Infos sur le livre
éditions : Noir sur blanc
date de publication : 18-10-2012
pages : 176
prix : 23€
Résumé éditeur
Ce premier tome du Manifeste incertain se propose d'évoquer à la fois le destin de Walter Benjamin dans l'Europe en crise, celui de deux jeunes néofascistes à la fin des années quatre-vingt et différentes figures de l'art moderne Bram van Velde, Samuel Beckett, Edward Hopper , comme des contrepoints au récit. Roman anti-romanesque, méditation sur le roman, roman fragmenté, écrit et dessiné, le Rêveur abîmé dans le paysage est conçu comme un voyage dans la beauté, la fureur, la bêtise, les illusions et le désenchantement.
Pourquoi ce livre ?
C'est en vue de la présence de l'auteur à la Biennale des illustrateurs de Moulins que j'ai eu envie de découvrir son univers et de me plonger dans ce titre.
De quoi est-il question ?
Très tôt, Frédéric Pajak se voit fermer les portes de l'édition malgré ses rêves de Beaux-Arts et de livres depuis l'enfance. Mais les refus lui donneront bientôt envie de se plonger dans un vaste projet, le projet du Manifeste, où il aura à coeur de conter, de manière tout à fait novatrice, la vie de Walter Benjamin. Voilà l'avant-propos de l'ouvrage.
D'une enfance heureuse de l'auteur au suicide de Benjamin en 1940, de l'Italie à la Grève, des premières parades ovationnées de Mussolini aux horreurs de la guerre, telle fut la vie de Walter Benjamin confronté à l'horreur absolue à laquelle nul ne s'était préparé. Une histoire proche de l'absurdité des oeuvres de Beckett et pourtant si vraie...
Du côté de la forme...
Du côté de la forme...
Sans doute ne me serais-je jamais arrêtée sur cet ouvrage sans la biennale de Moulins et, au sortir de ma lecture, je dois bien reconnaître que je ne sais pas trop que penser de ce que j'ai pu découvrir au fil des pages.
L'ouvrage commence par un avant-propos de l'auteur visant à définir son projet. Et si l'idée m'a parue intéressante ne serait-ce que par le côté très flou du titre, j'ai eu un peu de mal à comprendre ce que cherchais à me dire l'auteur si ce n'est que ce projet était né suite à une succession d'échecs pour l'artiste. Etrange sensation...
Après une première partie autobiographique où l'auteur dévoile son attachement à sa grand-mère et une deuxième partie plutôt axée sur la personnalité de Beckett semblant avoir beaucoup inspiré Pajak, l'auteur nous plonge dans le biographie de Benjamin au travers de sa vie, de ses voyages et de ses sentiments au coeur de la montée du fascisme en europe.
Le style de l'auteur se réfère à la fois dans son écriture et à la fois dans son dessin. J'ai beaucoup aimé le travail d'illustration proposé en noir et blanc, emprunt de réalisme et à la fois très sombre qui immerge comme dans un autre monde. Le style est proche de celui de l'essai où l'auteur cherche à mettre des mots sur des sujets et sur une vie.
Il est vrai que je reste dans un flou de langage pour l'écriture de cette chronique mais ce flou est le même que celui qui reste dans mon esprit au sortir de cette lecture. Je serais bien incapable de retracer la vie de Benjamin ou même de reparler précisément du travail de l'auteur mais me restent des sensations, des émotions et des odeurs...
En conclusion...
Voici un livre que je n'aurais sans doute jamais lu sans la biennale de Moulins et que je suis plutôt contente d'avoir pu découvrir ne serait-ce que pour pouvoir dire que je connais. Aussi, si vous vous intéressez aux ouvrages d'artistes et aux livres un peu différent, je vous dirais pourquoi pas. Je vous engage à découvrir par vous-même cette oeuvre hors norme.
Pour ma part, je suis contente de connaître mais je ne pense pas que je lirai d'autres titres de l'auteur.
Malheureusement, ce n'est pas du tout pour moi...
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