vendredi 30 novembre 2018

Les fantômes du passé - Gaëlle Perrin-Guillet



Infos sur le livre

éditions : City
date de publication : 22-08-2018
pages : 320
prix : 18,90€

Résumé éditeur

Londres, 1893  : une calèche explose, tuant sur le coup un notable. La police est désemparée, d’autant que le meilleur inspecteur de la ville, Henry Wilkes, a rendu son insigne. Aux prises avec ses démons intérieurs, il dépérit sous le regard inquiet de son fidèle Billy, le gamin des rues qu’il a recueilli. Mais quand le «  meurtre de la calèche  » prend une autre dimension, Henry ne peut rien faire d’autre que reprendre du service. En effet, tous les indices désignent un coupable  : Gareth, le propre frère d’Henry… mort des années plus tôt  ! Est-ce une machination  ? Ou bien son frère serait-il encore vivant  ? L’inspecteur déchu risque fort de réveiller les fantômes du passé dans cette ville où trahison et mensonges sont monnaie courante et où le danger est à chaque coin de rue…

Pourquoi ce livre ?

Merci aux éditions City de m'avoir permis de découvrir ce nouveau roman d'une auteur que j'affectionne tout particulièrement.

De quoi est-il question ?

En plein coeur de l'angleterre victorienne, fin XIX° siècle, Henry Wilkes et son jeune protégé Billy tentent de se sauvegarder suite aux épreuves qu'ils ont déjà vécu. Billy, sortit de la misère, grandit et Henry tente de ne pas se noyer totalement dans l'alcool et dans ses douleurs. Jusqu'à ce qu'un calèche explose et que le drôle de duo soit contraint de se mêler à l'affaire.

Car cette explosion n'est pas sans rappeler à Henry la perte de son frère, des années plus tôt, dans les mêmes circonstances. D'autant que, pour les autorités, tout porterait à croire que ce frère pourrait bien être encore en vie. L'occasion pour l'homme d'en raconter à son protéger sur son passé. Car il s'agit maintenant de comprendre ce qui a pu se passer.

Henry et Billy vont alors partir en quête de la vérité car de nouveaux mystères ne vont pas tarder à s'ajouter comme la disparition mystérieuse d'un cadavre à la morgue, une plongée dans les tréfonds des rues londoniennes et des secrets jalousement gardés. Mais ce que le duo découvrira, il était bien loin de l'imaginer...

Du côté de la forme...

Ayant vraiment beaucoup aimé le premier volet de cette série, très intriguée par le titre et, il faut le reconnaître, parce que l'auteure est quelqu'un que je suis avec attention, c'est sans hésiter que je me suis plongée dans cet opus.

Nous revoilà donc au coeur de l'angleterre victorienne et ce genre de décors, avec moi, cela ne peut que marcher. A l'instar de l'auteure, je suis fan de cette période. Du coup, le temps du roman, j'ai eu le sentiment d'y vivre et cela m'a fait beaucoup de bien même s'il est évident que cette période était loin d'être parfaite en tous points.

Car l'auteure a bossé, mais vraiment bossé, son sujet. Bien sûr ce roman comprend une intrigue mais, surtout, il est un reflet de la société de l'époque. Une véritable analyse sociologique même où l'on découvre les ineractions entre les classes sociales, d'anciennes traditions perdues, la faim, l'alcool et les filles "de mauvaise vie". Un tour de force !

J'avais été très intriguée dans le premier opus par le personnage d'Henry Wilkes et ici l'auteure a eu l'idée de nous en apprendre un peu plus sur lui et sur son passé. De quoi nous le rendre plus humain mais aussi plus attachant. L'homme perd ainsi un peu de son côté grognon et détâché pour devenir quelqu'un de touchant chez qui l'on découvre une profonde souffrance.

Concernant l'intrigue elle-même, il est aisé de s'y laisser prendre et force est de constater que j'ai été incapable de lâcher ma lecture avant de comprendre les tenants et aboutissants de tous les mystères imaginés par l'auteure. Il faut dire que ces mystères sont nombreux, peuvent donner le sentiment d'un trop-plein d'informations, pourtant ça marche et tout finit par parfaitement s'emboîter.

C'est bien sûr avec un plaisir évident que j'ai retrouvé ici l'écriture si significative de l'auteure qui croit en ce qu'elle écrit et nous y faire croire sans mal. Elle aime ses personnages et nous les fait aimer. Elle adore l'époque qu'elle nous conte et ne met pas longtemps à nous donner le virus. Quant à l'intrigue, elle est bien construite et nous offre toutes les surprises que l'on peut espérer.

En conclusion... 

J'avais hâte de découvrir ce roman et je suis absolument ravie de ma découverte. J'ai été touchée par l'histoire d'Henry Wilkes et par l'ambiguité des sentiments de Billy. Je me suis laissée prendre par l'intrigue mais aussi par un décors comme je les aime qui vaut le déplacement et saura convaincre même les plus réfractaires. 
Chapeau à l'auteure dont je lirai sans hésiter le prochain roman et que je vous conseille vivement d'aller lire. 

jeudi 29 novembre 2018

Codex sanguinis - Erick George-Egret et François Mougne


Infos sur le livre

éditions : éditions du Rocher
date de publication : 17-01-2018
pages : 62
prix : 14,50€

Résumé éditeur

Julien de Saint-Volery ne pensait pas recevoir un jour un tel héritage... Fait étrange, le legs de son arrière-grand-père décédé depuis plusieurs années est un antique parchemin contenant la clef pour parvenir au saint calice qui recueillit autrefois le sang du Christ. Archéologue, aventurier et totalement incroyant il décide de remonter la piste et tente de décrypter la série de documents retraçant les recherches de son aïeul. Pour accéder au Graal, il devra entreprendre un cheminement initiatique, mais aussi et surtout affronter un ordre mystérieux qui veut détruire la preuve de la divinité de Jésus depuis 2 000 ans. D'Israël à Rennes-le-Château, en passant par Zurich et l'Écosse, Julien va devoir se battre pour sauver une certaine idée de la chrétienté.

Pourquoi ce livre ?

Merci aux éditions du Rocher grâce auxquelles j'ai pu découvrir cette BD d'un auteur que je suis avec intérêt pour ses romans décalés et que j'avais très envie de découvrir dans autre chose.

De quoi est-il question ?

Rien ne semble pouvoir troubler la vie bien paisible de Julien, bien ancré dans un quotidien sans histoire. Jusqu'au jour où il reçoit un étrange héritage plein de mystère, celui d'un arrière grand-père ayant vécu pendant la seconde guerre mondiale et qui aurait eu à confier un secret à une descendance n'existant pas encore.

Ce secret, il est lié à l'Eglise, à la mort du Christ et à un document transmis depuis des générations sur un mystère divin jalousement gardé. Un secet qui a traversé les siècles et qui doit être soit révélé soit préserver. Pour Julien, il s'agira alors de partir en quête d'une histoire et d'un passé qu'il est bien en mal d'imaginer. 

Ce que Julien ignore encore c'est qu'en ouvrant la boîte de Pandore il a aussi éveiller les tensions, les convoitises et les envies de certains à tout tenter pour l'empêcher d'agir. Lui qui est agnostique devra alors faire avec des hommes sans scrupules prêts à tout au nom des secrets de leur religion et aux nom des légendes qu'ils s'évertuent à préserver.

Du côté de la forme...

En BD, je n'y connais pas grand chose. Pourtant, de temps en temps, si l'occasion m'en est donnée, j'aime bien en découvrir une. Et ici, parce que son scénariste est un auteur que j'aime suivre, je n'ai pas mis longtemps à me laisser tenter.

Tout commence à Rome où le lecteur est invité à découvrir le pape face à une décision bien difficile à prendre relative à toute l'histoire de l'Eglise. De quoi bien interroger le lecteur et de quoi l'inviter à un bond dans le temps pour comprendre comment tout à pu en arriver là. Et si j'ai plutôt bien aimé l'idée, il est vrai que cela a aussi quelque chose de perturbant.

Alors, très vite, nous retrouvons dans cette histoire quelque chose du Da Vinci Code : un mystère lié à l'Eglise, un personnage qui n'a rien demandé, un héritage mystérieux... Le genre d'intrigue à laquelle on accroche ou on n'accroche pas. Pour ma part, je suis toujours plutôt friande de ce genre d'histoires où l'on se demande où s'arrête la réalité et où commence la fiction.

Il est vrai qu'au début de ma lecture je me suis bien demandée dans quoi je me laissais entraîner sans vraiment arriver à déterminer où j'allais. Un peu perturbant, certes, mais une belle manière de nous mettre au même niveau que le personnage. Le mystère s'éclaircira peu à peu pour que le lecteur comprenne le lien existant entre Julien et l'histioire du Christ.

Entre histoire biblique, secret de famille, quête du Graal, Justes de la seconde guerre et opposants prêts à tout, nous sommes dans quelque chose pouvant apparaître comme un peu "capilotracté". Pour autant, ce choix est complètement assumé par les auteurs et, de fait, ça marche. Le lecteur y apprend d'ailleurs beaucoup sur l'histoire en général et l'histoire des religions en particulier.

J'ai plutôt bien le graphisme de cette BD qui maîtrise à la fait à la décors et l'action sans parler de la part historique fort bien travaillée. Quant au style de l'auteur, je dois avouer que le connaissant dans d'autres types d'écritures j'ai été ravie de découvrir quelque chose d'autre, toujours aussi érudit mais dans un sérieux qui change.

En conclusion... 

J'étais vraiment très curieuse de découvrir cette BD et si je ne savais pas trop à quoi m'attendre, si le maître mot de cette lecture fut "perturbant", j'ai passé un très bon moment. J'ai su me laisser entraîner dans un univers de mystères religieux qui fonctionnent toujours, dans une part historique instructive et dans une intrigue qui se dévoile peu à peu pour n'être complète qu'en fin de lecture où tout se met en place.
Je pensais connaître l'auteur, certes sous un autre nom, mais en réalité c'est un nouvel auteur que j'ai découvert ici. Un auteur que je n'hésiterai pas à suivre.
 

mercredi 28 novembre 2018

Je ne suis pas d'ici - Yunbo



Infos sur le livre

éditions : Warum
date de publication : 20-09-2017
pages : 152
prix : 16€

Résumé éditeur

Eun-mee quitte la Corée pour étudier le français à Paris dans l espoir d intégrer rapidement une école d art. Elle ressent très vite les difficultés de l expatriation : barrière de la langue, incompréhensions culturelles, difficultés à s intégrer, mal du pays... Jusqu au jour où, surprenant son reflet dans la vitrine d une boutique, elle y découvre la tête d un chien à la place de son visage. Un roman graphique sur le déracinement et la découverte de soi. 

Pourquoi ce livre ?

Merci à Nolwenn du blog Chaussettes et chocolat grâce à qui j'ai pu découvrir ce roman graphique qui me tentait énormément.

De quoi est-il question ?

Eun-mee est coréenne et passionnée par la France. Elle a bossé la langue et aujourd'hui, pour s'offrir d'autres perspectives d'avenir, la jeune fille souhaite partir poursuivre ses études dans ce pays qui l'attire tant. Et même si elle sait que ce sera difficile, même si l'idée de quitter sa famille lui pèse, l'excitation est la plus forte.

Pourtant, à peine arrivée, Eun-mee est confrontée à des codes sociaux qu'elle ne maîtrise pas et à des habitants qui parlent bien trop vite pour son niveau en français. Alors la jeune fille se sent bien seule et commence à comprendre tout le caractère du mot "étrangère". D'un coup, tout devient alors beaucoup plus compliqué pour la jeune coréenne.

Et puis un jour, en passant devant une vitrine, Eun-mee se découvre avec une tête de chien avec cette sensation que l'on prête à ces animaux de se sentir comme faisant partie du groupe des humains alors qu'il n'en est rien. Alors qu'elle pensait maîtriser une langue, la jeune fille va alors devoir, pour survivre, s'imprégner d'une culture et de codes qui lui sont bien étrangers.

Du côté de la forme...

Si la BD et le roman graphique ne sont pas les genres que je connais le mieux, découvrir un ouvrage de ce type qui vaut le déplacement n'est jamais pour me déplaire. Et, en l'occurrence, j'avais la quasi certitude en ouvrant cette BD de découvrir quelque chose de vraiment pas mal.

Si nous sommes plutôt habitués au principe des occidentaux proposant des ouvrages où ils dévoilent leurs découvertes d'autres parties du monde, le contraire est moins souvent vrai. Ici, le dépaysement n'est pas celui d'une française allant à l'étranger mais bien d'une coréenne découvrant la France ce qui n'est pas sans rappeler que ce qui nous semble "normal" fait partie de nos codes de vies.

A partir de là, cet ouvrage est une grosse claque qui rappelle à chacun d'entre nous les comportements de condescendance que nous pouvons avoir en toutes circonstances. Et de fait, à travers son expérience, l'auteure nous remet bien les pieds sur terre et n'est pas sans nous faire réfléchir sur ce sentiment de solitude qu'elle éprouve.

D'ailleurs, avec cette lecture, il n'est pas impossible de se surprendre à redécouvrir soi-même la France et à s'étonner de choses qui font partie de notre quotidien mais que nous avons parfois oublié : saluer un commerçant, ne jamais laisser ses bagages sans surveillance, ne pas hésiter à donner ses propres opinions sur les sujets traités.

Et puis, il y a cette part tout à fait symbolique de la transformation en chien. Une transformation invisible aux yeux de tous mais qui dévore Eun-mee de cette impression d'être observée par tous et de ne jamais, malgré tous ses efforts, réussir à s'intégrer. Une symbolique à la fois très touchante et terrible qui donne envie de plonger dans l'ouvrage pour agir.

Le style graphique proposé par cet ouvrage est très fort et d'une incroyable qualité. Les dialogues sont prenants et touchants. L'ensemble des deux nous offre une oeuvre de qualité où le fond, certes, est primordial mais où la forme nous dévoile une artiste de grand talent sachant porter un regard à la fois ému et parfois drôle sur son expérience.

En conclusion... 

J'étais très curieuse de découvrir cet ouvrage dont j'attendais beaucoup et je n'ai pas eu à être déçue de ma découverte. Car dans cet ouvrage, nous nous plongeons avec Eun-mee dans sa découverte parfois difficile de coutumes étrangères et n'en ressortons pas tout à fait pareils. Le fait que la couleur d'écriture change selon si les personnages parlent français ou coréen renforce l'ensemble. 
Ce témoignage graphique est pour moi un très joli coup de coeur.

A noter
Ce roman graphique fonctionne de pair avec le titre Je suis encore là-bas que je ne manquerai pas de lire très bientôt.

mardi 27 novembre 2018

Le renard blanc - Timothée le Véel

 

 Infos sur le  livre 

éditions : Kaléidoscope
date de publication : 17-10-2018
pages : 32
prix : 13€

Résumé éditeur

Un jeune renard du nord décide de quitter sa toundra natale pour explorer le monde. Il découvre alors une toute autre nature que celle qu’il connaît, et il est enchanté quand tombe la première neige. Mais lorsqu’un ours lui fait remarquer que son beau manteau fauve est devenu tout blanc, il s’affole. Que se passe-t-il donc ? 

Pourquoi ce livre ?

Merci aux éditions du Kaléidoscope grâce auxquelles j'ai pu découvrir cet album qui m'avait énormément attirée lorsque je l'avais vu en librairie.

De quoi est-il question ?

Alors que l'été s'achève loin, très loin, au nord, un jeune renard s'ennuie. Et parce qu'il est seul, il décide d'aller parcourir le monde. Ses pas le guident jusqu'à une grande forêt où il songe à passer la nuit. Mais tendis qu'il dort, les premières neiges recouvrent le sol. A son réveil, le jeune renard est heureux de découvrir cette matière qu'il n'avait jamais vu.

Mais bientôt, le jeune renard croise un ours, un ours bien surpris car le jeune renard, durant la nuit, est devenu aussi blanc que la neige. Mais un renard doit être orange ! Qu'a-t-il bien pu arriver ? Pour le jeune renard une quête de soi s'apprête à commencer, une quête qui pourrait le guider là où il ne s'attendait pas...

Du côté de la forme...

Si j'ai été attirée par cet album, c'est tout d'abord pour sa couverture magnifique. En même temps, parler-moi de paysages de neige et c'est déjà gagné. Alors, à l'approche de l'hiver, vous parler d'un album plongé dans cette saison allait de soi.

Il est vrai que cet album coïncide parfaitement avec sa saison et est un très beau moyen pour amener les enfants vers cette idée de la neige. Nous sommes à la fin de l'été dans les premières pages et, bientôt, l'hiver arrive avec un animal qui va découvrir la merveille de l'hiver. Une idée touchante qui rappelle à l'adulte que ces changements de saisons ne sont pas si évidents pour les petits.

La symbolique de cet album est forte entre des questions d'amitié, de solitude et de métamorphose de soi. Il est donc aisé de s'attacher au jeune renard de cette histoire et d'avoir envie de plonger dans l'album pour l'accompagner dans son aventure. Mais le tout est proposé dans une poésie très douce qui rend compte de l'ambiance général de l'hiver et de beaucoup de tendresse.

D'ailleurs, c'est avec brio que l'auteur initie ici les enfants à l'hiver, à l'hibernation, à la faune et à la flore des neiges. C'est avec talent qu'il nous prend par la main et invite à la découverte de questions bien éloignées de l'esprit des enfants des villes. Un beau moyen d'entrer dans l'hiver, d'inviter au spectacle et de contourner les râleries dues aux futures neiges.

Car ce qui est frappant dans cet album, ce qui m'a attirée et dont je suis complètement fan, c'est l'illustration. Que de douceur dans la représentation des personnages et des décors. L'artiste oscille quelque part entre réalisme et crayonnage et nous offre un style qui lui est propre, un style qui fait du bien. Sortant de cet album, j'ai eu comme le sentiment de sortir d'un rêve.

Pour autant, je dois bien avouer que j'attendais plus de l'histoire elle-même. Car si cette histoire est belle et touchante, j'ai eu le sentiment qu'elle s'achevait un peu trop rapidement avec un fin certes dans la continuité poétique mais qui laisse le lecteur sur sa faim. Elle permettra cependant d'ouvrir à la conversation entre parents et enfants.

En conclusion... 

Voici un album que j'étais très très curieuse de découvrir en ce que sa couverture avait été un vrai coup de coeur et avec lequel j'ai passé un très doux moment plein de charme et de poésie. Cet album est une belle manière onirique d'entrer dans l'hiver et de faire découvrir tout un monde aux plus jeunes. Seule l'histoire elle-même aurait mérité quelques pages de plus.
L'auteur sera sans doute un nom à suivre dans les années à venir.

lundi 26 novembre 2018

Journée des écrivains, Cournon 2018

Salut à tous,

Ce dimanche, je me suis rendue à Cournon (à côté de Clermont-Ferrand) à l'occasion de la journée des écrivains qui y était organisée. Une agréable manifestation un peu différente de celles dont je peux avoir l'habitude mais qui m'a permis de découvrir autre chose et, surtout, de retrouver les copains auteurs et de me faire des idées pour d'éventuelles futures lectures.


Il est à peu près 14h30 lorsque j'arrive péniblement sur le salon. Il faut dire que, quand en plus on est sans voiture, ce salon il faut vraiment avoir envie d'y arriver.
 

L'affiche est plutôt pas mal même s'ils sont de nombreux noms d'auteurs dont je n'ai jamais entendu parler.
Et puis les organisateurs sont tout de même parvenus à faire venir deux figures importantes du monde du spectacle ce qui n'est pas rien.
 

En entrant dans le salon, on est immédiatement attirés par un espace BD qui donne envie d'aller farfouiller et d'aller dénicher une ou deux pépites. Pour ma part je n'y ai rien trouvé de particulier mais je suis sûre que des lecteurs auront trouvé leur bonheur.


Le truc, c'est que ce salon est en fait un salon d'auteurs et non un salon de libraires. Du coup, parmis les auteurs, beaucoup de toutes petites maisons d'édition ou d'autoédition. Non que j'ai quoi que ce soit contre ça mais devant quelque peu surveiller mes finances, je n'ai pas pu me laisser tenter autant que je l'aurais voulu.


Mais ce salon a surtout été pour moi l'occasion de retrouver les copains auteurs des éditions De Borée.
 
 Véronique Chauvy...

 ... en compagnie de l'organisateur principal du salon

 Alain Léonard 

en compagnie de l'humoriste Popeck


 Serge Camaille

 Laurent Léonard

Et puis, sur chaque salon que je fais, j'ai une tradition : celle d'essayer à tout prix de découvrir un(e) nouvel(le) auteur(e). Ce n'est pas toujours évident mais en ce dimanche mon choix s'est porté sur un polar d'une auteure que j'avais déjà vu fin septembre aux Aventuriales.

Céline Saint-Charle


Alors est-ce parce que j'étais un peu malade et fatiguée, parce que l'ambiance n'était pas celle que j'espérais ou parce mes finances m'ont empêché de profiter pleinement de l'instant mais le fait que j'ai eu le sentiment de moins accrocher à ce salon. Dommage.

Pour autant, si j'en ai la possibilité, sans doute y retournerai-je l'an prochain afin de ne pas rester sur ce sentiment mitigé.

samedi 24 novembre 2018

C'est une pastèque ? - Pierre Charentus



Infos sur le livre

éditions : Margot
date de publication : 13-04-2018
pages : 208
prix : 12,90€

Résumé éditeur

Vous vous demandez ce que peuvent bien se raconter Miranda le chameau et Jean-Michel l'oie lorsqu'ils se croisent ? Vous avez toujours rêvé d'assister à la rencontre entre Zorro et un type déguisé en le mont Blanc ? Alors ce livre est fait pour vous ! Interrogations existentielles, discussions autour du pâté végétal, tranches de vie et aventures épiques... Plongez les yeux fermés dans ce bain d'humour et de poésie ! 

Pourquoi ce livre ?

Merci aux éditions Margot grâce auxquelles j'ai pu découvrir cet ouvrage sur lequel je ne me serais probablement pas penchée autrement.

Mon avis...

Vous attendez, comme toujours, à ce que je vous raconte de quoi parle cet ouvrage ? Navrée de vous décevoir mais ce ne sera pas pour cette fois ! Comment vous raconter de quoi parle ce livre alors que l'auteur lui-même dans sa préface ne le fait pas ? Alors voilà, pour faire simple, ce livre raconte le monde et les gens tout en ne racontant rien.

Alors il est vrai qu'en ouvrant je ne savais pas trop à quoi m'attendre et le fait est qu'en le refermant, je reste très déstabilisée par ce que j'ai pu découvrir que ce soit sur le fond comme sur la forme. Pourtant, le fait est aussi que j'ai vraiment apprécié ce moment.

Si vous aimez l'humour absurde, les dialogues de sourds et les conversations sans queue ni tête, cet ouvrage est fait vous ! Parce que le fond de ce livre présenté sous formes de planches de bandes dessinées c'est ça : des échanges étonnants, perturbants, drôles mais qui, quelque part, ne sont pas sans nous faire réfléchir sur le monde.

Car c'est avec brio que l'auteur illustre ici des préjugés et des stéréotypes, des échanges envisagés entre deux entités que rien ne semble pouvoir permettre de se rencontrer, des dialogues entre le concret et l'abstrait, entre le propre et le figuré. Bref, beaucoup de philosophie pour un ouvrage qui cache bien son jeu.

Parce que le fait est qu'en découvrant les différentes planches, le lecteur sera soit sensible à l'humour soit exaspéré par le caractère déjanté du propos. Personnellement, mon sentiment a été partagé en fonction des planches et je dois avouer que bien souvent je me suis demandée où l'auteur voulait en venir. L'absurde, oui, mais pas seulement et ce n'est qu'une fois le livre refermé que je l'ai compris.

Pourtant, malgré l'humour omniprésent, ce livre porte tout de même une part plus profonde et plus déprimante en dressant un paysage terrible de ce que sont les relations humaines d'aujourd'hui. Car l'auteur parvient très bien à montrer combien nous sommes aujourd'hui tous repliés sur nous-mêmes et sans prêter attention à ce qui nous entoure.

Concernant le style de l'auteur, je me suis laissée séduire par l'humour complètement décalé dont il est fait preuve et ai su apprécier le graphisme en apparence enfantin de l'illustration. Car si de prime abord on peut avoir le sentiment de "personnages bâtons", on s'aperçoit très vite que derrière le trait simple se cache aussi quelque chose de beaucoup plus profond.

En conclusion... 

Voici un ouvrage très surprenant qu'il convient plus de découvrir soi-même que d'en entendre parler car il est assez délicat de vous raconter vraiment de quoi il est question. Pour autant, il convient de retenir de cet ouvrage l'humour absurde omniprésent et la réflexion sur le monde qui n'est au final pas si légère qu'elle y paraît. 
Si l'auteur propose à l'avenir un autre ouvrage, peut-être serai-je tentée de le découvrir. 

vendredi 23 novembre 2018

La belle main - Gilbert Bordes



Infos sur le livre

éditions : Presses de la cité
date de publication : 05-04-2018
pages : 272
prix : 19,50€

Résumé éditeur

1965. La Sologne sauvage avec ses chemins qui se perdent dans les taillis, ses maisons isolées, ses landes incultes... Lors d'une soirée au château de Mauret, la jeune Solène, qui veille sur les enfants des propriétaires, fait la rencontre de Paul, luthier. Il n'est pas riche, plutôt discret, vit intensément sa passion pour la musique et son métier dans un village au bord de la Loire. Leurs regards se croisent, s'accrochent avec la force de ces instants qui changent un destin. Or Paul a un passé, eu de mauvais penchants, a vécu la guerre, l'Occupation. Solène, elle, a été élevée seule par sa mère Josette, originaire de Corrèze. Quand celle-ci est conduite à l'hôpital dans un état préoccupant, elle se confie à sa fille. Sur sa vie pendant la guerre, son amour pour un capitaine allemand, la honte d'avoir été tondue à la Libération et jetée à la vindicte des gens. Et, contre toute attente, il semble que les chemins de Josette et de Paul se soient déjà rencontrés... 

Pourquoi ce livre ?

Merci aux Presses de la cité grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce nouveau roman d'un auteur dont j'apprécie beaucoup le travail et dont ce nouvel opus me tentait beaucoup.

De quoi est-il question ?

Nous sommes en 1965 et Solène, une jeune fille qui rêve d'indépendance, parvient à se faire embaucher comme garde d'enfants dans une riche maison de Sologne. Mais alors qu'elle rêve de partir et d'explorer de nouveaux horrizons, voilà que sa mère s'oppose à ce départ et plus encore contre cette famille que sa fille s'apprête à rencontrer.

La mère, son histoire elle ne l'a jamais racontée à sa fille. Une histoire qui remonte aux temps de la guerre mais qu'elle a voulu oublier ou, tout du moins, garder pour elle. Et aujourd'hui, sa fille pourrait bien découvrir son secret et ça, elle ne peut pas le supporter. Mais Solène est décidée et part pour l'aventure.

Pourtant, une fois sur place, au-delà de la mission qui est la sienne auprès des enfants, Solène commence à se rapprocher d'un homme. Un homme de très loin son aîné mais avec lequel elle se sent bien. Cet homme est luthier et a lui aussi vécu la guerre. Il pourrait d'ailleurs bien être celui qui aidera Solène à découvrir l'histoire de sa mère.

Du côté de la forme...

Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu de roman de l'auteur et c'est avec grand plaisir que j'ai enfin eu l'occasion de le sortir de ma pal. Je m'attendais à un roman dans la veine des romans que j'aime et c'est ce que j'ai eu.

Nous sommes ici dans un roman régional comme je peux les aimer : un cadre historique intéressant (les années 60), un secret de famille à lever, la découverte d'une région, une histoire d'amour sous-jacente qui transparaît peu à peu. Bref, tout ce que je peux demander avec un roman du genre et qui, de fait, fonctionne toujours.

Mais comme dans tout roman du genre, il faut aussi le petit plus qui rend le roman différent des autres et ici c'est dans le monde des luthiers que l'auteur nous invite à plonger. Appréciant beaucoup le domaine de la musique, c'est donc avec beaucoup de plaisir que j'ai dévoré les pages où l'auteur nous parle de ce si beau métier et où il nous confie combien la musique ravit les âmes.

Solène est un personnage qui m'a beaucoup touchée. A la fois forte et déterminée elle est aussi très attachée à sa mère. Au fil du roman elle va donc être déchirée entre sa tendresse pour celle-ci et son envie de comprendre son passé ce qui nous la rend très émouvante d'autant que ses propres sentiments vont bientôt en rajouter une couche.

Et puis, il y a bien sûr ce lien avec le passé. Un lien fort qui montre combien les années 60 furent à la fois un renouveau mais aussi une époque où les conflits encore trop récents jouaient des comportements humains et des secrets en tous genres. Nous ne savons jamais grand-chose sur nos parents et vouloir lever ces pans peut engager de lourdes répercussions.

Le style de l'auteur est un style que j'ai aimé suivre avec des personnages qui ont su me toucher et m'intriguer. L'auteur parvient fort bien à lier l'histoire présente et l'historicité liée à la mère de Solène ce qui nous pousse à réfléchir sur combien l'histoire de nos famille peut jouer sur notre propre histoire. Quand à la lutherie, l'auteur a bossé son sujet et nous la décrit avec beaucoup de poésie.

En conclusion... 

Voici un roman que j'étais curieuse de découvrir et avec lequel j'ai passé un agréable moment. Entre secrets de famille et un univers de la musique à découvrir, l'auteur nous offre aussi une belle histoire de femmes entre Solène qui s'émancipera et sa mère qui se libèrera de son passé ce qui a toujours un capital émotionnel fort.
Un autre livre de l'auteur m'attend et j'espère bien le lire au plus vite.

jeudi 22 novembre 2018

Jefferson - Jean-Claude Mourlevat



Infos sur le livre

éditions : Gallimard Jeunesse
date de publication : 01-03-2018
pages : 272
prix : 13,50€

Résumé éditeur

 En ce radieux matin d'automne, le hérisson Jefferson décide d'aller chez son coiffeur se faire raffraîchir la houpette. Comment pourrait-il imaginer, alors qu'il arrive plein d'entrain au salon "Défini-Tif", que sa vie est sur le point de basculer ?Accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, le brave Jefferson, 72 cm de frousse et de courage, est jeté dans une aventure qui le mènera, pour le meilleur et pour le pire, au pays des êtres humains. 

Pourquoi ce livre ?

Grande amatrice des romans de l'auteur et très attirée par la couverture de son nouveau roman, c'est sans hésiter trop longtemps que je me suis laissée tentée.

De quoi est-il question ?

Pour le hérisson Jefferson, cette journée devait être une journée parmis tant d'autres alimentée d'une seule et simple visite chez le coiffeur. Mais alors qu'il arrive au salon de coiffure, un drame l'attend. Ce drame, c'est l'assassinat du coiffeur dont il est tout de suite accusé. Jefferson n'a alors d'autre choix que de fuir.

Aidé de son ami Gilbert, Jefferson décide alors de mener sa propre enquête pour comprendre ce qui a pu se passer et, surtout, pour être innocenté du crime dont on l'accuse. Mais, tout d'un coup, il semblerait que la vie du coiffeur n'était pas une vie si paisible qu'elle y paraissait, qu'il semblait cacher aux yeux de tous plus d'un secret.

Contre toute attente et malgré ses craintes de cette espèce imprévisible, Jefferson va devoir se rendre jusque dans le monde des humains. Dans ce monde dont il ignore tout, Jefferson devra alors faire force de courage et de détermination pour résoudre ces mystères d'autant qu'il est toujours le principal suspect...

Du côté de la forme...

Si j'aime beaucoup le travail de l'auteur, je l'avoue, c'est aussi pour sa couverture que je me suis laissée tentée par ce roman dont je n'attendais rien de particulier. Aussi, la surprise fut très bonne pour un roman qui change de ce que l'on connaît.

Nous sommes ici dans le monde des animaux où la personnification est de mise. Le fait est que proposer des animaux en personnages principaux fonctionne toujours que ce soit avec les jeunes comme avec les plus grands et ici, la personnification est bien faite au point que l'on voit toujours les animaux évoluer tout en oubliant parfois qu'ils ne sont pas des personnages humains.

Mais s'il s'agit d'une histoire d'animaux, il s'agit aussi ici d'une intrigue fort bien construite se rapprochant des thématiques du polar avec un crime commis, un personnage injustement accusé, une enquête menée, des révélations auxquelles on ne s'attend pas. Bref, tous les éléments sont là pour nous offrir un ensemble qui fonctionne très bien.

Car ce roman reprend aussi tous les codes que l'on peut apprécier en littérature de jeunesse : l'amitié, le courage, la détermination. Pourtant, l'auteur sait ici traiter ces questions avec beaucoup de finesse et pour une intrigue totalement différente et innovente. Il faut dire que les personnages ont un capital sympathie énorme qui ne peut que toucher le lecteur.

Pourtant, là où l'auteur est vraiment brillant, c'est dans sa capacité à nous proposer, derrière une intrigue a priori légère de vraies questions de société et des pistes de réflexion importantes : la délation d'une part mais aussi tout ce qui touche à la protection des animaux, au végétarisme et à l'écologie en général. Bravo !

J'apprécie beaucoup l'écriture de Jean-Claude Mourlevat et une fois encore il a su me séduire par sa manière de nous raconter des choses fortes avec une poésie bien menée et un humour qui fait du bien. Ses personnages, on y croit. Le lecteur souhaiterait prendre part aux conversations et serait bien tenter d'aller courir les bois à la recherche d'un petit Jefferson.

En conclusion... 

Très attirée par ce roman dès que je l'ai vu, je m'y suis plongée sans trop savoir dans quoi je m'engageais. C'est finalement une intrigue brillamment conduite que j'ai eu la chance de découvrir, des personnages auxquels on s'attache sans mal et des questionnements importants sur notre société actuelle qui sauront toucher les jeunes.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de roman de l'auteur mais je n'attendrai plus aussi longtemps avant d'en lire un autre.

mercredi 21 novembre 2018

Santiagolf du Morbihan - B-GNET



Infos sur le livre

éditions : Vraoum
date de publication : 13-06-2018
pages : 96
prix : 15€

Résumé éditeur

Courageux guerrier du Morbihan, Santiaglf part chercher le célèbre pain elfique (sans gluten) du mont Saint-Michelfe. Aidé par le fidèle nain Pabloin et le mage Goudalfe, il va traverser l'Ouest sauvage, de la Bretagne à la Normandia, peuplé de dragons banquiers, de squelettes topless ou de sorcières voyeuses jusque chez le noir seigneur nécromancien à Pan-Hâm, là où veille sur la hausse des loyers le Grand Oeil-qui-voit-tout-entend-tout-dont-on-ne-parle-pas. 

Pourquoi ce livre ?

C'est sur le stand des éditions Vraoum lors des Carnets de Voyage à Clermont-Ferrand que j'ai dévoré cette BD.

De quoi est-il question ?

Au-delà des mers et des forêts, là où se termine la vie telle qu'on la connaît, la Bretagne. Et au coeur de cette Bretagne vit Santiagolf du Morbihan. Mais Santiagolf est un héros, un héros qui comme tout héros doit répondre à des quêtes. Et justement, en cette journée, il doit se rendre aux portes du royaume pour aller chercher le fameux pain elfique sans gluten.

Pourtant, alors qu'il croit rentrer au pays, le héros devra vivre une nouvelle épreuve : sa femme a été enlevée. C'est donc sans hésiter que Santiagolf repart sur les routes. Il sera rejoint dans sa quête par la magicien Goudalfe et le nain Pabloin. Leur but ? Rejoindre Pan-Hâm et libérer Chicowen, vouée à une mort certaine...

Mais la route sera longue et laborieuse pour parvenir à ce but ultime. Les épreuves et énigmes se succèderont, les dangers se feront de plus en plus menaçants. D'autant qu'au cours de cette quête, les héros devront affronter de bien cruels adversaires, des lieux plein de danger et eux-mêmes... Surtout que le royaume de Bretagne pourrait bien être mis en péril.

Du côté de la forme...

Dès que j'ai vu cette BD, j'ai su qu'il me faudrait la lire. Et c'est en un rien de temps que je l'ai dévorée, ayant une envie irrésistible d'y retourner dès que j'arrêtais ma lecture. Parce qu'une lecture comme celle-ci, autant dire que je n'en avais jamais eu !

Souvenez-vous Le Seigneur des anneaux... Imaginez cet univers où le Mordor est Paris et où la Terre du Milieu n'est nulle autre que la Bretagne. Imaginez encore que Gandalf devienne un mage obsédé par le vent et Frodon un personnage au caractère bien trempé. Imaginez enfin le tout arrosé d'humour absurde et vous aurez déjà une petite idée de ce qu'est cette bande dessinée...

Ou pas ! Car si cette histoire revisitée contient tout cela, elle est bien plus encore ! En effet, dit comme je l'ai dit, nous pourrions penser que l'auteur part dans un joli délire. Et c'est vrai ! Sauf que le délire est incroyablement bien travaillé avec une justesse des codes de la fantasy et une réécriture intelligentte de cette grande oeuvre qu'est celle du Seigneur des anneaux.

Et ce n'est pas tout ! En transposant cette hisoire entre la Bretagne et Paris, l'auteur se fait fort de traditions entre chants bretons et réalités d'une vie parisienne historique. Chaque page contient son lot de références et l'amoureuse de la Bretagne que je suis n'a résisté ni aux décors ni aux chants traditionnels.

Nous ne le dirons jamais assez, la littérature est là pour provoquer des émotions. Et si nombreuses sont les lectures qui m'ont fait pleurer, bien rare sont celles qui m'ont fait hurler de rire. Avec Santiagolf, j'ai pleuré, oui, mais de rire ! Chaque page bourrée d'humour tout à tour absurde ou plein de génie et fait juste un bien étonnant.

Vous l'aurez compris, j'ai juste adoré le style de l'auteur qui sait mêler le brio d'une histoire et de codes et un humour totalement dégenté comme je peux adorer ça. Dans un esprit plus sérieux, j'ai totalement adoré également le style graphique de l'auteur qui a su totalement m'immerger dans l'univers qu'il a créer.

En conclusion... 

Rien ne me prédestinait à découvrir cette BD et pourtant elle m'est parvenue entre les mains, pour mon plus grand plaisir. Car cette BD contient tout simplement tout ce que je peux aimer : une réécriture intelligente, un univers immersif bourré de références, des personnages forts et à hurler de rire, une écriture comme nous voudrions en croiser plus souvent. 
Cette BD m'a tout simplement fait du bien et je ressors de cette lecture avec l'envie de la conseiller à tous ceux que je croise. Pour moi, c'est un énorme coup de coeur. 

mardi 20 novembre 2018

Le journal d'Eulalie - Catherine Cuenca



Infos sur le livre

éditions : Osakar éditions
date de publication : 15-10-2014
pages : 119
prix : 9,95€

Résumé éditeur

 Les vacances s'annoncent mal pour Marianne et son frère Louis : leur père a décidé de les emmener en Normandie, pour une petite leçon d'histoire sur la Seconde Guerre mondiale et le débarquement du 6 juin 1944. Mais dès leur arrivée aux Ajoncs, la maison qu'ils ont louée, la propriétaire les prévient : la maison a connu un drame. Une jeune domestique qui y travaillait pendant la guerre se serait suicidée après avoir été tondue à la Libération. En rangeant ses affaires, Marianne découvre, caché au fond d'une armoire, un journal intime qui pourrait bien lui dévoiler ce mystère... 

Pourquoi ce livre ?

C'est dans le cadre d'un exposé pour la fac que je me suis plongée dans ce petit livre que je n'aurais sans doute pas découvert autrement. Et je serais passée à côté de quelque chose de pas mal du tout.

De quoi est-il question ?

Cette année, Marianne et son petit frère Louis passent les vacances d'été avec leur père. Un féru d'Histoire bien décidé à les entraîner avec lui sur les traces du passé. Au programme, découverte des plages de Normandie et des lieux de mémoire remontant à la Seconde Guerre Mondiale. Pas de quoi enchanter la jeune fille qui aurait préféré se faire dorer dans le sud.

D'autant que, sitôt arrivés, le beau temps n'est pas au rendez-vous et Louis va se laisser embarquer dans une histoire de fantôme, celui d'une jeune femme s'était donné la mort aux lendemains de la guerre. Un fantôme, peut-être pas. Mais l'histoire de cette domestique s'étant suicidée pour été tondue, tombée amoureuse d'un allemand commence à hanter Marianne.

C'est alors qu'elle range ses affaires dans sa chambre que l'adolescente découvre par accident un journal, un journal ayant appartanu à une certaine Eulalie. L'occasion pour Marianne de se plonger dans le vécu de cette domestique rattrapée par les horeurs de son temps. L'occasion pour l'adolescente de se faire la mémoire d'une autre adolescente.

Du côté de la forme...

Rien ne me prédestinait à découvrir ce petit roman. Car c'est bien parce qu'il se collait parfaitement à mon sujet d'exposé  que je me suis lancée et je suis très sincèrement ravie d'avoir eu cette chance de découvrir un texte et une auteure.

Tout commence par des vacances à la fois imprévues et bien peu engageantes pour une adolescente qui avait fort envie de passer son été autrement. Pas forcément ce que l'on fait de plus original mais une entrée en matière qui a le mérite de toujours fonctionner. D'ailleurs, ce genre de vacances imprévues n'est pas si improbable quand on y réfléchit.

Dans le même ordre d'idée, nous allons suivre Marianne qui va se rapprocher, par un journal interposé, d'Eulalie, une autre jeune fille au temps de la guerre. Et là encore, cela fonctionne et permet de mettre en relation deux jeunes filles le temps du roman. Un moyen pour celle de notre époque d'en apprendre un peu plus sur un temps qui lui paraît si loin.

Le lecteur va donc être invité à une lecture alternée entre l'histoire de Marianne et celle d'Eulalie à travers son journal. Et il est vrai qu'il est touchant de voir combien ces deux jeunes filles se ressemblent à plusieurs décennies d'écart. La jeune lectrice aura d'ailleurs l'occasion de découvrir ces émotions en même temps que la narratrice.

Malheureusement, ce que je reprocherais à ce roman, c'est le caractère peut-être parfois trop peu développé du journal d'Eulalie en ce que nous découvrons, certes, son histoire d'amour et son ressenti de la guerre mais sans que l'ensemble ne soit assez poussé dans le drame que fut cette époque. Et même si nous sommes dans un roman pour la jeunesse, c'est dommage.

Concernant le style de l'auteure, j'ai été ravie de découvrir un style à la fois proche des jeunes, poignant et qui sait transporter le lecteur dans les événements qui lui sont proposés. L'auteure sait aussi interroger le jeune lecteur sur des thématiques fortes tout en les rendant proches de lui par des faits intemporels : l'amitié, l'amour, l'émancipation.

En conclusion... 

Voici un roman que j'ai découvert totalement par hasard et qui m'a permis de passer un agréable moment très révélateur d'une période trouble de notre histoire que nous avons trop tendance à glisser sous le tapis. Dommage que ce sujet ne soit pas davantage exploité. Une bonne entrée en matière cependant pour des jeunes qui n'en auraient jamais entendu parler. 
Sans doute lirai-je d'autres romans de l'auteur si l'occasion m'en est donné. 

lundi 19 novembre 2018

"C'est lundi, que lisez-vous ?" (194)

Initié par Mallou et repris par Galleane, ce rendez-vous hebdomadaire est fait pour répondre à trois questions :
- Qu'ai-je lu la semaine dernière ? 
- Que suis-je en train de lire ?
- Que vais-je lire ensuite ?


Salut mes lapinoux !
Une nouvelle semaine commence et il est l'heure pour moi de vous présenter mes lectures de la semaine dernière. Et même s'il est vrai que je n'ai pas vraiment carburé, je suis vraiment ravie des découvertes que j'ai pu faire.

 

Et voilà pour moi cette semaine.
Et vous ? Quelles sont vos lectures du moment ?

Carnets de Voyage 2018

Salut à tous,

Ce weekend, pour la deuxième année consécutive, je me suis rendue à ce rendez-vous prenant place au Polydôme de Clermont-Ferrand. Le fait est que je devais m'y rendre le vendredi dans le cadre de ma reprise d'études et qu'au départ, c'était un peu à reculons. Pourtant, tout à contribué pour que je passe un weekend d'exception.

Vendredi

Il est 8h30 lorsque j'arrive à Polydôme et je dois bien avouer que j'ai la motivation dans les chaussettes. Pourquoi ? Je ne saurais le dire... Sans doute parce que ce rendez-vous des Carnets de Voyage n'est pas un salon comme les autres et que ce n'est peut-être pas là le genre qui m'intéresse le plus dans mes lectures.

Pour autant, il est vrai que le Polydôme m'impressionne toujours autant. Beaucoup d'événements y ont lieu et on comprend pourquoi ! 


A l'heure de la répartition des tâches, je me retrouve embarquée pour gérer le stand des éditions Warum et Vraoum pendant que l'éditeur doit rencontrer des carnetistes en entretiens.

Warum 
Vraoum 

Il est vrai que cette maison d'édition, je l'avais découverte l'an dernier et avais eu un vrai coup de coeur pour tout ce qu'elle proposait. 
Et parce que j'ai passé vendredi une journée comme je les aime, c'est sans hésiter bien longtemps que j'ai eu envie de poursuivre l'expérience sur l'ensemble du weekend. 


Samedi et Dimanche

 Et voici le superbe stand sur lequel j'ai bossé durant ces trois jours


Carnets de Voyages, ce sont surtout des expositions où des artistes, des voyageurs, des carnetistes présentent leur travail. Et si l'on veut prendre le temps de tout regarder, il faut compter un joli bout de temps.

L'espace est assez formidable

  
Et le travail de certains artistes est franchement impressionnant !


De quoi vous donner envie de partir vous-même en voyage 
même si ce n'est pas forcément votre "truc". 


Certains stands donnent même l'impression de partir loin, très loin, dans d'autres régions du monde
 et c'est vraiment magique !


Mais Carnets de Voyages, ce sont aussi des espaces à la fois très agréables et reposant pour échapper le temps d'une lecture à la foule et au brouhaha du salon.


Certains artistes ont même songé à présenter leur voyage sous forme audio que les visiteurs étaient invités à venir écouter dans de bien confortables conditions.
 

Enfin, ce rendez-vous ne serait pas complet s'il n'était pas agrémenté de deux espaces particulièrement attractifs pour tout amoureux de la lecture : l'espace librairie et l'espace éditeurs.
 
 Un secteur prévu pour les enfants...

Un espace bien plus grand où les adultes auront forcément trouvé leur bonheur...
 
L'emplacement des éditeurs où les lecteurs pouvaient discuter ouvrages avec ceux qui les ont produit.


Lectures à gogo !

Ce n'était pas spécialement prévu mais je suis revenue de ce weekend avec une montagne d'ouvrages à découvrir, des ouvrages dont j'espère bien vous parler très bientôt :
   

   

Si ce rendez-vous des Carnets de Voyage n'avait pas fait partie de mes obligations universitaires, sans doute ne m'y serais-je jamais intéressée et force est de constater que je serais passée à côté d'un weekend purement magique !

Car au-delà d'un rendez-vous de passionnés qui vaut vraiment le déplacement, c'est aussi une maison d'édition tout à fait exceptionnelle que j'ai eu la chance de découvrir ici ! Une maison d'édition dont, je pense, je n'ai pas fini de vous parler !

vendredi 16 novembre 2018

Trembler - Catherine Laborde



Infos sur le livre

éditions : Plon
date de publication : 11-10-2018
pages : 160
prix : 16,90€

Résumé éditeur

Dans ce livre vérité sur la maladie de Parkinson dont Catherine Laborde est victime, elle raconte tout en pudeur, émotion, humour aussi, ce mal qui touche plusieurs milliers de personnes, malades et aidants inclus. " Après avoir réfléchi à mon quotidien, j'établis ainsi la liste non exhaustive des symptômes de la maladie de Parkinson qui me touchent : trembler, baver, tourner en rond, crampe, ralentissement de la marche, hésitations, mémoire récente défaillante, discours incohérent, cauchemars, perte de repères géographiques, main gauche tordue, constipation, larmes, sentimentalisme, trébuchements, insomnies, hallucinations fugaces. Mais aussi fourmillement dans les pieds, le dos, peur des escaliers, des vélos, de la vitesse, des bêtes sauvages, d'être abandonnée, d'être seule la nuit, peur de tout, perte des repères géographiques, généalogie incertaine, déambulations sans objet. Est-ce que tout cela fait une maladie ? "

Pourquoi ce livre ?

Après avoir déjà lu deux autres titres de l'auteur, c'est sans hésiter bien longtemps que j'ai décidé de me plonger dans ce témoignage des plus poignants.

De quoi est-il question ?

Tout commence par une soirée d'hiver, une soirée comme tant d'autres avec un dîner et une tranquille soirée au programme. Un moment de quiétude brisé par un tremblement de la main, un tremblement insignifiant. Pour l'auteur, ce tremblement ne veut rien dire mais quand même, une visite chez le médecin s'impose.

L'auteure découvre alors qu'elle est atteinte d'une maladie incurable : la maladie de Parkinson, une maladie qu'elle mettra un point d'honneur à ne jamais nommer vraiment. Car dès à présent, il va falloir apprendre à vivre avec ça, avec l'idée que rien n'ira en s'arrangeant, avec l'idée qu'il va falloir continuer à vivre malgré tout.

Depuis quatre ans, depuis que le terrible diagnostique a été posé, l'auteure tente envers et contre tout de se battre contre son propre corps. Aujourd'hui, elle nous livre son témoignage au nom de tous les malades, au nom de tous les aidants. Un témoignage de l'intérieur où le corps devient une prison sans issue possible.

Du côté de la forme...

Il y a quelques années, j'avais eu le plaisir de découvrir la plume de Catherine Laborde dans deux de ses précédants ouvrages et j'avais été très touchée par sa capacité à raconter des choses fortes. Son nouveau récit avait donc de quoi m'attirer.

Même si j'en lis un peu plus ces derniers temps, il est vrai que les livres de célébrités n'est pas le genre qui m'attire le plus. Pourtant, Catherine Laborde fait partie de ces "gens connus" qui pour moi sont aussi de très grands auteurs. Et en l'occurence, par le biais de son témoignage, l'auteure ici le prouve encore par un parti pris puissant du récit de sa maladie.

Ici, nous suivons donc le parcourt d'une femme de l'annonce de sa maladie jusqu'à cet instant où elle comprend qu'elle doit profiter de chaque instant. Et c'est une Catherine Laborde poignante de sincérité que nous découvrons ici. Sincérité mais humanité aussi dans sa volonté de parler  chacun : malades, aidants... mais aussi à tous ceux qui sont hors de ces tourments.

Sans jamais virer dans le pathos, l'auteure nous conte des faits, son ressenti face à la maladie et son nouveau rapport à l'autre avec cette nouvelle facette d'elle-même. Et il est vrai qu'à la lecture de ce témoignage, nous commençons à porter un regard neuf sur cette maladie dont nous connaissons tous le nom mais sans la connaître vraiment.

Mais ce qui est surtout touchant ici, c'est la manière dont l'auteure nous transporte dans son propre regard et nous laisse ressentir ce qu'elle peut ressentir : difficultés à écrire parfois certains mots, épreuve à l'idée de garder un contact avec ses proches. Car bien que nous parlant d'elle, Catherine Laborde conserve à la fois cette pudeur et cette écriture brut qui ne laissent pas insensibles.

Quel bonheur que d'avoir retrouvé la plume si poétique d'une auteure qui mérite d'être connue en tant que telle et non pas seulement pour avoir été "Madame météo". Et quelle force que d'avoir découvert le parti pris éditorial choisi qui change de tous ces témoignages dont on peut avoir l'habitude. Les références à la littérature et à Montaigne se font alors témoin d'un besoin de vie des plus touchants.

En conclusion... 

Voici un témoignage que j'attendais de lire avec impatience et que j'ai eu le bonheur de me procurer en rencontrant l'auteure lors de la foire de Brive. Ce témoignage, je l'ai dévoré et ai été très touchée par ce qu'il raconte mais ai aussi été très sensible par le style de l'auteur qui fait le choix de conserver dans le texte ses difficultés à écrire. Une grande force de l'ouvrage ! 
A tous ceux qui s'interrogent sur la maladie de Parkinson, je conseille ce témoignage différent qui force l'admiration. 

jeudi 15 novembre 2018

Foire du livre de Brive la Gaillarde 2018

Salut à tous,

Ce weekend, j'ai une nouvelle fois eu la très grande chance de pouvoir me rendre à la foire du livre de Brive la Gaillarde. Un salon énorme que j'ai retrouvé pour la troisième fois. 

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Etant donné la foule, la chaleur, les bousculades, je n'ai pas pu faire autant de photos que ce que j'aurais souhaité mais j'ai tout de même profité au maximum de ces deux jours (plus un petit boût). 

Un salon où j'ai retrouvé des amis, où j'ai fait des rencontres d'auteurs à découvrir et où, pour la première fois, j'ai pris le temps de m'accorder une pause "rencontre avec des célébrités".


Vendredi soir, après deux heures de route en Blablacar (que je suis ravie d'avoir pu découvrir) j'arrive à Brive où je retrouve ma super coupine Sylvie ! Le temps de mettre mes affaires (oserais-je dire mon merdier) dans sa voiture et nous partons pour le salon. Il est déjà plus de 18h donc pas mal d'auteurs sont déjà partis mais ce n'est pas grave et je compte bien déjà profiter.

C'est avec plaisir que je retrouve Olivier Norek à qui je m'empresse d'acheter son dernier roman qui vient de sortir au format de poche. Depuis le temps que ce bouquin me fait envie !



Je profite aussi de cette première soirée pour faire un premier repérage des lieux et places où se tiennent les auteurs. C'est que je sais bien qu'avec la foule qu'il y aura ça ne sera pas si simple. Et puis, cette première soirée c'est aussi l'occasion de retrouver tous les copains de chez De Borée, cette maison d'édition si chère à mon coeur.

J'ai aussi fait la connaissance de Fabien Dumaître, auteur de nouvelles, dont je ne devrais pas tarder à vous reparler.

Lors de ce premier jour, j'ai aussi pu revoir Gordon Zola à qui j'ai bien sûr acheté un roman. Un roman un peu différent des autres il est vrai mais un roman qui me tentait beaucoup et dont j'ai hâte de vous parler.


Samedi

Samedi matin, merci le coupe-file, je peux entrer avant tout le monde sur le salon et ça, j'avoue, c'est la grande classe ! Il est d'ailleurs très étonnant de voir le salon vide quand on sait que, quelques heures plus tard, il sera impossible de circuler.


Tout d'abord, permettez-moi de vous présenter Jean-Luc Marcastel en plein boulot ! Le voit dédicacer un roman est toujours un grand moment ! Et quelle dédicace à la fin ! Moi, impressionnée je suis !




Et puis il est l'heure pour moi de me lancer dans la "chasse aux dédicaces". C'est que je veux en faire faire le plus possible en ce samedi matin histoire de ne pas me laisser prendre par le temps. Et c'est que j'ai du boulot si je veux voir tout le monde !
 Philippe Torreton

 Arthur Ténor

 Hervé Commère

 Jean-Claude Mourlevat

 Alysa Morgon

 Laetitia Danae

 Henri Loevenbruck

 Cassandra O'Donnell

N'est-ce pas une matinée bien remplie ça ? 
Mais comme je sens que l'après-midi va être longue, très longue, je décide de m'accorder une petite pause pour de 1 aller poser mes premiers sacs chez des amis et, de 2, prendre le temps de manger un minimum.


Car l'après-midi, je le sais ne sera consacrée qu'à un seul et unique auteur, un de ceux qui attirent le plus de monde sur le salon, un de ceux que je rêvais de rencontrer : Gilles Legardinier.

Et là, cela mérite que l'on s'y arrête deux secondes ! Même en me pointant une heure avant qu'il n'arrive, j'ai attendu, tenez-vous bien, deux heures et demi avant de le voir ! Il faut dire que l'indiscipline des gens, dans ce genre de situations, c'est quelque chose ! Entre ceux qui vous marchent dessus, ceux qui vous bousculent et ceux qui ne jouent pas le jeu en doublant tout le monde... Sainte Patience au secours !

Mais même si c'est long et épuisant, cette attente en vaut vraiment la peine ! Car s'il est bien un auteur qui prend soin de ses lecteurs et qui aime être là, venir à la rencontre des gens, c'est bien Gilles Legardinier.

Bravo donc à cet auteur qui aime vraiment son public et puis, moi je dis, vive les goodies !

Pour autant, même si j'ai adoré ce moment et même si les rigolades avec Aurélie du blog Des livres et moi a été top, le fait est qu'après ça, je n'étais pas au meilleur de ma forme, loin de là ! Je dois même dire que j'ai fini au poste de secours et ça, c'était pas marrant. Même si au final je n'avais rien, pas cool cool quoi !

Mais si j'en parle c'est aussi pour présenter tout le professionnalisme de cette équipe qui ne vit pas le salon comme nous tous. Pour eux, ces trois jours sont des jours de stress où ils doivent sans cesse être sur le qui vive et je tiens à leur rendre hommage et à leur faire part une nouvelle fois de toute mon admiration. Je tiens aussi encore une fois à la remercier pour tout.


Juste avant de partir me reposer en vue de la dernière journée, j'ai le grand plaisir de revoir Lucie Pierrat-Pajot.



Dimanche matin, je l'avoue, j'ai franchement la tête dans le seau ! Pourtant, je suis bien décidée à profiter à fond de cette dernière journée. Cette dernière journée, c'est surtout l'occasion de revoir des auteurs que j'apprécie et de passer un peu de temps avec les auteurs que je vois, certes, régulièrement, mais qui comptent vraiment pour moi.
René Manzor
 Virginie Grimaldi

Dany Rousson et Sylvie Anne
 Luca di Fulvio

 Maud Brunaud et Michèle Dassas

 Georges-Patrick Gleize et Hélène Legrais

 Madeleine Mensiet-Berthaud

 Gérard Georges

 Christian Laborie
Florence Roche
Dany Rousson

 Olivier Darrioumerle

 Isabelle Artiges

 Daniel Brugès

Martine Pilate

Je l'avoue, j'ai aussi piqué cette photo aux éditions De Borée parce que j'ai trouvé l'idée géniale !

Samuel Delage
Sylvain Larue
Philippe Grandcoing

Bref, un salon une nouvelle fois empli de rencontres en tous genres et de belles découvertes livresques à faire !
Il est vrai que ces moments-là sont uniques même si je regrette de ne pas avoir pu les partager avec toi ma Sylvie. 💓

Bonus
Mais j'allais oublier ! La foire du livre de Brive, c'est aussi LE salon où sont invitées toutes ces célébrités qui ont un livre à présenter. Et même si  je n'en lis pas si souvent, même si je ne comprendai jamais le principe de se coller sous le nez de ces personnes pour les prendre en photos, j'ai voulu ce weekend m'attacher un peu plus à cette part du salon.

Soyons clairs ! Ces personnalités avec qui j'ai souhaité une photo sont des célébrités dont je compte bien lire les ouvrages (si ce n'est déjà fait !). Voilà un point d'honneur que je me fais !

Thierry Beccaro


Catherine Laborde
Charlotte Valandrey 

  
Olivier Minne 

En tout cas, je tiens à mettre le doigt sur la disponibilité et la gentillesse dont ils font preuve avec leur public. Tout le monde ne le ferait pas et je tiens à les en remercier.


Alors pour conclure, je dirai juste VIVEMENT L'ANNEE PROCHAINE !!!