samedi 31 mars 2018

Isabella Bird, 1 - Taiga Sassa



Infos sur le livre

éditions : Ki-oon
date de publication : 12-10-2017
pages : 224
prix : 7,90€

Résumé éditeur


Le Japon du XIXe siècle hors des sentiers battus ! À la fin du xixe siècle, le Japon s'ouvre au monde et s'occidentalise à marche forcée. Mais le pays reste un vrai mystère pour la plupart des Européens, ce qui en fait une destination de choix pour la célèbre exploratrice anglaise Isabella Bird ! Malgré son jeune âge, elle est déjà connue pour ses écrits sur les terres les plus sauvages. Isabella ne choisit jamais les chemins les plus faciles et, cette fois encore, elle étonne son entourage par son objectif incongru : Ezo, le territoire des Aïnous, une terre encore quasi inexplorée aux confins de l'archipel... Le voyage s'annonce long et difficile, mais rien n'arrête la pétillante jeune femme ! Accompagnée de son guide-interprète, le stoïque M. Ito, la jeune femme parcourt un pays en plein bouleversement. Dans ses lettres quotidiennes à sa sœur, elle narre avec sincérité et force détails la suite de chocs culturels qu'elle expérimente. Elle veut tout voir, tout essayer, quitte à endurer chaleur, fatigue, maladie ainsi que les sarcasmes de ses pairs ! 

Pourquoi ce livre ?


Suite aux récits passionnés d'une collègue de fac sur l'univers du manga, je me suis rendue en librairie et ai craqué pour ce volume à la couverture et au résumés très attirants.

De quoi est-il question ?


Isabella Bird est anglaise et a déjà parcouru le monde. Cette exploratrice rêve de visiter des contrées lointaines inexplorées et ce même si son statut de femme n'est pas pour la servir. Sa nouvelle destination, le Japon. Mais une fois encore, ce ne sont pas les grandes villes qu'Isabella souhaite visiter. Non, ce qui l'intéresse, c'est de traverser le Japon jusqu'à Ezo, une terre fort éloignée.

Sitôt arrivée au Japon, la jeune exploratrice impressionne tout le monde par sa passion et sa détermination mais, très vite, elle comprend que la barrière de la langue sera un obstacle si elle souhaite accomplir ce qu'elle a prévu. Isabella n'a pas le choix, elle doit dénicher un interprète. Et cette entreprise ne sera pas chose aisée jusqu'à ce qu'elle déniche par hasard M. Ito.

Son périple peut commencer. Mais la présence d'une anglaise au coeur du Japon a de quoi attiser la curiosité de ceux qui n'ont jamais franchi les frontières de leur village tendis que, pour la jeune anglaise, le confort de sa maison bourgoise ne sera bientôt plus qu'un lointain souvenir. Ce n'est pourtant pas ce genre de détails qui l'arrêteront et les rencontres humaines la détourneront bien vite de ses rêves de confort.

Du côté de la forme...


Oui, il est assez rare que je chronique du manga. Non pas que cela ne m'intéresse pas mais plutôt parce qu'il y a tellement d'autres choses à lire que je n'y pense tout simplement pas. Pourtant, en allant fouiner dans les rayons, on peut trouver des merveilles comme celle-ci.

Parlez-moi déjà du XIX° siècle, quelque soit le pays, et je réponds présent. Alors en apprendre un peu plus sur le Japon traditionnel de cette époque que je ne connais finalement que très peu, voire pas du tout, voilà qui avait de quoi attiser ma curiosité. C'est avec joie que j'ai enchaîné, à l'égard d'Isabella, les découvertes tout au long de ma lecture.

Isabella est une exploratrice, une femme en avance sur son temps, une femme émancipée bien éloignée de l'image de la femme soumise de l'époque. Et en cela ce personnage m'a plu d'autant qu'elle est vraie : oui elle veut explorer le monde mais quand les moustiques et les puces l'attaquent, elle ne les accueillent pas avec joie et exotisme. Elle est dégoûtée et ça se comprend. Elle sait qu'il lui faut passer par là.

Ce manga se présente comme une invitation au voyage et, en effet, tout au long de ma lecture c'est un véritable dépaysement que j'ai eu le sentiment de vivre avec d'autres coutumes et des rencontres qui font rêver, qui remettent en perspective les certitudes que nous pensons avoir. Mais grâce à Isabella, l'auteure nous invite aussi à découvrir un portrait de femme en marge de son temps : l'Angleterre victorienne.

Bien que n'étant pas spécialiste, il m'est impossible de vous parler d'un manga sans m'attarder un peu sur les illustrations qui, ici, sont juste magnifiques, détaillées et parfois pleines de fantaisie. Ces illustrations aident au voyage ressenti mais aussi au voyage intérieur de l'héroïne que nous allons voir évoluer au fil des pages et au fil des rencontres qui vont parfois ne pas être évidentes.

Concernant l'histoire elle-même, elle est rondement menée par l'auteure qui parvient à nous intriguer et à nous donner envie d'aller toujours plus dans les aventures de son personnage. Le style d'écriture est celui du dialogue mais un dialogue réfléchi et travaillé où chaque détail compte. Il est intéressant également de voir combien, par le dialogue, l'auteure présente les différences de mentalités d'un pays à l'autre.

En conclusion...


Je ne lis pas très souvent du manga mais, lorsque j'en lis, je suis rarement déçue. Ici, non seulement je n'ai pas été déçue mais en plus j'ai passé un très agréable moment que j'aurais souhaité encore poursuivre pendant des pages et des pages. Avec ce manga j'ai voyagé et j'ai beaucoup appris mais j'ai aussi découvert une héroïne qu'il me tarde de retrouver.
Avis aux amateurs mais pas seulement : ce manga doit être connu du plus grand nombre et pour ma part j'ai hâte de me procurer le tome 2. Ce tome 1 est un coup de coeur.

vendredi 30 mars 2018

Un pacte avec le diable - Thierry Lenain



Infos sur le livre

éditions : Syros
date de publication
pages : 87
prix : occasion

Résumé éditeur


Roxanne, onze ans, ne supporte plus son beau-père et fugue pour rejoindre son père. Mais celui-ci est absent et elle ne sait pas où aller. Par hasard, elle rencontre un jeune homme, David, qui propose de l'héberger. Une relation tendre et fraternelle naît entre eux deux. Lorsque Roxanne découvre que David se drogue, elle tente, avec ses moyens, de lui venir en aide, mais le diable vient toujours réclamer son dû.

Pourquoi ce livre ?


Après avoir lu ce roman à de multiples reprises lors de l'adolescence, c'est avec le plus grand bonheur que je l'ai relu récemment en vue d'un exposé et en vue de vous en parler ici.

De quoi est-il question ?


Roxane a onze ans et vit avec sa mère et son beau-père. Avec son beau-père, justement, l'ambiance est électrique et un soir, suite à une réflexion, celui-ci gifle la pré-adolescente. Sans se poser plus de questions, Roxane décide de faire une fugue dans le but de se rendre chez son père. Mais son père est parti en voyage et la voilà seule dans la rue.

Bien décidée à ne pas retourner chez sa mère, elle accepte d'être héberger par un jeune homme étrange mais sympathique vivant dans de bien misérables conditions. Un simple studio, plutôt sale, sans nourriture dans le frigo. Pourtant, avec David, Roxane se sent bien et se découvre le grand-frère qu'elle n'a jamais eu.

Mais à peine installée pour la nuit, Roxane découvre que son étrangeté, David la doit au fait qu'il se drogue. Roxane est tétanisée mais elle reste. Et malgré les pratiques de son nouvel ami, elle reste avec, peu à peu, l'intime ambition de venir en aide à son nouvel ami. Mais avant de l'aider, elle devra comprendre ce qu'est la drogue et ce qu'elle implique.

Du côté de la forme...

Il est des livres comme ça que vous découvrez dans votre jeunesse et qui vous marquent, qui vous prennent aux tripes et que vous n'oubliez plus. Ce roman est de ceux-ci pour moi et je fus ravie de le trouver dans la mesure où il n'existe aujourd'hui que sur le marché de l'occasion.

Au début de ce roman, nous découvrons donc Roxane, une pré-ado en conflit relationnel avec son beau-père. Si l'on prend en compte la date d'écriture, il est intéressant de voir la manière dont l'auteur traite la question des familles recomposées et du mal-être des jeunes dans ce genre de situations. Il met alors en valeur le thème de la fugue, bien différente de ce qu'une fugue serait aujourd'hui.

Roxane est le genre de personnage auxquels on s'attache sans mal et que l'on va prendre beaucoup de plaisir à suivre au fil du roman. Et même si le début du roman, en tant que lecteur adulte, donne l'envie de se mettre à la place de la mère, il est très aisé de s'identifier à Roxane qui va vivre ici l'aventure d'une vie.

Ce roman va se révéler être une très belle histoire d'amitié entre deux jeunes gens qui tout oppose mais qui vont vivre, l'espace de quelques jours, une parenthèse dans leurs vies respectives, une parenthèse au sein de laquelle ils vont se sentir bien et par laquelle le lecteur va également se sentir bien. Une lecture pour voir les autres autrement.

Car ce roman se présente également comme une véritable histoire de société sur un sujet encore trop tabou : la drogue/ A travers son roman, l'auteur parle aux jeunes de cette addiction terrible mais surtout tente de répondre aux questionnements que le lecteur pourrait avoir sur la drogue, notamment la fameuse question : pourquoi ?

Mais si cette histoire fonctionne aussi bien, c'est surtout parce que le style de l'auteur est un style unique et indémodable. Un propos qui sait faire réfléchir par une écriture agréable et profonde à la fois. L'auteur sait nous faire aimer ses personnages en un rien de temps et sait nous offrir un vrai moment de poésie par des thématiques terribles. Bravo !

En conclusion...


Ce roman, je l'ai déjà lu de nombreuses fois et il ne fait aucun doute que je le relirai dans l'avenir au même titre que tous ces petits romans qui ont marqué mon enfance. Ce roman confronte le lecteur à un sujet grave par le biais d'une magnifique histoire d'amitié. Ce roman nous propulse dans un temps où portables et tablettes n'existaient pas au profit des relations humaines.
Ce roman avait été et est toujours pour moi un énorme coup de coeur.

jeudi 29 mars 2018

Léa fait sa loi - Corrinne Averiss et Sam Usher



Infos sur le livre

éditions : Little Urban
date de publication : 09-10-2018
pages : 26
prix : 12, 50€

Résumé éditeur


Léa dit oui ! Léa dit non ! Léa dit stop ! Léa dit en avant ! Au parc, Léa fait sa loi ! Mais l'arrivée de Pierre va tout changer...

Pourquoi ce livre ?


Merci aux éditions Little Urban grâce auxquelles j'ai pu découvrir cet album au titre et à la couvertures très attirantes, nouveau titre d'un illustrateur que j'aime beaucoup.

De quoi est-il question ?


Au parc, c'est Léa qui commande. Léa dit qui a le droit de jouer et où. Léa dit à quoi on joue. Léa dit quand on continue ou quand on s'arrête. Léa dit même qui a le droit ou non de rentrer dans le parc. Bref, Léa commande tout ce qui se déroule dans le parc et aucun enfant habitué de ce fameux parc n'oserait remettre en question l'autorité de Léa.

Jusqu'au jour où un nouveau venu arrive au parc. Ce nouveau venu ne connaît rien des règles qui régissent le parc et ignore qu'ici c'est Léa qui commande. Alors, sans l'autorisation de Léa, Pierre lance un avion en papier à travers le parc. Et lorsque Léa veut s'imposer, Pierre se met à rire. Léa serait-elle sur le point de perdre toute son autorité ? Que ferait-elle alors ?

Du côté de la forme...


Si j'ai choisi cet album au départ c'est pour son titre mais aussi parce que la petite fille en couverture avait des airs de Fifi Brindacier qui me plaisaient beaucoup. Ajoutez à cela un illustrateur dont j'aime beaucoup le travail et j'étais certaine de passer un beau moment avec cet album.

Sur la couverture de cet album, Léa donne d'air en effet à cette petite fille crée par Astrid Lindgren il y a bien longtemps et il est toujours agréable, dans les albums, de dénicher des références. D'autant que la référence se retrouve un peu aussi dans cette histoire dans le caractère de Léa, fillette indépendante qui se prend pour une adulte.

Car ici c'est bien de cela qu'il s'agit : une petite fille qui veut régenter son monde et donner ses ordres comme un adulte voudrait se faire obéir des enfants. A l'extrême même puisque les enfants ne peuvent même pas jouer comme ils veulent. Cet album traite donc d'un sujet plutôt rare et par lequel certains enfants, de vrais commandants-chefs, sauront se reconnaître.

Dans cet album, j'ai beaucoup aimé le travail en coalition du texte et de l'illustration qui fonctionnent ensemble et apportent chacun quelque chose à l'autre. Par le biais de l'humour et surtout par des dessins qui portent à sourire, les auteurs posent ici les bonnes questions aux enfants autoritaires sur l'amitié et la solitude notamment.

Ce que j'ai aimé dans cet album, c'est la confrontation entre la fillette commandante et la confrontation avec "celui qui ne sait pas". Une belle réflexion sur notre monde actuelle où nous répondons à des règles par habitude sans ne plus voir ce qu'elles peuvent parfois avoir d'absurde. Et par l'album, les auteurs invitent les jeunes lecteurs à penser par eux-mêmes.

En conclusion...


Voici un album dont la couverture m'avait intriguée et que je suis très contente d'avoir pu découvrir car il propose une thématique peut-être un peu moins courante en littérature de jeunesse. J'ai aimé les références qu'il offre aux parents et les réflexions qu'il propose aux enfants. De plus, j'ai aimé la vision de l'amitié qu'il transmet et pense que nombreux sont les enfants qui devraient découvrir ce titre.
Sam Usher est vraiment un illustrateur dont j'apprécie le travail et ne manquerai pas de continuer à le suivre régulièrement.

mercredi 28 mars 2018

Une vie en jachère - Adeline Yzac

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Infos sur le livre

éditions : Lucien Souny
date de publication : 15-10-2015
pages : 192
prix : 16,50€

Résumé éditeur


En plein hiver, Antoine Mazelaygue disparaît subitement de la propriété familiale. Epoux aimable, père bienveillant, agriculteur considéré, ami apprécié dans le village personne ne comprend. A-t-il été enlevé ? Est-il parti de son plein gré ? Les gendarmes sont prévenus, une battue est organisée. En vain ! En dernier recours, on pense à alerter la voisine, Elina, qui passe ses vacances dans sa tour des Terres Vieilles. «Elle, la gendarme Seignabous, elle pourrait peut-être rendre service». Effectivement, pour Elina, c’est une question de code d’honneur : elle doit porter secours à celui qui est dans la peine. Alors, elle part sur les traces de l’homme. Elle chemine dans un paysage transfiguré par la neige. Elle avance portée par la phrase mystérieuse que l’exploitant a confiée à un voisin avant de s’envoler dans la nature : «Je ne vais pas tarder à partir chercher mon rêve». Elina ne dispose que de cinq malheureux petits jours pour lever le voile sur cette troublante énigme. Mais elle pressent qu’il lui en faudra beaucoup plus pour débusquer une vérité aussi surprenante qu’inattendue.

Pourquoi ce livre ?


Merci aux éditions Souny grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce roman d'une auteure que je n'avais jamais lu auparavant.

De quoi est-il question ?


Elina est une fille du pays et regarde toujours avec le même amour le village qui l'a vue naître, les gens qui l'entourent, le paysage qui s'étend devant sa vue. Pourtant, Elina est aussi celle qui a quitté des années plus tôt la vie toute tracée qui lui était promise pour réaliser ses propres rêves et devenir gendarme. Un métier qu'elle affectionne en ce qu'il l'aide à venir en aide aux autres.

Depuis toujours, Elina est en effet une femme passionnée par le mystère. Aussi, lorsque l'épouse d'Antoine Mazelaygue vient lui annoncer la disparition de son époux, et ce même si cela n'entre pas dans ses habilitations, Elina n'hésite guère longtemps avant d'accepter de lui porter assistance et de commencer sa propre enquête.

Ce qu'Elina ignore, c'est qu'en acceptant cette mission, elle va aussi plonger dans les secrets de tout un village. D'autant que l'homme lui-même, bien que son épouse semble refuser de l'accepter, donne le sentiment de porter en lui également pas mal de secrets. Elina devra donc faire la lumière sur tous ces mystères pour espérer retrouver l'homme mais la vérité n'est pas toujours plaisante à connaître.

Du côté de la forme...


Vous le savez, je suis une amoureuse de ce genre de littérature. Aussi, j'étais très curieuse de pouvoir découvrir ce roman même s'il a longuement traîné dans ma pal avant que je ne me décide en l'en sortir lors du Cold Winter Challenge de cette année.

Au début de ce roman, nous découvrons Elina, une jeune femme au caractère bien trempé et qui a le coeur sur la main. Passionnée par les intrigues et les mystères elle va partir en quête de vérités et ce genre d'intrigues, avec moi, ça fonctionne toujours. D'autant plus quand l'héroïne est une femme droite dans ses bottes, une femme au fort caractère et pourtant pleine de sympathie.

Nous sommes ici dans ce que je nommerais un "terroir moderne" avec l'ambiance de la campagne, les caractères ruraux et les décors bien plus poétiques que ceux des villes. Terroir, oui, mais aussi une modernité qui fait du bien avec des problématiques d'aujourd'hui et des sujets d'autres genres littéraires tels que le polar avec, ici, la disparition d'Antoine Mazelaygue.

Il est vrai que je me suis assez facilement laissée prendre dans cette intrigue que j'ai dévoré en une journée à peine. Dès les premières pages, j'ai eu envie de savoir de quoi il retournait et quel était le fin mot de l'histoire et je dirais aussi que j'ai su me laisser surprendre par la fin du récit ce qui est toujours un bon point. D'ailleurs, l'auteur mêle l'intrigue générale à des intrigues personnelles et ça j'apprécie toujours.

Malheureusement, ce roman fait partie de ces romans qui se dévorent vite mais s'oublient aussi vite parce qu'ils n'ont pas ce petit quelque chose en plus, ce petit quelque chose qui fait qu'ils restent ancrés en nous et ça c'est dommage. D'autant que, peut-être, l'auteure m'a semblé ne pas assez fouiller certains aspects de son intrigue pour la rendre encore plus forte.

Concernant le style de l'auteure, j'ai passé un agréable moment de lecture qui a su me plonger dans un cadre comme je les aime. L'auteure parvient parfaitement à nous plonger dans l'ambiance hivernale d'un petit village et dans le coeur d'une femme qui devrait être un modèle pour chacune d'entre nous. Et si l'intrigue manque peut-être un peu de rebondissements, l'auteur joue assez bien avec les codes du genre.

En conclusion...


Voici un roman qui attendait dans ma pal depuis pas mal de temps et que je suis ravie d'avoir enfin pu découvrir. Si j'ai aimé l'héroïne de ce roman et le cadre proposé par l'auteure, si j'ai aimé l'intrigue menée, peut-être aurais-je souhaité que l'auteure aille plus loin dans son histoire qui me donne ici le sentiment que je l'oublierai très vite. Dommage.
Je serai malgré tout curieuse de découvrir d'autres textes de l'auteure à l'occasion.

mardi 27 mars 2018

Le père Denoël est-il une ordure - Gordon Zola



Infos sur le livre

éditions : Le léopard démasqué
date de publication : 21-11-2013
pages : 235
prix : 16€

Résumé éditeur


Nous sommes en 1945... L épuration bat son plein. FFI et résistants de dernière minute se rattrapent courageusement sur l ignominie des femmes coupables et font la fortune des coiffeurs. Au sortir de cette drôle de guerre, Lucien Bonplaisir s est enfin trouvé une âme de chevalier blanc et tente de porter secours aux fesses en détresse grâce à son association « SOS femmes tondues ». C est l une d entre elles, Zoé Etarivo, qui va lui révéler les dessous (négligés) de l affaire Robert Denoël, l éditeur sulfureux de Louis-Ferdinand Céline. Celui-ci vient d être assassiné d une balle dans le dos en plein Paris. Commence alors pour Lucien Bonplaisir une dangereuse enquête dans les coulisses du pouvoir et les couloirs de police...

Pourquoi ce livre ?


Gordon Zola fait partie de ces auteurs que j'ai découvert il y a quelques années et que j'ai désormais grand plaisir à lire de temps à autres afin de vous en parler ici.

De quoi est-il question ?


Nous voici en 1945, l'Europe et la France en particulier se réveillent de la guerre la plus terrifiante de son histoire. Les femmes qui ont eu des relations avec des allemands sont tondues et humiliées à la vue de tous, les collaborateurs sont condamnés. Pour l'auto-absolution des crimes du pays, tous les moyens sont bons. Mais qu'en est-il ces hommes  et femmes de la place publique ?

C'est notamment le cas pour Robert Denoël, imminent éditeur mais reconnu pour ses crimes de collaboration. Convient-il de l'exécuter ? Alors que le débat est ouvert, quelqu'un semble avoir pris la décision... Lors d'une soirée avec sa maîtresse du moment, celle-ci le laisse seule un instant. Lorsqu'elle le rejoint dans une rue, l'homme est mort.

Défenseur depuis la fin de la guerre de la cause féminine, Lucien Bonplaisir commence à enquêter sur cette mystérieuse agression. Ce qui ne devait être qu'un crime crapuleux va alors se révéler être un les prémices d'une incroyable machination autour de l'éditeur de Céline. La guerre a beau être finie, les conflits personnels sont loin de l'être.

Du côté de la forme...


Un auteur que j'apprécie beaucoup proposant un roman sur l'une des plus grandes énigmes du monde littéraire du siècle dernier, voilà qui ne pouvait que m'intriguer. Alors, certes, j'ai mis du temps avant de me plonger dans cette histoire mais comme je l'ai appréciée !

La première chose à savoir à propos de ce roman, c'est qu'il est tiré d'un fait réel. Robert Denoël a réellement été assassiné au sortir de la guerre ce qui a défrayé la chronique de l'époque. L'éditeur de Céline assassiné, voilà de quoi faire couler de l'encre ! La différence entre la réalité et le roman, c'est que dans la réalité le coupable n'a jamais été retrouvé.

Ici, nous allons donc découvrir Lucien Bonplaisir qui, depuis la fin de la guerre se bat pour l'association "SOS femmes tondues". Avec l'humour et les jeux de mots qu'on lui connaît, l'auteur rappelle donc ces humiliations vécues par les femmes de l'époque pour qui la chevelure était symbole de leur féminité envers et contre tout. Belle façon de montrer l'histoire.

C'est alors qu'il travaille avec sa collaboratrice que Lucien apprend ce meurtre commis sur une grande figure du monde de l'édition. Il décide alors de se mêler de l'enquête et va s'intéresser de très près à la vie privée de cet éditeur très secret. Une belle occasion pour le lecteur d'en savoir un peu plus sur cet éditeur que nous connaissons tous mais dont nous ne savons rien.

Il s'agit là d'un personnage au caractère bien trempé que l'on n'aurait pas forcément envie de croiser dans la rue mais qui sait ce qu'il veut et qui, en l'occurrence, veut découvrir une vérité bien masquée. Le lecteur est alors plongé dans un polar comme on peut les aimer dans les polars à l'ancienne avec des fausses pistes et des machinations jusqu'à l'horrible vérité.

Le style de l'auteur est toujours ce style si particulier qui fait que ça passe ou que ça ne passe pas : des références à gogo et des jeux de mots sans fin. Pour ça, il faut suivre ! Mais c'est là tout ce qui fait la force de ce style hors du commun doublé d'une intelligence exemplaire. D'autant qu'ici les jeux de mots servent une réflexion sur un monde pas si rose qu'il prétend l'être.

En conclusion...


Voici un roman qui traînait dans ma pal depuis bien trop longtemps et que je suis ravie d'avoir enfin pu prendre le temps de lire. Très intéressée par ce sujet dont je ne connaissais pas grand-chose, j'avais très envie de retrouver le style de l'auteur et je suis absolument ravie de ma lecture. Si vous souhaitez découvrir un auteur différent de tous les autres n'hésitez pas !
Je vais au plus vite tenter de me procurer d'autres romans de ce style afin de ne plus rester si longtemps sans en lire.

lundi 26 mars 2018

"C'est lundi, que lisez-vous ?" (186)

Initié par Mallou et repris par Galleane, ce rendez-vous hebdomadaire est fait pour répondre à trois questions :

- Qu'ai-je lu la semaine dernière ? 
- Que suis-je en train de lire ?
- Que vais-je lire ensuite ?


Salut mes lapinoux !
Une nouvelle semaine commence et il est l'heure pour moi de vous montrer ce que j'ai lu ces derniers jours. A vrai dire, pas grand chose. Force est de constater que je n'ai pas encore trouvé mon rythme entre mon stage et le blog. Mais c'est tout doucement en train de se régler dans ma tête.

- Ce que j'ai lu la semaine dernière


- Ce que je lis en ce moment


- Ce que je lirai ensuite


Et voilà pour moi cette semaine !
Et vous , Quelles sont vos lectures du moment ?

dimanche 25 mars 2018

In my mailbox (246)

In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren  et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. Retrouvez l'ensemble des participants francophones chez Lilie.
Le rendez-vous hebdomadaire a été déplacé chez Lire ou Mourir.



Salut mes lapinoux !
Une nouvelle semaine s'achève et il est l'heure pour moi de vous montrer ce qui est arrivé à ma maison cette semaine avec des SP, de l'occasion et de l'achat suite à des rencontres.


Au Crépuscule et Après par [Panarisi, Raphaël]


Et voilà pour moi cette semaine !
Et vous ? Qu'avez-vous reçu de beau ?