


Plus personne n'attend rien de bon, ni rien de grand, d'Edgar Hill. À 35 ans, il est un père et un mari absent, et un homme éteint. Mais le désastre, souvent, nous révèle à nous-même. Séparé de sa femme et de ses enfants par plus de 800 kilomètres, Edgar n'a qu'une seule option pour les rejoindre. Courir. Courir jusqu'à l'épuisement. Dépasser ses limites. Se battre contre soi-même. Et contre les dangers qui, tout au long de sa traversée d'un Royaume-Uni dévasté par une catastrophe, menaceront jusqu'à sa survie même. S'il n'arrive pas à temps, il perdra sa famille. Pour toujours.

Pourquoi ce livre ?


Merci aux éditions Hugo&cie grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce thriller dont le résumé m'avait beaucoup tentée de par son résumé et de par sa couverture.

De quoi est-il question ?


Et si le monde touchait à sa fin ? Et si l'apocalypse était pour demain ? Comment réagirait chacun et que faudrait-il faire pour garder l'espoir de protéger sa famille de l'horreur la plus absolue ? C'est la situation dans laquelle se retrouve Ed, un homme qui a pris ses distances vis-à-vis de sa famille mais qui va découvrir dans la catastrophe tout l'amour qu'il leur porte.

Car s'il n'a pas pris le temps d'aller chercher de l'eau et assez de vivre pour rester sous terre assez longtemps, si sa fille ne lui fait plus confiance et si lui-même se sent de trop au sein de son clan, Ed aime les siens et sait qu'il ira jusqu'au bout pour les protéger. Même si ceux-ci semblent vouloir l'exclure comme s'il était responsable de la situation présente.

Et quand enfin la petite famille sera libérée, quand enfin ils pourront prétendre à retrouver un semblant de vie normale, Ed sera une nouvelle fois séparé de sa famille. Il n'aura alors d'autre choix que de courir, courir encore, pour les retrouver en faisant face à tous les dangers, à toute la misère humaine et à toutes les animosités dues à la volonté de survie de chacun.

Du côté de la forme...


Lorsque les éditions Hugo ont annoncées qu'elles se lançaient dans le thriller, c'est avec le plus grand plaisir que j'ai décidé de tenter l'aventure. Pourtant, malgré le titre de ce roman et malgré ce résumé, je dois que je ne m'attendais pas du tout à ce type de texte.

Le gros point fort de ce roman est de nous faire vivre avec beaucoup d'angoisse la transition entre deux mondes et notamment celui du monde tel que nous le connaissons aujourd'hui et un monde post-apocalyptique qui n'est rien d'autre qu'un monde de misère et de désolation ou chacun tente de survivre comme il le peut.

Dans ce roman, l'auteur prend à coeur de nous montrer ce que deviendrait le monde si tout ce que nous connaissons devait disparaître mais aussi combien les gens redeviendraient primaires et préoccupés uniquement de leur propre vie au risque de faire preuve de violence à l'égard de leurs semblables. Une image qui fait peur mais qui est, je pense, très proche de la réalité des comportements.

L'autre point fort de ce roman, c'est les personnages et notamment le narrateur. Un narrateur qui est loin d'être parfait et d'être un père et un mari idéal mais dans lequel on peut se reconnaître. Chacun n'aurait pas un comportement idéal face à la fin du monde et c'est ce qui arrive au personnage de ce roman qui, avant la catastrophe, se sent déjà éloigné de sa famille.

Le cadre créé par l'auteur est également très fort et nous permet de plonger au coeur de l'apocalypse. Je dois bien reconnaître avoir eu franchement la trouille parfois au fil de ma lecture et n'ai pu m'empêcher d'imaginer un monde tout gris. Et si l'intrigue elle-même reste simple, la manière dont elle est portée est prenante et terrible.

J'ai plutôt bien apprécié le style de l'auteur et sa manière de me raconter son apocalypse et ses personnages. Des personnages qui nous restent malgré tout hermétiques malgré la P1, malgré l'émotion et malgré la peur qu'ils ressentent. Un moyen de nous faire comprendre qu'en cas de fin du monde nous serions tous ensemble mais finalement chacun de notre côté.

En conclusion...

Voici un roman qui change de tout ce que l'on peut lire sur le sujet et qui permet d'innover dans le thème apocalyptique. Nous assistons à la fin du monde, nous suivons les personnages dans un combat quotidien pour la vie. Et s'il y a quelques longueurs au sein de l'histoire tout est fait pour nous permettre de nous sentir au plus près de l'angoisse d'un monde sans vie.
J'ai hâte de découvrir d'autres thrillers Hugo car la politique de choix de la maison d'édition pour sa nouvelle collection me semble très prometteuse.

lundi 26 septembre 2016

"C'est lundi, que lisez-vous ?" (119)

Initié par Mallou et repris par Galleane, ce rendez-vous hebdomadaire est fait pour répondre à trois questions :

- Qu'ai-je lu la semaine dernière ? 
- Que suis-je en train de lire ?
- Que vais-je lire ensuite ?


Salut mes lapinoux !
Une nouvelle semaine commence et il est l'heure pour moi de vous montrer toutes mes lectures de la semaine dernière. Je dois dire que je suis plutôt contente du rythme que j'ai pu avoir et espère bien conserver ce rythme pour la semaine à venir.

- Ce que j'ai lu la semaine dernière



- Ce que je lis en ce moment


- Ce que je lirai ensuite



Et voilà pour moi cette semaine !
Et vous ? Quelles sont vos lectures du moment ?