mardi 3 juillet 2018

Ariane et Juliette - Hubert de Maximy



Infos sur le livre

éditions : Presses de la cité
date de publication
pages
prix

Résumé éditeur


Saint-Etienne, 1917. Ariane et Juliette font leur rentrée dans la chic institution Sainte-Jeanne. Ce qui sépare l'insouciante fille de bourgeois et l'écorchée vive élevée par une mère trieuse à la mine favorisera leur amitié et leur quête. Car malgré leurs différences, un lien secret les unit. Ce jour de rentrée, c'est seule qu'elle est arrivée à l'institution Sainte-Jeanne. Adolescente introvertie, Juliette a quitté son village minier et sa mère pour suivre ses études. Toujours sur ses gardes, mal à l'aise, elle ne comprend rien aux conversations blasées et superficielles des élèves " bien nées ". Aussi s'efforce-t-elle de passer inaperçue. Ce monde tranche tellement avec le sien ! Elle qui travaillait avec sa mère au tri dans la mine où elle a vécu tant d'expériences, des traumatismes même, où elle côtoyait de près l'univers rude des mineurs, comment a-t-elle pu être inscrite dans ce prestigieux établissement ? Ariane, quatorze ans également, affiche, elle, l'assurance des enfants de son milieu. Elle retrouve ses amies, ses habitudes. C'est juste une rentrée de plus pour elle, malgré tout endeuillée par la disparition de son père, " mort pour la France " dans la Somme.  Au fil des mois, les deux adolescentes s'apprivoisent et se lient d'amitié. Elles ressentent, chacune à leur façon, l'absence de la figure paternelle dans leur vie. Car pour Ariane comme pour Juliette, leur père est resté un mystère. 

Pourquoi ce livre ?


Merci aux Presses de la cité grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce nouveau roman d'un auteur que j'apprécie beaucoup et que je lis toujours avec plaisir.

De quoi est-il question ?


A Saint-Etienne, dans la Loire, Juliette a toujours travaillé dans les mines, un labeur éreintant  et populaire auquel elle pense bien consacrer sa vie. Jusqu’au jour où sa mère l’informe qu’elle va devoir intégrer le pensionnat Sainte-Jeanne. Un monde de jeunes filles bien éduquées et bien mises desquelles Jeanne se sent si loin, car ce monde n’est pas le sien.

Ariane est née au cœur d’un monde bourgeois où les apparences sont essentielles et ce même si la réalité est toute. Depuis que son père est mort sur le front, l’adolescente vit entre sa mère et son grand-père, un homme qui ne pardonne pas la perte de son fils et le retour à la vie de sa bru qui était une épouse bien malheureuse.


Nous sommes en 1917 et les règles qui régissent Saint-Jeanne sont claires : pas de tutoiement entre les filles, tous les apprentissages sont essentiels pour devenir une femme du monde. Très vite, Juliette et Ariane se rapprochent. Ariane aidera Juliette à  gagner sa place, Juliette aidera Ariane à rattraper son niveau en maths. Une amitié improbable qui changera le destin des deux jeunes filles…

Du côté de la forme...


A chaque fois que je vois l’annonce d’un nouveau roman de l’auteur, je ne réfléchis pas, lis à peine la 4ème et me plonge à corps perdu dans ce nouveau titre. Alors quand, en prime, le récit se déroule à Saint-Etienne, ma ville, c’est bien sûr encore mieux.

Je sais que je ne suis pas très objective sur ce coup mais, déjà, le cadre de Saint-Etienne pour ce roman m’a beaucoup plu. Visualiser « en vrai » les rues et les quartiers décrits par l’auteur, c’est toujours efficace et ici, l’auteur s’y emploie à merveille. J’ai beaucoup appris sur MA ville mais, rassurez-vous, pas besoin d’être stéphanois pour apprécier ce roman.

Le lecteur va être invité à suivre en parallèle deux jeunes filles qu’en apparence tout oppose : Juliette est issue du peuple et de la mine, Ariane a toujours grandi dans la culture bourgeoise. L’auteur confronte alors ces deux mondes en offrant à ses personnages une belle histoire d’amitié mais sans jamais juger un monde ou l’autre. Une bienveillance sur l’histoire qui fait plaisir.

C’est donc une belle histoire d’amitié que l’auteur va nous offrir là en mêlant dans son roman des temps où elles seront ensemble et des temps où, chacune, vivra au sein de sa famille. Les mères, notamment, auront une importance capitale au fil du roman. On s’aperçoit alors que ce roman est essentiellement un roman de femmes, on pourra apprécier.

Et puis, peu à peu, comme dans tout roman du genre qui se respecte, va se profiler ici une intrigue mêlant secrets de famille et histoires individuelles, chacune des filles voulant en savoir plus sur sa propre histoire. Et une fois de plus, c’est avec bonheur qu’on se laisse prendre dans cette intrigue, que l’on se laisse surprendre et qu’on se laisse porter jusqu’à l’aboutissement.


Une fois encore, c’est avec le même plaisir que j’ai retrouvé l’écriture de l’auteur, une écriture avec un vrai style qui nous émeut et nous transporte. Les sentiments sont là, le Saint-Etienne de l’époque prend vie devant nos yeux, le souvenir de la vie en 1917 est omniprésent avec des personnages que l’on rêverait de pouvoir rencontrer « en vrai ».

En conclusion...


Voici un roman que j’avais hâte de pouvoir découvrir dès que j’en avais vu l’annonce et que j’ai été plus que ravie de découvrir. Voici un roman qui fait du bien, qui raconte l’amitié et l’amour, qui parle de 1917 comme cela est rarement fait. Voici un roman qu’il est impossible de lâcher avant la dernière page autant pour ce qu’il nous raconte que pour le style magistral qu’il contient.

Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de lire un roman de l’auteur, n’hésitez pas ! De mon côté, j’ai juste hâte de lire le prochain.

1 commentaire:

  1. Je ne crois pas que ce soit pour moi non plus, mais j'aime beaucoup la couverture !

    RépondreSupprimer