samedi 28 octobre 2017

Adélaïde au bord de la falaise - Jean-Paul Malaval



Infos sur le livre

éditions : Calmann-Lévy
date de publication : 11-10-2017
pages : 303
prix : 19,90€

Résumé éditeur


Faut-il toujours révéler à une enfant trouvée d’où elle vient  ? 2002, en Bretagne. Pour surmonter les incertitudes d’une crise de couple, Gaspard Seize, un architecte toulousain, passe des vacances en solitaire sur la presqu’île de Crozon. Au cours d’une promenade au cap de la Chèvre, il trouve aux abords de la falaise une petite fille égarée. Celle-ci paraît traumatisée, elle ne s’exprime pas. Comme il n’y a personne dans les alentours, Gaspard décide de remettre sa trouvaille à la gendarmerie. L’enfant est confiée au foyer de l’enfance de Brest en attendant qu’on la réclame. Mais, lui-même enfant de l’Assistance publique, Gaspard est obsédé par le sort de la petite fille au point de tout faire pour la revoir et de se lancer dans sa propre enquête pour retrouver sa famille. Bientôt il apprend que sa mère s’est suicidée  : première révélation sur le chemin d’une vérité terrible et dérangeante qu’il redoutera de plus en plus d’affronter...

Pourquoi ce livre ?


Merci aux éditions Calmann-Lévy grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce nouveau roman d'un auteur dont j'ai déjà lu quelques romans et dont j'apprécie beaucoup le travail.

De quoi est-il question ?


Nous sommes en 2002, sur la presqu'île de Crozon, en Bretagne. Gaspard, un architecte de renom, est venu s'isoler quelques jours dans la région pour faire le point sur sa vie et notamment sur son histoire de couple avec une femme dont il ne sait trop que penser. Durant son séjour, il fait la connaissance de Gwenn, une femme avec laquelle il vivra une aventure de quelques jours.

Durant ce séjour, alors qu'il se promène à la pointe de la Chèvre, Gaspard est attiré par une silhouette, celle d'une fillette d'environ quatre ans restée seule. Traumatisée, la fillette refuse de prononcer le moindre mot. Personne ne sait où est sa mère. Les autorités prennent le relais et entament une enquête pour dénouer la situation mais Gaspart ne parvient pas à oublier l'enfant.

Se retrouvant beaucoup dans l'histoire de celle qu'il décide d'appeler Marianne, l'architecte ne va pas tarder à s'attacher profondément à l'enfant et à avoir à coeur de dénouer son histoire, dénouer son histoire dans le but de ne pas la laisser aux mains de l'assistance. Ce qu'il découvrira dépassera tout ce qu'il imaginait et lui permettra de se trouver lui-même...

Du côté de la forme...


Vous le savez, voilà le genre de romans que j'affectionne tout particulièrement : un secret de famille, une histoire d'enfant, tout ça au coeur de la Bretagne et par la plume d'un auteur qui ne m'a jamais déçue... Tout était là et ça n'a pas raté.

Le début de ce roman nous présente donc Gaspard, un homme qui de prime abord ne nous semble pas des plus sympathiques. N'hésitant pas à tromper sa compagne, au sein d'une profession où seuls les résultats comptent et n'hésitant pas à n'en faire qu'à sa tête lorsqu'il est sûr de son fait, ce personnage peut sembler de prime abord orgueilleux et peu sympathique, et pourtant...

Une rencontre dans un roman est toujours un beau roman mais cette rencontre est encore plus belle lorsqu'elle concerne deux personnalités un peu perdues, en apparence à l'opposée l'une de l'autre, que rien ne prévoyait de réunir et qui pourtant, en se trouvant, deviendront dépendantes l'une de l'autre pour reconstruire leurs vies.

La rencontre en la fillette et Gaspard m'a donc énormément émue et j'ai eu grand plaisir à suivre la quête de Gaspard pour découvrir l'histoire de l'enfant pour laquelle il s'est pris d'affection Une histoire d'une incroyable complexité qui n'est pas sans faire réfléchir le lecteur sur toutes les problématiques familiales et les secrets destructeurs.

Mais ce qui m'a surtout touchée dans ce roman, c'est l'attachement que va avoir la petite Adélaïde pour celui qu'elle considère comme son sauveur et qui, à la barbe de la police et de l'assistance, démontrera qu'il est le seul en qui elle ait confiance. Mon regret est que, dans ce roman, l'enfant n'ait absolument pas le parler d'une enfant de son âge et c'est dommage.

Concernant le style d'écriture, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé la plume très douce de Jean-Paul Malaval. Malheureusement, j'ai trouvé, pour un roman jouant sur les codes du polar, tout se résolvait un peu trop facilement pour Gaspard. L'homme trouvera en effet des réponses à toutes les questions que l'on peut se poser sans vraiment de difficultés et cela perd du réalisme de l'histoire.

En conclusion...


Voici un roman que j'étais très curieuse de pouvoir découvrir et que j'ai dévoré en une matinée à peine pour son côté addictif, son émotion intense et son intrigue très forte. Malheureusement, malgré une belle écriture, il m'a semblé que le tout était peut-être trop facile. Quant à Adélaïde, malgré son côté très touchant, je n'ai pas eu l'impression de voir une enfant de quatre ans.
Je devrais vous parler sous peu du précédent roman de l'auteur que j'ai retrouvé dans ma pal.

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