jeudi 30 novembre 2017

Le bois et la source - Sylvie Anne



Infos sur le livre

éditions : Presses de la cité
date de publication : 11-02-2016
pages : 320
prix : 19,50€

Résumé éditeur


En 1920, Lucien Crozant, veuf de cinquante ans, parti de rien, a réussi à monter un fructueux commerce de bois au cœur du pays des feuillardiers dans le Limousin. Il forme Jacques, son fils aîné, à sa succession. Mais le mariage de ce dernier avec Elena bouleverse tout. A vingt-neuf ans, celle que l'on surnomme " l'Indienne " tient un stand de fleurs séchées sur le marché. Sa beauté exotique, ses origines obscures et son don de guérisseuse ne laissent personne indifférent, en particulier Lucien qui lui voue une haine farouche. Ce n'est que le début d'une lente désillusion pour Elena : son mari sombre dans la boisson, elle seule doit assurer les revenus du ménage... jusqu'à la mort accidentelle de Jacques. Elena n'a d'autre ressource que son incroyable détermination, l'amour de sa petite fille, sa science des plantes pour concrétiser un ambitieux projet. 

Pourquoi ce livre ?


Merci aux Presses de la cité grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce roman d'une auteure que je n'ai que peu souvent lu mais dont j'apprécie toujours la force des écrits.

De quoi est-il question ?


Nous voici en 1920, au coeur du Limousin. Lucien, veuf et père de deux garçon vient de renier son fils aîné qui a décidé d'épouser Elena, celle que tout le village connaît comme "l'indienne". Par amour, il a accepté de renoncer à son héritage mais le temps passant, l'amour s'en est allé pour laisser place à une attraction pour la boisson.

Elena est une jeune femme qui rêve de bonheur et d'amour, qui croyait l'avoir trouvé avec Jacques mais qui va devoir se rendre à l'évidence : l'amour n'est que temporaire avec des hommes plus intéressés par leur place en société et l'argent que par les émotions. Quant à ses origines, Elena devra admettre qu'elles seront toujours un obstacle à son acceptation au village.

Heureusement, la jeune femme pourra compter sur la boulangère et sur quelques amis tels que Léo pour tenter de regagner son bonheur. Mais alors que la jeune femme pensait avoir toucher le fond, un événement la fera basculer une fois encore dans l'horreur la plus absolue et à laquelle elle devra se confronter pour espérer conquérir son bonheur.

Du côté de la forme...


Sylvie Anne, je vous en avais parlé il n'y a pas si longtemps et je dois dire que j'avais la plus grande hâte de pouvoir me replonger dans un de ses romans. La foire de Brive la Gaillarde m'a permis de sortir, enfin, cet autre titre de ma pal.

Dans ce roman nous découvrons donc un homme, Lucien, en proie à une souffrance terrible depuis que son fils a choisi d'épouser Elena, l'indienne, la femme la plus redoutée du village non seulement parce qu'elle est étrangère mais aussi parce qu'elle possède le talent de créer des médications par les plantes. Autrement dit, les gens se méfient d'elle et la craignent même parfois.

Le début de ce roman nous présente donc l'un des antagonistes principaux de cette histoire et j'ai trouvé plutôt intéressant ce point de vue qui nous laisse envisager le regard de cet homme avant de nous laisser nous attacher à Elena. Car par la suite, c'est bien Elena que le lecteur sera invité à aimer et avec laquelle il sera parfois invité à pleurer.

Une nouvelle fois ici, l'auteure confronte le lecteur à un mariage malheureux, à un mariage voué à l'échec, à un mariage où l'homme n'aura de cesse de faire preuve de sa "supériorité". Elle nous fait donc réfléchir sur la question des femmes battues mais, par ailleurs, confronte son lecteur à des sujets d'actualité tel que le regard porté sur l'étranger.

Il est difficile de vous parler de ce roman sans trop vous spoiler mais il est tout de même important de dire qu'Elena devra faire face au cours de son histoire à la haine et à l'amour, à la volonté de certains de la perdre et à la volonté d'autres de la soutenir coûte que coûte. Pourtant, la force morale d'Elena sera aussi tout à fait étonnante et pleine de réflexion pour chacune.

Concernant le style de l'auteure, j'ai une nouvelle fois pris beaucoup de plaisir à mon plonger dans l'un de ses romans où l'émotion qu'elle propose est juste énorme, où la volonté qu'elle met à montrer le courage d'une femme face à la réalité d'une époque est magnifique. Les émotions qu'elle développe au fil du roman, on y croit et on ne s'en défait pas.

En conclusion...


Voici un roman qui traînait dans ma pal depuis bien trop longtemps et que je suis ravie d'avoir enfin pu lire. Voici un roman qui m'a permis de découvrir un superbe portrait de femme. Voici un roman qui a su me porter au sein d'une vie parfois douloureuse mais toujours en quête d'un bonheur accessible. Seule ombre au tableau, une thématique qui colle de beaucoup le roman de cette année de l'auteure. Dommage.
Il va de soi que je lirai sans hésiter le prochain roman de l'auteure qui commence à faire partie de mon top des auteures du genre.

mercredi 29 novembre 2017

Retrouve-moi - Anthony Browne



Infos sur le livre

éditions : Kaléidoscope
date de publication : 18-10-2017
pages : 40
prix : 14€

Résumé éditeur


Poppy et son frère Cyril sont tristes. Leur chienne a disparu. Pour se changer les idées, ils décident de faire une partie de cache-cache. Mais Cyril se cache trop bien, Poppy n'arrive pas à le retrouver. L'angoisse de chacun grandit… 

Pourquoi ce livre ?


C'est lors de la Biennale des illustrateurs de Moulins que j'ai fait l'acquisition de ce livre dans le but, je l'avoue, d'avoir une dédicace d'Anthony Browne.

De quoi est-il question ?


Poppy et Cyril sont tristes, tristes et ils s'ennuient. Quelques jours plus tôt leur chien a disparu et aux sont désormais bien en peine de trouver un amusement pour tromper leur chagrin. Leurs goûts sont différents et certains jeux sont vraiment trop nuls. Alors, les cartes ou les monstres, c'est non, il faut trouver autre chose.

Cyril a alors l'idée de jouer à Cache-Cache, un tel jeu en plein coeur de la forêt, voilà qui promet d'être amusant ! Alors pendant que Poppy compte, Cyril, lui, va se cacher. Il va se cacher loin, très loin dans la forêt. Là où Poppy ne pourra pas le retrouver. Mais si bien caché, et si Poppy ne le retrouvait effectivement pas ?

Du côté de la forme...


Depuis que j'ai eu la chance infinie de pouvoir travailler pour l'association Lire et faire lire, je me suis plongée avec passion dans la culture de l'album. Aussi, lorsque j'ai vu qu'Anthony Browne serait à Moulins, mon sang n'a fait qu'un tour et je n'ai pas hésité à acheter son nouvel album.

Dans cet album à la couverture très belle nous découvrons deux enfants, un frère et une soeur qui cherchent un jeu après avoir perdu leur chien. Un synopsis somme toute assez banal et qui interroge sur la pertinence d'une nouvelle histoire sur le sujet mais qui saura parler à beaucoup d'enfants. Et puis, avec le talent de Browne, ça ne pouvait que marcher.

En apparence, cet album retrace donc l'histoire d'une partie de cache-cache et grâce à un habile jeu sur les points de vue, l'auteur nous entraîne dans cette partie avec les enfants. Mais très vite, cet album va beaucoup plus loin en posant les questions du sentiment d'abandon, de la peur et de l'immensité d'une forêt pour un regard d'enfant.

Par un magistral travail d'illustration, Browne nous invite à pénétrer dans cette forêt, réveille chez le lecteur adulte ses peurs d'enfants et chez le lecteur enfants ses craintes enfouies à vaincre à l'issue de l'histoire. Au fil des pages, les arbres paraissent immenses, l'ambiance se fait oppressante, les visages se font plus inquiets.

Mais ce qui surprend surtout avec cet album, c'est sa fin, une fin purement sociologique qui, sans vous spoiler pour ne pas vous gâcher la surprise, n'est pas sans faire réfléchir sur notre monde mais surtout sur tous les enfants du monde qui, d'où qu'ils viennent sont toujours et avant tout des enfants, tout simplement.

Concernant l'écriture, nous sommes dans un style adapté pour les plus jeunes et notamment pour les enfants aux alentours de 5 ans que cet album saura faire réfléchir. D'ailleurs, l'auteur propose à travers son travail une belle interactivité qui saura amuser les plus jeunes comme leurs parents grâce à de petits jeux au fil des pages, des éléments à retrouver.

En conclusion...


Voici un album qui m'a tapé dans l'oeil lorsque l'auteur l'a présenté durant sa conférence et que j'ai été très heureuse de pouvoir regarder de plus près par la suite. Voici un album en apparence commun mais qui, en réalité, pose plein de questions à l'enfant sur l'ennuie, sur le jeu, sur l'abandon, sur la relation frère-soeur et sur le monde.
Anthony Browne est un artiste et je ne saurais trop vous conseiller de découvrir et de faire des ses albums à vos enfants.

mardi 28 novembre 2017

Fête du livre de Saint-Etienne 2017

Salut à tous,
J'ai un peu hésité à vous faire ce billet cette année et puis je me suis décidée finalement. Vous le savez, la fête du livre de Saint-Etienne est pour moi un grand événement très cher à mon coeur (notamment parce qu'il est mon premier salon)

Or, cette année, pour la Fête du livre, j'ai travaillé (pour ma plus grande joie) sur le stand de la Librairie de Paris, stand terroir bien entendu. Pour ma plus grande joie, oui, mais voilà qui a un peu coupé mes habitudes. Je n'ai donc pu avoir que le vendredi pour m'occuper du blog.

Vendredi matin, je me rends donc au salon et à la joie de retrouver ce chapiteau que j'aime tant, s'ajoutera la joie de retrouver Saint-Etienne, tout simplement (et je n'aurais jamais pensé que cela arrive un jour).



Je décide donc d'optimiser ma journée au maximum en rencontrant une majorité d'auteurs. Et je dois dire que je serai plutôt satisfaite de ma journée illuminée de très très belles rencontres.

Jean-Paul Malaval

Fleur Hana



Gaëlle Nohant

Audrey Woodhill

Michel Bussi

Sébastien Bouchery

Valérie Satin

Mireille Pluchard

Michel Verrier

Roger Royer

Christine Navarro

Mention spéciale pour le seul auteur-illustrateur que j'ai été voir non pas en vue du blog mais en vue de l'acquisition d'un ouvrage que je voulais juste pour moi toute seule :

Maurice Passemard

Et puis, pour la seule et unique fois du salon, je me rendrai au chapiteau jeunesse sur lequel je ne voulais pas faire l'impasse.



Un stand avec, une nouvelle fois, du très beau monde que j'ai été ravie de rencontrer ou de retrouver.

Nadia Coste

Arthur Ténor

Sylvie Allouche

Samedi et Dimanche, j'ai donc bossé. Une expérience absolument formidable que mon seul regret est de ne pas l'avoir vécu avant. Franchement, bosser pendant deux jours dans une ambiance de folie, avec des gens formidables et tout ça au milieu des livres... vous arrivez à la fin du weekend et c'est à peine si vous comprenez pourquoi vous êtes payé.

Les midis, j'ai tout de même pu profiter de pauses déjeuner au court desquelles j'ai eu la chance de pouvoir profiter quand même un peu pour moi du salon. C'est ainsi que j'ai encore pu faire quelques photos :

Florence Roche

Olivier Norek

Sally Green

Philippe Maynial

Durant ces trois jours, j'ai d'ailleurs aussi eu l'occasion de retrouver ou de rencontrer d'autres auteurs dont je n'ai malheureusement pas pris le temps de faire des photos : Albert Ducloz, Marie de Palet, Philippe Lemaire, Jean-Pierre Bonnet, Martial Debriffe, Didier Cornaille et Christian Laborie en terroir mais aussi Jane Devreau au stand jeunes adultes.

En conclusion...

Je l'avoue, cette année, je m'y suis un peu prise comme un manche pour vous faire ce billet mais je garde en mémoire des souvenirs inoubliables d'un weekend juste formidable pour lequel je remercie bien sûr tous les auteurs mais aussi Vito, Nathalie et bien sûr Jean-Claude sans oublier la Librairie de Paris qui m'a offert cette chance exceptionnelle

lundi 27 novembre 2017

L'enfant des terres sauvages - Louis-Olivier Vitté



Infos sur le livre

éditions : Presses de la cité
date de publication : 21-10-2015
pages : 300
prix : 12€

Résumé éditeur


L'histoire d'une amitié, celle de " Biscuit ", douze ans, et d'un vieux chasseur qui lui transmet tous les secrets de la nature sauvage dans les superbes espaces corréziens d'après-guerre. Fin des années 1940, au cœur de la haute vallée de la Dordogne. Le jeune Biscuit (surnom donné par son père), profondément marqué par une scène de battue au sanglier, rêve de devenir chasseur, de connaître la science et les mystères de la nature. Et ce, envers et contre tous : ses copains de classe, les villageois, mais surtout contre son père, placide boulanger qui souhaite que son fils prenne sa relève ou qu'il devienne instituteur. Seul le vieux Rava, attendri par la détermination du gamin, va le prendre sous son aile et lui transmettre son expérience d'homme, de chasseur et de pêcheur... 

Pourquoi ce livre ?


Merci aux Presses de la cité grâce auxquelles j'ai pu lire ce roman n'ayant que trop traîné dans ma pal en vue de la foire du livre de Brive la Gaillarde.

De quoi est-il question ?


Nous voici à la fin des années 1940 au coeur de la Dordogne. Alors qu'ailleurs la guerre et la mort font rage, les petits villages tentent de survivre comme ils le peuvent, les enfants continuent d'aller vaille que vaille à l'école. Le jeune Biscuit est de ceux-là même si l'enfant, pourtant bon élève, rêve d'autre chose, rêve de la chasse.

Aux heures de la chasse, Biscuit a eu l'occasion d'assister à une chasse au sanglier et depuis ces images le hantent, le hantent et le font rêver. Dès lors, l'enfant sait qu'il a trouvé sa voie. Il sera chasseur quand il sera grand. Et peu importe que son père soit contre cette activité, peu importe qu'on lui dise que ce n'est pas un vrai métier.

Au village, il y a un homme, le vieux Rava qui, passionné lui aussi de chasse, ne va pas tarder à prendre l'enfant sous son aile et l'initier à la chasse. Mais avant de pouvoir courir le sanglier, l'enfant devra apprendre à sentir la sentir, devra apprendre à reconnaître les oiseaux à leur chant ou à leur queue, devra apprendre que chasser ce n'est pas seulement tirer.

Du côté de la forme...


Vous le savez, je suis fan absolue de ce type de romans et plus encore lorsqu'ils comprennent des enfants avides d'émancipations et prêts à tout pour réaliser leurs rêves. Avec ce roman, j'ai été servie et ai pu me plonger dans un univers que je ne connaissais pas.

Bien qu'étant un roman de terroir, ce roman est avant tout un roman sur une passion ancestrale et encore fort répandue aujourd'hui : la chasse. Je ne suis pas fan de la chasse. Tuer des animaux, surtout par plaisir, j'ai beaucoup de mal avec l'idée même si je comprends la nécessité, parfois, des battues au sanglier par exemple.

Pourtant, très étrangement, au fil des pages de ce roman, j'ai commencé à être touchée par la passion qui va animer ces hommes et cet enfants. J'ai commencé à comprendre l'adrénaline qui les porte et le bonheur qu'ils peuvent éprouver à être en forêt et "ressentir" la nature. Je n'aurais pas cru cela possible mais je me suis attachée à ces personnages pour cette passion qui les anime.

J'ai été très touchée dans ce roman par le personnage de Biscuit qui ne va avoir de cesse de réaliser son rêve, à l'encontre de l'avis de son père. Ce roman devient donc peu à peu une belle histoire d'émancipation où l'enfant va découvrir qu'il n'a pas forcément les mêmes goûts que son père et qui va devoir faire comprendre ses différences.

En outre, ce roman par le biais de la chasse nous présente un magnifique tableau de la nature et de la campagne où chaque détail compte. Un tableau en opposition avec celui de l'école qui apparaît pour l'enfant comme triste et froide. Un ressenti parfaitement rendu par l'auteur au sein de son roman et des émotions de son personnage.

J'ai de fait beaucoup aimé le style de l'auteur qui a su décrire ce que pouvait être la passion de la chasse, qui a su m'expliquer combien le rôle de la nature importe dans chaque détail, qui a su me montrer ce pouvait être la volonté d'un enfant par des émotions et des sentiments très forts qui m'ont beaucoup émue.

En conclusion...


Voici un roman que j'ai attendu très longtemps de lire et que je suis ravie d'avoir enfin sorti de ma pal en vue de ma rencontre avec l'auteur. Voici un roman qui traite, de base, d'une passion que j'ai du mal à comprendre mais à laquelle l'auteur a su m'initier. Voici un roman qui a su me dresser le portrait d'un enfant et d'une émancipation qui fait réfléchir.
Je ne manquerai pas de lire, à l'occasion, un roman plus récent de l'auteur. En attendant, voici un petit livre à découvrir pour les amateurs.

dimanche 26 novembre 2017

Sissi - Quelle Histoire



Infos sur le livre

éditions : Quelle Histoire
date de publication : 08-12-2016
pages : 40
prix : 5€

Résumé éditeur


Mariée à François-Joseph Ier d'Autriche, l'impératrice Élisabeth d'Autriche, plus connue sous le nom de « Sissi », supporte mal la vie à Vienne et préfère monter à cheval… La jeune femme apprend donc à devenir une souveraine mais son goût de l'aventure la pousse à voyager à travers toute l'Europe. Faites découvrir à vos enfants la vie de cette femme qui a tant marqué les esprits par sa beauté et son refus de se conformer aux règles de la cour, à la veille du compromis austro-hongrois.

Pourquoi ce livre ?


C'est lors du salon de Montreuil en décembre dernier que j'ai acquis en avant-première ce nouvel album de la collection sur une figure qui m'intriguait beaucoup.

De quoi est-il question ? 


Elisabeth naît le 24 décembre 1837, à Munich. Chose étrange, à sa naissance, elle a déjà une dent et beaucoup y voient un signe que la petite fille aura une vie heureuse. Elle est très vite surnommée Sissi et, bien qu'elle fasse partie de la noblesse allemande, elle reste libre et n'est pas enfermée dans sa condition de femme en montant notamment à cheval.

C'est à 15 que la jeune Sissi rencontre l'homme qui deviendra l'homme de sa vie dans tous les sens du terme. L'empereur François-Joseph d'Autriche doit se marier avec Hélène, la soeur d'Elisabeth. Mais c'est de la jeune Sissi qu'il tombera amoureux, un amour réciproque qui permettra aux jeunes gens, chose rare à l'époque, de faire un mariage d'amour.

Mais Sissi a beaucoup à apprendre pour devenir une impératrice digne de ce nom. En effet, son éducation très libre ne lui a pas donné les manières d'une dame de la cour sans parler du protocole autrichien dont elle ne sait rien. Et si Sissi montrera au peuple le visage d'une femme magnifique, la nouvelle impératrice se sentira très vite malheureuse...

Du côté de la forme...


Depuis que je l'ai découverte, je suis une grande fan de la collection Quelle Histoire même si, je l'avoue cela fait un petit moment que je ne vous en ai pas parlé. Quand j'ai vu ce titre sur Sissi, j'ai su qu'il me faudrait le lire et j'ai bien fait.

L'impératrice Elisabeth d'Autriche, que tout le monde connaît sous le nom de "Sissi", ce sont surtout les anciennes générations a qui cela parle, notamment grâce aux films avec Romy Schneider. Mais la figure de Sissi est tellement mythique qu'il est difficile de ne pas en avoir entendu parler. La collection prend le parti ici de nous conter ce que fut sa "vraie" vie.

Cet album nous permet donc d'en savoir un peu plus sur la vie de cette impératrice hors du commun dont la vie sera loin d'être un long fleuve tranquille. Avec émotion, nous découvrons que si elle eu une enfance heureuse et une vie politique riche, sa vie de femme fut une succession de malheurs. Une belle manière de réfléchir sur ce qu'est le bonheur.

En outre, cet album nous plonge au coeur du XIX° siècle qui est, comme vous le savez, une période que j'affectionne beaucoup. Ici, nous apprenons à comprendre les moeurs d'autres pays et notamment d'une cour à une période où, en France, l'époque des rois était révolue. Pourtant la vie de Sissi n'est pas sans rappeler la vie des Romantiques français, une question d'époque ?

Et puis, comme toujours, cet album est agrémenté d'illustrations que, pour ma part, je trouve trop mignonnes et d'une écriture à la fois très simple et très imaginée pour la jeunesse servant un texte finalement assez dense. Je vous en parle à chaque fois mais les petits jeu en fin d'album ne sauront que convaincre davantage les enfants.

En conclusion...


Voici un album que j'étais très curieuse de découvrir et avec lequel j'ai passé un joli moment bourré d'émotion. Je ne savais plus que la Grande Sissi avait eu une vie si terrible. Les petites filles devraient apprécier cette histoire vraie de "princesse" et les plus érudits prendront sûrement envie de découvrir les films de Sissi Impératrice, un bien pour le cinéma.

samedi 25 novembre 2017

Les Belles - Fabienne Morel et Gilles Bizouerne



Infos sur le livre

éditions : Syros
date de publication : 19-10-2017
pages : 288
prix : 21,90€

Résumé éditeur


Les plus incroyables versions de Blanche-Neige, Cendrillon et La Belle et la Bête racontées à travers le monde. Voyagez à travers le monde avec 20 histoires surprenantes de Cendrillon, Blanche-Neige et La Belle et la Bête, toutes différentes et toutes merveilleuses ! Ces " belles " de tous les pays, héroïnes inoubliables, vous accompagneront pour la vie. Russie, Nouveau-Mexique, Tibet, Nigeria, Allemagne, Bretagne, Corse, Danemark, Niger, Ecosse, Louisiane, Grèce, Norvège, Egypte, Japon, Canada.

Pourquoi ce livre ?


Merci aux éditions Syros grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce magnifique ouvrage qui m'intéressait énormément, moi qui adore les contes.

De quoi est-il question ?


L'une est jalousée par sa belle-mère pour sa beauté et sera condamnée par celle-ci à mort, l'autre est méprisée par sa marâtre et contrainte aux pires travaux de la maison, la troisième pour sauver la vie de son père acceptera d'aller vivre dans un château avec une bête hideuse. Voilà quelles sont les histoires les plus connus de Blanche-Neige, Cendrillon et la Belle.

Mais ce que nous avons trop souvent tendance à oublier, c'est que ces contes que nous connaissons tous sont en réalité issus de la tradition orale, une tradition orale présente dans tous les pays du monde ayant la même volonté d'instruire. Ainsi, ces contes que nous connaissons tous sont en réalité loin d'être uniques et sont déclinés à l'infini à travers le monde.

Ainsi, Blanche-Neige pourra rencontrer des dragons, Cendrillon pourra être la fille favorite de son père et la Belle pourra épouser un vieux accolé à une marmite. Autant d'exemples démontrant que ce que l'on croit savoir n'est pas toujours l'unique vérité. Autant d'exemples pour un des socles communs : des histoires de jeunes filles dont les vies vont changer.

Du côté de la forme...


Le conte est un genre que j'affectionne tout particulièrement. Petite j'ai dévoré les adaptations pour la jeunesse de Perrault, Grimm et Andersen. Depuis quelques années je m'intéresse d'un peu plus près aux contes du monde et ce livre était juste idéal.

Souvent, lorsque l'on pense aux contes, et notamment à Blanche-Neige, Cendrillon et la Belle et la Bête, on pense dans le meilleur des cas aux contes traditionnels, dans le pire des cas (avec tout l'amour que je porte à ces versions) à Disney. Autant dire que le champ de vision est finalement assez réduit et c'est dommage.

Dans cet ouvrage, les auteurs nous invite donc à découvrir des contes qui se rapprochent de beaucoup des contes tels qu'on les connaît mais avec des divergences en accord avec chacun des pays d'origine. Des versions qui, de fait, nous invitent à découvrir certaines traditions de pays que l'on ne connaît finalement pas.

Il est assez amusant finalement de constater les ressemblances et les divergences présentes dans les différentes versions. Blanche-Neige sera toujours jalousée pour sa beauté mais les personnages qu'elle rencontrera seront tous différents et les méthodes pour sa belle-mère de poser la question magique divergera également.

Les Cendrillon également passeront toujours de souillon à princesse mais les morales changeront et les méthodes pour changer de statut aussi. Les versions de la Belle et la Bête sont peut-être celles qui apportent le plus de différentes quand il s'agit de version où la bête redevient homme la nuit suite à un sortilège et où c'est la curiosité de la Belle qui est mise à l'épreuve.

En l'occurrence, j'ai eu la grande joie de retrouver un conte que j'aimais beaucoup étant enfant et que j'apprécie toujours aujourd'hui : A l'est du soleil et à l'ouest de la lune. Je dois même dire que retrouver ce conte ici m'a fait réfléchir car jamais je n'aurais eu idée d'y trouver les mêmes thématiques que dans La belle et la bête. Intéressant.

Concernant le style, nous retrouvons dans cet ouvrage le style oral du conte que l'on apprécie avec les codes de typographie idéaux pour la lecture du soir en famille. Car si des auteurs comme Grimm ou Perrault ont tenté de rendre littéraires ces contes, l'idée ici est de leur rendre leur tradition grâce à un style proche du récit conté.

En conclusion...


Voici un ouvrage que j'avais plus que hâte de pouvoir découvrir et qui a fait partie des titres "aussitôt reçu aussitôt lu" pour le blog. Voici un ouvrage qui m'a permis de découvrir de très belles versions de contes que j'adore et parfois même plus belles que celles que l'on connaît. Voici un ouvrage qui devrait intéresser tous les amateurs de contes.
J'ai pu voir qu'un autre titre du genre ne devrait pas tarder à paraître et je ne manquerai pas de le lire également.

vendredi 24 novembre 2017

Je suis ton soleil - Marie Pavlenko



Infos sur le livre

éditions : Flammarion Jeunesse
date de publication : 08-03-2017
pages : 466
prix : 17,50€

Résumé éditeur


Déborah entame son année de terminale sans une paire de chaussures, rapport à Isidore le chien-clochard qui dévore toutes les siennes et seulement les siennes. Mais ce n'est pas le pire, non. Le pire, c'est sa mère qui se fane, et la découverte de son père, au café, en train d'embrasser une inconnue aux longs cheveux bouclés. Le bac est en ligne de mire, et il va falloir de l'aide, des amis, du courage et beaucoup d'humour à Déborah pour percer les nuages, comme un soleil.

Pourquoi ce livre ?


Merci aux éditions Flammarion grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce roman à la couverture très attrayante et que j'ai enfin lu en vue de la foire du livre de Brive.

De quoi est-il question ?


Cette année, Déborah entre en terminale. Déborah est une adolescente ni belle ni gracieuse qui ne sent bien qu'en jean-baskets et qui ne souhaite qu'une chose, rester la plus discrète possible. L'amour n'est pour elle qu'une vaste idée même si les beaux garçons ne manquent pas dans son lycée. Sa meilleure amie, d'ailleurs, n'est pas la dernière pour tenter des rapprochements...

Dans quelques mois, Déborah passera donc le bac et devra partir pour ses études loin de sa famille, loin de sa maison, loin d'Isidore le chien adopté tout récemment par sa mère. Mais si le départ est bien souvent signe de liberté pour de jeunes bacheliers, Déborah, elle, est plus mitigée face à son avenir et à ce qu'elle doit faire.

Il faut dire que la mère de la jeune fille souffre de dépression ce qui n'est pas pour faciliter la vie de famille. Et si Déborah de son côté à vu son salut dans un besoin de soirées et de sorties entre amis, son père, lui, a décidé de prendre une maîtresse. Déborah sera la première à le découvrir, à son plus grand damne, et sera aux premières loges de l'implosion de sa famille.

Du côté de la forme...


Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu de roman du genre et je dois que cela me manquait un peu. Il faut dire que les histoires d'adolescentes ont toujours leur charme mais un charme que l'on apprécie d'autant plus après quelques temps sans.

Au début de ce roman nous découvrons donc Déborah qui, comme souvent dans les romans du genre, n'est pas la "bomba latina" de son lycée. Bien au contraire. Et, de la même manière, l'adolescente est loin d'être la jeune fille à la vie la plus heureuse que l'on puisse imaginer. Bref, l'auteure se sert des sentiers battus mais des sentiers qui fonctionnent toujours.

Le point fort de l'auteure dans ce roman est de prendre à contre-courant ce que l'on voit dans les autres romans. En effet, souvent, après un début peu reluisant, le lecteur est invité à voir l'émergence et l'émancipation d'une belle jeune femme. Ici, tout va aller de mal en pis pour Déborah et c'est en cela que l'on s'attache à son histoire.

Déborah est en réalité une jeune fille qui pourrait avoir une vie comme toutes les adolescentes de son âge. Le problème vient de sa famille et il est plutôt fort de la part de l'auteure de mettre en place une intrigue où la jeune lectrice, souvent, sera amenée à rencontrer un personnage confronté à la dépression de sa mère. Un sujet pas facile à aborder et avec lequel l'auteure s'en tire très bien.

En réalité, ce roman est sans doute l'un des plus "vrais" du genre que j'ai été amenée à lire car à la différence des contes de fées ce n'est pas l'amour, et encore moins le petit ami, qui va tout arrange, les personnages ne sont ni forts ni courageux, le lycée reste le lycée avec ses hauts et ses bas. En cela, peut-être est-ce là un roman où les adolescentes sauront se reconnaître et s'identifier.

J'ai pris beaucoup de plaisir avec l'écriture de l'auteure qui a parfaitement su se mettre dans la peau d'une adolescente mal dans sa peau et qui a parfaitement su décrire les déboires d'une famille que la maladie, la peur et le mal-être vont ronger de l'intérieure. Par son roman, l'auteure sait faire réfléchir les jeunes et les moins jeunes sur la famille et ses épreuves.

En conclusion...


Voici un roman que j'avais très envie de pouvoir découvrir mais dans lequel je n'avais pas encore pris le temps de me plonger. Voici un roman qui, au départ, ne m'a pas plus emballée que cela en reprenant les codes d'un genre maintenant trop vue en littérature ado mais qui finalement a su tromper les codes pour proposer une belle réflexion sur le mal qu'est la dépression.
Je dois dire que je serais curieuse à l'occasion de découvrir un autre roman de l'auteure dans un autre genre.

jeudi 23 novembre 2017

Les folles années d'Ana - Marie-Claude Gay



Infos sur le livre

éditions : De Borée
date de publication : 14-09-2017
pages : 426
prix : 21€

Résumé éditeur


Ushuaïa, décembre 1918. Isolée dans l'univers implacable de la Terre de Feu, Ana, adolescente, vit aux côtés de son père. Marquée par la désertion de sa mère, elle brûle de savoir ce qui se passe derrière les montagnes, rêvant de partir à la recherche de la fugitive. Ayant hérité des dons en dessin de son arrière-grand-mère, elle se passionne pour la couture, crée et réalise des vêtements. Sur cette île perdue, se trouve un bagne enfermant de dangereux prisonniers. Agressé par l'un d'eux, la jeune fille se cache sur un cargo français qui prend la mer. Après bien des péripéties, le bateau arrive au Havre en juillet 1919. Ana rejoint la capitale la veille du défilé du 14 juillet. Clandestine, elle tente de survivre. Après un emploi à l'usine de sucre Say, où elle ne peut rester, elle est embauchée aux Halles, et doit faire face à des situations périlleuses. Par un curieux hasard, la jeune fille rencontre un grand couturier qui, étonné par son talent, lui offre un poste de modéliste. Le destin va trancher pour elle et des bas-fonds au monde du luxe, Ana, va s'accomplir.

Pourquoi ce livre ?


Merci aux éditions De Borée grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce roman en vue de la présence de l'auteure en vue de la foire du livre de Brive la Gaillarde.

De quoi est-il question ?


A Ushuaïa, à l'issue de la seconde guerre mondiale, vit Ana, une adolescente et son père. Passionnée par la couture, la jeune fille a acquis un véritable talent dans ce domaine et n'hésite pas à passer des heures à repriser et créer. Mais la jeune fille souffre aussi d'un manque terrible, le manque de sa mère repartie en métropole.

Un jour, la jeune fille se fait agresser par un prisonnier du bagne voisin. Elle se cache alors sur un cargot mais celui-ci reprend la mer avant qu'elle n'en redescende. D'abord inquiète, la jeune fille décide de prendre ça comme un signe du destin et de partir pour Paris, dans le but de retrouver sa mère, dans le but de se construire une vie.

Mais arrivée clandestinement dans le pays, Ana ne possède aucun papier d'identité et donc aucune existence légale. Une véritable course à la survie s'engage donc pour la jeune fille qui doit faire face aux jalousies, aux mesquineries et à une justice n'ayant d'autre but que de l'enfoncer encore davantage...

Du côté de la forme...


Vous le savez, je suis une grande amoureuse des éditions De Borée. N'ayant que trop peu souvent lu la présente auteure, je me suis dit que c'était là l'occasion et je dois dire que j'ai très franchement bien fait.

De Borée, en général, c'est plutôt du terroir. Ici, pourtant, l'auteure nous entraîne à des milliers de kilomètres de nos campagnes françaises, dans les îles. A des milliers de kilomètres, certes, mais avec des problématiques très proches de celles développées en général dans ce type de roman : une jeune fille qui doit aider son père et qui rêve d'une vie meilleure ailleurs.

C'est en effet une très belle histoire d'émancipation qui va nous être proposée ici avec l'histoire de cette jeune fille qui, sans jamais avoir quitté son île, va se retrouver à devoir survivre dans la ville des plus beau rêves et des pires bassesses : Paris. J'ai d'ailleurs beaucoup de peine pour cette adolescente confrontée à un univers dont les codes vont la dévorer.

Finalement, dans ce roman, l'auteure va nous inviter à découvrir un succession d'épreuves auxquelles Ana va être amenée à faire face : la recherche de travail, la jalousie de certaines collègues rêvant de la voir échouer, la volonté d'homme de la faire entrer dans le monde de la prostitution ou encore la justice décidée à la faire chuter.

Dans ce roman, le lecteur va donc être confronté à un visage de Paris qu'il ne connaît pas toujours et qui n'a rien de la grandeur qu'il imagine. A l'image d'Ana le lecteur va donc se défaire peu à peu de ses illusions et va s'attacher à l'adolescente en se demandant page après page comment elle pourra s'en sortir, elle qui ne tardera pas à toucher le fond.

Le style de l'auteure est un style tel qu'on pourrait l'attendre avec ce type de roman, un style sachant mettre en valeur l'aspect historique de l'ensemble, sachant mettre en valeur une héroïne, sachant toucher le lecteur par des références intéressantes. Le policier s'acharnant sur Ana n'est par exemple pas sans rappeler Javert.

En conclusion...


Voici un roman que j'étais plutôt curieuse de découvrir et avec lequel j'ai passé un très bon moment un peu différent de ce dont je peux avoir l'habitude avec cet éditeur. Voici un roman qui nous met dans la peau d'une jeune fille rêvant de Paris et qui va en découvrir la triste réalité. Voici un roman qui nous fait réfléchir sur les bassesses et le meilleur de la nature humaine.
Je n'ai que peu souvent lu des romans de cette auteure mais je dois dire que j'ai hâte de pouvoir la relire.

mercredi 22 novembre 2017

Green Blood, 1 - Masasumi Kakizaki



Infos sur le livre

éditions : Ki-oon
date de publication : 04-07-2013
pages : 224
prix : 7,65€

Résumé éditeur


À Manhattan à la fin du XIXe siècle, misère, criminalité et prostitution ravagent le quartier de Five Points, immense ghetto où échouent tous les laissés-pour-compte du rêve américain. La pègre, qui a corrompu les autorités, y fait régner sa loi. Au sein de la marée d’immigrants qui transitent par New York jour après jour, le jeune Luke Burns s’efforce de rester honnête et joue les dockers pour survivre. Il sait, comme tout le monde, que le clan mafieux le plus dangereux de la ville, les Grave Diggers, s’appuie sur des assassins impitoyables pour asseoir son autorité. Mais ce qu’il ignore, c’est que le plus célèbre et le plus redoutable d’entre eux, le Grim Reaper, n’est autre que son frère aîné, Brad… Après Rainbow et Hideout, le talentueux Masasumi Kakizaki fait son grand retour chez Ki-oon avec un western enragé et virtuose : Green Blood.

Pourquoi ce livre ?


Le manga, c'est un genre que je ne connais pour ainsi dire pas mais qu'une de mes collègues de cette année, passionnée pour sa part, m'a donné envie de découvrir un peu plus. 

De quoi est-il question ?


Nous voici à Manhattan à la fin du XIXème siècle. Des milliers d'européens y affluent en l'espoir d'une vie meilleure mais leurs rêves sont vite réduits à néant  lorsqu'ils se retrouvent à Five Points, un ghetto où la criminalité et la misère sont maîtresses. Où la loi du plus fort règne et où chaque jour est un combat pour sa survie.

Malgré les difficultés, le jeune Luke tente de survivre honnêtement par de petits boulots pour lesquels il est exploité et mal payé. Il tente même de rappeler à ses amis que passer dans l'illégalité n'est pas une solution. Il survient ainsi malgré son jeune âge à ses besoins et à ceux de son frère, celui-ci préférant passer ses journées à se plaindre plutôt qu'à chercher du travail.

Ce que Luke ignore, c'est que la nuit son frère devient un homme tout autre. En effet, Brad ne dit mais travaille pour les chefs de bande. Des chefs de bande qui n'hésitent pas à commanditer des assassinats afin d'asseoir leur autorité sur les plus faibles. Brad n'est autre que le plus célèbre de ces hommes payés pour en tuer d'autres...

Du côté de la forme...


Le manga, comme je le disais, est un genre que je ne lis que trop peu souvent. D'une part parce que je n'y connais pas grand-chose et d'autre part pour une question de budget : payer le prix d'un poche pour un livre qui sera lu en un rien de temps, j'ai du mal.

Bref, en écoutant parler une de mes collègues de sa passion pour le manga, je me suis tout de même dit que ce genre manquait sur le blog et, en allant flâner en librairie, je dois dire que j'ai été attirée par cette couverture juste sublime qui laissait présager un beau travail d'artiste dans cette série. Et bien ce fut le cas car j'ai été totalement portée par les illustrations de ce manga.

Concernant l'histoire, l'auteur nous plonge ici à la fin du XIXème siècle et ça, déjà, ça ne pouvait que me plaire. Cette époque étant en effet une époque qui m'intéresse beaucoup de par son côté "frontière" entre un monde ancien et un monde moderne, j'ai toujours grand plaisir à m'y plonger d'autant qu'ici l'auteur n'en montre pas la beauté, bien au contraire.

Le lecteur est ici confronté à l'immigration des européens aux Etats-Unis à la fin du XIXème dans l'espoir d'y trouver un monde meilleur et une vie rêvée. Des rêves très vite coupés sur le fil ce qui n'est pas sans faire un pied de nez aux politiques actuelles et qui n'est pas sans rappeler que le rêve d'une vie meilleure est ancestral et à fait les civilisations.

J'ai été très touchée dans cette histoire par le personnage de Luke qui, malgré son jeune âge, prend les choses en main et tente de se sortir de sa situation de misère. Une preuve de courage et un modèle pour beaucoup. J'ai d'ailleurs été frappée par le décalage entre la vie devenue banale de l'enfant et la violence de la nuit où le crime est maître.

Il faut dire que le style du dessin est très prenant et le texte également avec les rêves confrontés à la dureté de la réalité. Avec trois fois rien de dialogue parfois, l'auteur parvient à nous faire ressentir une émotion qui ne nous quitte pas et ce même une fois le tome achevé. D'ailleurs les jeux sur les polices d'écriture est absolument magistral pour le style de l'intrigue.

En conclusion...


Voici un livre que je n'aurais sans doute jamais lu si je n'avais pas été prise d'une subite envie de découvrir du manga et, franchement, je serais passée à côté de quelque chose de pas mal du tout autant sur l'intrigue que le travail d'illustration lui-même qui est juste magistral. Voici un manga à lire absolument si vous appréciez le genre et que je vous conseille vivement de découvrir malgré tout même si ce n'est pas trop "votre truc".
Il va de soi que je lirai dès que je le pourrai la suite de cette saga dans laquelle je me suis bien prise et dont j'ai hâte de savoir la suite.

mardi 21 novembre 2017

Max n'aime pas lire - Dominique de Saint Mars et Serge Bloch


Infos sur le livre

Editions : Calligram
Date de publication : 01-03-2004
Pages : 43
Prix : 5,50€

Résumé éditeur

Une histoire pour découvrir le plaisir de la lecture et des aventures imaginaires
Max en a assez qu'on le force à lire... Il préfère le foot ! Ce livre parle de la difficulté d'apprendre à lire. Il évoque aussi le plaisir de s'évader dans des aventures imaginaires et de partager cette expérience avec quelqu'un qu'on aime !

Pourquoi ce livre ?

C’est lors de la Biennale des illustrateurs de Moulins que j’ai fait l’acquisition de ce nouveau titre d’une série qui a marqué mon enfance en vue de le faire dédicacer par l’auteur.

De quoi est-il question ?

A chaque fois, c’est la même chose. Lorsque la maîtresse demande à un élève de lire en classe, le jeune garçon espère que ça ne sera pas pour lui. Et ce matin, manque de chance, c’est bien sur lui que ça tombe. C’est alors avec difficulté et peu d’entrain que l’enfant se plie à l’exercice sans jamais comprendre quel intérêt il peut y avoir à la lecture.

Et le soir, à la maison, c’est la même chose. En faisant les courses, Maman lui propose de lui offrir un livre. En rentrant à la maison,  Papa lit et demande à Max de ne pas annuler la télé. Mais quel intérêt trouvent-ils donc tous dans la lecture ? Les robots et le foot, c’est tellement plus amusant ! Alors, Max se sent bien seul face à tous ces amoureux des livres…

Du côté de la forme…

La série Max et Lili, c’est toute mon enfance. Autant dire que lorsque j’ai su que j’allais en rencontrer l’illustrateur, mon sang n’a fait qu’un tour. J’ai alors su que, quoi qu’il m’en coûte, je me devais de repartir de la biennale avec un de ses livres dédicacés.

Au début de ce titre, nous découvrons donc Max face à la difficulté de la lecture et si j’ai choisi ce titre ce n’est pas parce je me suis retrouvée en Max (loin de là vous imaginez) mais parce que j’ai aimé la relation faite entre l’objet-livre de l’histoire de Max et son contenu pour des enfants qui auraient du mal avec la lecture. Une mise en abyme qui m’a intéressée.

Ce que j’ai aimé ici, c’est la mise en valeur des livres touchante pour un amoureux de la lecture et oppressante pour un enfant qui ne l’aime. Ici, Max se sent étouffé par tout cet entourage qui ne jure que par la lecture et je dois dire qu’il m’a même fait de la peine. Car si savoir est vivement recommandé dans notre société, se plonger à corps perdu dans de longs romans n’est en rien une obligation.

Pourtant, malgré son titre, il est intéressant de voir que ce petit livre s’adresse tout autant aux enfants ayant la lecture en horreur qu’à ceux s’y épanouissant pleinement. En effet, à travers le florilège de personnages passionnés de livres qui vont interagir avec Max ici, il sera facile pour l’amoureux de la lecture de se retrouver dans les arguments des parents ou de Lili.

Avec son style qui lui est propre, l’auteure nous plonge donc au sein de cette petite BD mettant en valeur un thème essentiel dans l’émancipation de l’enfant. Un thème à rattaché autant à la vie quotidienne qu’à l’école. Et une nouvelle fois, c’est avec brio qu’elle fera réfléchir les jeunes lecteurs sur ce qu’est la lecture pour eux.

Je terminerai par les illustrations que j’adorais étant enfant et donc, vingt ans plus tard, je suis toujours aussi fan. Je suis fan des expressions ressortant des visages des personnages (notamment au niveau des yeux) et le trait simple, mais non simpliste, sait me toucher de par sa force de réalisme. Enfin, l’originalité du trait fait du bien et rend compte du talent de Serge Bloch.

En conclusion…

Si l’on m’avait dit que je serais amenée un jour à relire et à parler ici, avec grand plaisir d’ailleurs, de Max et Lili, sans doute ne l’aurais-je pas cru. Sans doute aurais-je pensé que ce genre de livres de l’enfance étaient faits pour rester dans l’enfance. Pourtant, mettre en valeur cette petite série, même si elle n’en a pas besoin, est devenu pour moi essentiel suite à la Biennale.

Je ne saurais trop vous conseiller d’aller découvrir et de faire découvrir cette série aux enfants. Une série dont je vous reparlerai très bientôt de manière plus complète.

lundi 20 novembre 2017

Talpa et la chaîne des Puys - Frédéric Lécuyer et Tomtom



Infos sur le livre

éditions : De Borée
date de publication 01-06-2017
pages : 30
prix : 14,90€

Résumé éditeur


Au fil de son voyage, Talpa va découvrir les volcans, les animaux qui vivent dans la Chaîne des Puys, les frissons de l'aventure et l'amitié...

Pourquoi ce livre ?


Merci aux éditions De Borée grâce auxquelles j'ai pu découvrir cet album à la couverture très mignonne de leur nouvelle collection jeunesse.

De quoi est-il question ?


Talpa est une petite taupe qui vit heureuse avec ses parents dans une taupinière. Un jour, elle découvre dans le lointain une immense ligne de taupinières. Mais celles-là sont géantes, vraiment géantes. Une légende raconte que ces taupinières géantes ont été bâties par des taupes géantes mais qu'il n'est pas bienvenue d'en parler.

Intriguée, Talpa va décider d'aller voir ça de plus près. C'est à Clermont-Ferrand que la petite taupe fait la connaissance d'un rat qui a l'air d'en savoir un rayon. D'après lui, ces taupinières s'appellent "volcans". Avide de curiosité, Talpa n'aura alors de cesse d'en savoir plus sur ces "volcans" et sur leur fonctionnement. Pour cela elle sera aidée de tas d'amis...

Du côté de la forme...

Vous le savez, je suis friande d'albums jeunesse. Aussi, lorsque De Borée a annoncé la sortie de sa collection d'albums, je ne pouvais que me laisser tenter. Je dois avouer qu'avec ce titre je ne m'attendais pas du tout à cela et en parler risque de ne pas être évident. On va essayer...

Tout commence comme une banale histoire d'album avec une petite taupe prête à partir à l'aventure et ça, ça me plaisait. Surtout que l'aventure promettait de se dérouler au coeur du Puy de Dôme, lieu que je vais bientôt habiter, et il faut reconnaître que cela change de ce que l'on a l'habitude de voir dans ce type de livres.

Pourtant, si vous vous attendez à une fiction en bonne et due forme, passez votre chemin. En effet, si le lecteur est bien invité à suivre une petite taupe dans son voyage, cet album se révèle au final plutôt être un documentaire et un documentaire assez poussé je dois dire sur les différents volcans et leur fonctionnement.

L'ensemble est très intéressant mais peut-être un peu compliqué pour de trop jeunes lecteurs ou pour les novices en la matière. Il faut dire que chaque explication sur chaque volcan est agrémentée de schémas et peut parfois donner le sentiment que la tête va exploser face à la montagne d'informations. Dommage mais parfait pour les érudits.

Le texte est dense mais est aussi très imagé avec des pointes d'humour qui rendent ludique ce cours sur les volcans d'Auvergne. Les enfants du coin sauront cependant apprécier je pense de découvrir leur région. Ceux des autres régions auront peut-être plaisir à découvrir ce qu'il y a pas si loin de chez eux.

J'ai tout particulièrement apprécié les images de cet album. Schémas exceptés car un schéma ressemble toujours à un autre schéma (bien que ceux-ci soient très clairs) j'ai beaucoup aimé la bouille de Talpa et de ses amis. La précision presque photographique des paysages saura convaincre les petits et les grands.

En conclusion...


Voici un album que j'étais très curieuse de découvrir et que j'ai bien aimé même si je l'ai trouvé peut-être trop complexe pour être catégorisé "jeunesse". Je ne mettrais pas cet album entre les mains d'un enfant de 8 ou 9 ans au minima. Sa précision est belle à voir cependant et permet d'en savoir un peu plus sur une région que l'on croit connaître... mais en fait non.
Un album à découvrir pour les enfants passionnés de géologie.

dimanche 19 novembre 2017

Interview - Maryssa Rachel pour "Outrage" #2

Outrage, le roman de Maryssa Rachel, m'a surtout frappée de par son style hors du commun. Dans la seconde partie de cette interview, elle a accepté de nous en parler. Merci !



Partie 2 : Le style

- J'aimerais maintenant que nous parlions plus précisément de votre style. Tout d'abord, comment le définiriez-vous ?
- Je n’en sais rien… un style simple, presque oral, cinglant c’est certain, parfois vulgaire aussi, j’en ai parfaitement conscience… j’écris comme je parle…  je vais à l’essentiel car je m’ennuie lorsque je lis des descriptions trop détaillées.


- Quelles sont vos influences littéraires ? cinématographiques ? autres ?
- Bukowski, Fante (père et fils), Burroughs, Céline, Jean-Pierre MARTINET, Bruckner, Virginie Despentes (je ne pouvais pas passer à côté…) … auxquels j’ajouterai dans la catégorie érotisme Regine Deforges (avec L’Orage par exemple), Françoise Rey, Bataille (« érotisme » et « histoire de l’œil »), Pierre Louys, Pietro Aretino,  Anaïs Nin, puis dans un style complètement différent Onfray, Misrahi, Spinoza, Comte Sponville…
Influences cinématographiques, je suis fan de Bunuel, Polanski, « le festin nu » m’a également beaucoup marqué… « baise-moi », « irréversible »… bref, on va y passer la journée… (rires).
Photographiquement parlant, j’aime les univers de Nan Goldin et de Diane Arbus.


- La compagne de Rose au début du roman, S, n'a pas de prénom. Pourquoi avoir fait ce choix ?
- Ça l’a rend énigmatique, on ne sait rien de S. L’essentiel pour moi était le ressenti de Rose, les personnages qui l’accompagnent aurait tous pu avoir comme prénom une lettre, mais le roman aurait été un peu trop « plombant»… Ce qui est important c’est ce que vit Rose, peu importe avec qui elle est.


- Par ailleurs, le style direct est très rarement présent dans votre écriture. Notamment Alex dont la parole est toujours rapportée par le discours de Rose. Un choix qui peut surprendre…
- Une fois de plus, c’est un roman qui donne la parole au ressenti d’une seule personne… l’héroïne.


- Votre roman commence par un "épilogue" plutôt violent. Une volonté de court-circuité une "happy end" ?
- Le roman commence par un épilogue, effectivement, l’épilogue de Décousue. Un épilogue en introduction ce n’est pas banal mais c’est une suite donc je me devais d’assurer la continuité.  
Pour être honnête, je ne sais jamais, à l’avance, comment va finir un roman. Je ne construis pas le bouquin en début d’écriture, je me laisse aller à une écriture instinctive, directe ; je me laisse guider par l’héroïne… Ça peut paraître étrange mais j’ai tendu l’oreille et elle m’a susurrée son histoire …


- Enfin, dans sa présentation, votre éditeur vous a comparée à Virginie Despentes. Que pensez-vous de ce rapprochement entre vos travaux ?
- J’ai été très flattée. J’aime beaucoup les œuvres de Virginie Despentes.


- Nous approchons de la fin de cette interview alors que prévoyez-vous pour la suite ?
- Pour la suite des aventures de Rose ? Si c’est le cas, oui il y a bien une suite, terminée depuis quelques semaines, mais encore en correction, et qui je l’espère sera éditée. Cette suite répond, comme je l’ai écrit plus haut, à toutes les questions que certains se posent…
Pour ma part, j’ai d’autres idées de romans qui se profilent…


- Merci d'avoir accepté de répondre à mes (nombreuses) questions. Je vous laisse le mot de la fin...
- C’est moi qui vous remercie… je n’ai pas grand chose à ajouter, si ce n’est une note de mon éditeur, je cite : « Attention, livre dangereux !» 

samedi 18 novembre 2017

Biennale des illustrateurs de Moulins 2017

Salut à tous,

Comme vous le savez, j'ai entrepris cette année un nouveau master en création éditoriale à Clermont-Ferrand. Un master emplit de cours mais aussi de rencontres et de visites sur des biennales, des salons et j'en passe.

La biennale des illustrateurs de Moulins, je l'avoue, je ne connaissais pas du tout. Pourtant, bien qu'ayant eu l'occasion de m'y rendre pour mon cursus, je ne pouvais pas ne pas en profiter pour faire quelques photos en vue d'un billet sur le blog !

Vendredi matin

Les promos de M1 et M2 montent dans le train à Clermont, direction Moulins. Je dois avouer que j'attends autant que j'appréhende ces deux jours à venir mais, dès que je sors du train, je me sens dans l'ambiance comme pour tout salon.

Rendez-vous à la salle où se dérouleront une série de conférences où nous aurons la chance de pouvoir écouter chaque illustrateur parler de son travail. Une très belle expérience au cours de laquelle je prendrai bon nombre de notes et d'où je ressortirai la tête en feu mais complètement ravie.


D'autant que ce n'est pas tout de voir un programme... Mais lorsque vous rencontrer, en vrai, des illustrateurs exceptionnels, votre ressenti est très difficilement identifiable et très difficilement explicable. (mention spéciale aux illustrateurs de mon enfance)

Anthony Browne

Pauline Kalioujny, Jérémy Fischer et Malika Doray

Philippe UG

Après cette matinée très intense et très enrichissante, il est temps de profiter d'une pause déjeuner bien méritée où je pourrai profiter d'un soleil très agréable et pas brûlant. L'idéal pour se reposer sans finir en écrevisse. Et puis, il est temps d'y retourner...

Frédéric Pajak

qui a donné sa voix au travail de Tomi Ungerer

Il est déjà quasiment 16h lorsque nous sortons de la salle et que nous sommes invités à aller visiter les différentes expositions des artistes présents. Pour vous expliquer, dans tout le centre ville, chaque auteurs bénéficiait d'un lieu où il avait exposé des originaux de son travail. Je vous ferai grâce des (très) nombreuses photos que j'ai pu faire de ces expositions. D'une le blog saturerait et de deux j'ai pris ces photos surtout pour moi, pour garder une trace de ce weekend.

Dans la cour du musée de l'illustration jeunesse a été place un chapiteau sous lequel il était possible d'acheter les livres des différents artistes présents. J'en ai bien sûr profité.


Et puis, je ne pensais pas que cela serait possible, mais j'ai eu la chance de pouvoir aller à la rencontre de quelques artistes dont je tenais absolument à avoir une dédicace.

Anthony Browne

Pauline Kalioujny

Au sein de l'église se trouve également une exposition de Chagall.


Samedi, après une nuit peu reposante mais un petit déjeuner royal, c'est reparti. Deux nouvelles conférences nous attendent et l'occasion d'aller voir les dernières expositions.

Carll Cneut

Serge Bloch

Un brin fatiguée après ces deux jours très intenses, je dois dire que je prendrai vraiment mon temps en ce samedi et prendrai notamment le temps de passer par le passage d'allier au sein duquel se trouvent des artistes plus locaux et de petits éditeurs charmants à découvrir.



J'y ferai d'ailleurs une découverte coup de coeur dont je ne manquerai pas de vous reparler très bientôt mais pour le moment je ne vous en dis pas plus...

Enfin, avant d'aller reprendre le train, je prends le temps d'aller à la rencontre d'un illustrateur qui a marqué mon enfance, j'ai nommé l'illustrateur des Max et Lili, j'ai nommé...

Serge Bloch

Ce weekend fut pour moi un weekend très intensif, notamment mentalement parlant. Et si je ne vous retranscrirai ici ni toutes les photos que j'ai pu prendre ni mes notes de conférences, je vous prie de me croire sur parole lorsque je vous dis qu'elles furent nombreuses.

Durant ce weekend, j'ai pu rencontrer des personnes talentueuses et au travail passionnant. Et même si, de base, le travail d'illustration n'est pas celui qui m'intéresse le plus, je dois dire que j'ai juste passé un moment formidable lors de cette biennale.