mardi 29 novembre 2016

Marie des Adrets - Antonin Malroux



Infos sur le livre

éditions : Calmann-Lévy
date de publication : 24-08-2016
pages : 352
prix : 19,50€

Résumé éditeur


1906, dans le Cantal. Marie vit auprès de ses parents dans un hameau non loin d’Aurillac. Elle est d’une rare beauté, ce qui lui vaut d’être courtisée par tous les garçons des environs. Les fils des gros fermiers voisins, chez qui ses parents travaillent comme domestiques, ne sont pas les moins pressants. Mais Marie croit au grand amour et repousse fermement ses prétendants au risque de susciter de violents ressentiments. Un jour, quelqu’un l’enferme dans une grange et y met le feu. La jeune fille survit à l’incendie mais est défigurée. Qui est le coupable ? Avec un courage qui force l’admiration, Marie tente de reconstruire sa vie brisée jusqu’au jour où elle a l’occasion de se venger…

Pourquoi ce livre ?


C'est lors de la Fête du livre de Saint-Etienne que j'ai décidé de me procurer ce roman afin de lire, pour la première fois, un roman de cet auteur dont je n'avais, à ma grande honte, jamais rien lu.

De quoi est-il question ?


Nous voici au début du siècle dernier, en 1906, au sein d'un petit village du Cantal. Marie vit là avec ses parents au sein d'une ferme comme nombre de gens de l'époque. Son père travaille pour le propriétaire voisin et, depuis toujours, Marie a grandit avec les enfants du patron de son père. Malgré le caractère parfois difficile de leur vie, la jeune fille s'y sent pourtant bien.

Mais en grandissant, Marie est devenue une jeune fille belle, très belle, et convoitée notamment par les deux fils du patron de son père. Et si Marie ne manque pas d'éconduire tout garçon tentant de s'approcher d'elle, elle n'en reste pas moins la cible de ses compagnons d'enfance de plus en plus entreprenants avec elle, au point de l'effrayer.

Un jour, alors que Marie se trouve dans la grange où elle stocke les paniers qu'elle confectionne, une main de fer la plaque et tente de l'agresser. Marie se défend mais son agresseur l'enferme dans la grange et met le feu. Brûlée vive, la jeune fille est transportée d'urgence aux hospices, le visage défigurée. Commencera alors pour elle une longue période de reconstruction tant de son visage défiguré que de sa confiance perdue...

Du côté de la forme...


Je vous le dis à chaque fois, la littérature régionale est un genre que j'adore et que j'ai à coeur de défendre autant que je le peux. N'ayant jamais lu de roman d'Antonin Malroux j'ai décidé de profiter de la fête du livre de Saint-Etienne pour remédier à cette erreur. J'aurais dû le faire avant.

Dès le début de ce roman, l'auteur nous présente Marie, une jeune fille magnifique dans tous les sens du terme : une beauté physique exceptionnelle, une personnalité comme nous voudrions en croiser plus souvent en ce qu'elle fait tout simplement du bien. L'auteur aime son personnage, il suffit de l'entendre en parler, et il nous la fait aimer.

Nous plongeons ici dans un roman régional comme on les aime avec de l'Histoire et une histoire mais surtout dans un roman où profondément humain où les meilleurs rencontrent le pire, où la jalousie et la colère peuvent détruire, où la peur peut parfois dominer mais où l'espoir est toujours le plus fort. De fait, le lecteur est invité à ressentir une multitude d'émotions que le font tantôt frémir tantôt sourire.

L'originalité de ce roman tient en sa description du milieu des hospices, un milieu souvent terrible où toutes les misères du monde se retrouvent. Malgré l'horreur, c'est avec beaucoup de poésie que l'auteur nous parle de l'espoir et de la tendresse qui peuvent y naître. A l'image de Marie, le lecteur comprend que l'horreur pourrait être moindre si chacun faisait de son mieux pour améliorer la situation des malades.

Mais ce que j'ai sans doute le plus aimé dans ce roman c'est le talent que met l'auteur à alimenter le caractère mystérieux de ce qu'il nous raconte : ce qu'il s'est passé dans la grange, le visage de Marie toujours caché ou encore les secrets que semblent cachés les uns et les autres. Le mystère est maître-mot au sein de ce roman et nous porte jusqu'à la dernière page.

Le style de l'auteur est prenant et addictif avec des personnages avec lesquels on voudrait vivre, avec une intrigue qui nous porte, avec un cadre comme on peut les aimer dans ce type de romans et avec une ambiance comme je n'en avais pas trouvé depuis longtemps où cours d'une lecture. Antonin Malroux est un romancier mais, avec ce roman, il nous prouve qu'il est aussi un conteur.

En conclusion...

Voici un roman que j'avais très envie de lire et que j'ai dévoré en une matinée à peine. Durant quelques heures, j'ai vécu au début du siècle dernier et j'ai suivi des personnages hors du commun. Marie, certes, mais aussi tous les autres qui ont tous quelque chose à raconter. Si vous recherchez un beau roman du genre et si vous vous intéressez aux médecines de l'époque n'hésitez surtout pas.
Je relirai très certainement un autre roman de l'auteur mais, en attendant je dirai simplement que ce titre-ci est un énorme coup de coeur.

1 commentaire:

  1. Eh bien, ce que tu en dis est absolument magnifique en tout cas ma belle !

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