Infos sur le livre
éditeur : France Loisirs
date de publication : 14-01-2015
pages 296
prix : 14,50€
Résumé éditeur
1920, Saint-Malo. Olivier, neuf ans, n’a qu’une idée en tête, s’enfuir de l’orphelinat de la Victoire afin de retrouver sa mère. Il ne veut pas croire qu’elle soit morte, comme l’affirme le directeur de l’établissement. La vie est dure pour lui et ses camarades orphelins, maltraités par des surveillants retors et brutaux. D’autant qu’en plus d’étudier, ils sont obligés de travailler l’après-midi, sur le port ou dans les champs. Pendant ce temps, à Douarnenez, le vieux dirigeant d’une importante fabrique de sardines se reproche d’avoir banni son fils unique parce qu’il voulait se marier à une simple ouvrière. Dans l’espoir d’une réconciliation, il décide de le faire rechercher. Mais l’enquête tourne court. Tout se passe comme si quelqu’un avait effacé jusqu’aux moindres traces du couple et de son enfant…
Pourquoi ce livre ?
Merci à Amel de France Loisirs Saint-Etienne pour le prêt de ce roman dont la couverture et le résumé m'avaient beaucoup tentée.
De quoi est-il question ?
Nous sommes en 1920, à l'orphelinat de la Victoire à Saint-Malo. Olivier, Martin, Baptiste, Rémy... autant d'enfants devenus pupilles de la nation à la suite d'un abandon plus ou moins précoce, plus ou moins volontaire y résident et y vont à l'école. Mais malgré la bonté du Père qui souhaite aider ces enfants, la vie y est rude de par les mauvais traitements des surveillants et du directeur.
Alors, un jour, blessés dans leurs corps et dans leurs coeurs, les enfants décident de s'enfuir et de partir en quête de leurs familles. Martin ne vit que pour retrouver sa petite soeur, Olivier en est convaincu, sa mère est encore en vie et l'attend quelque part. Mais les enfants comprendront bien vite que leurs histoires sont plus complexes que ce qu'ils croyaient savoir.
Dix ans plus tôt, en 1910, tendis que le Père ... tente d'intégrer de nouvelles méthodes d'éducation au sein de l'orphelinat, tendis que les idées anciennes sur l'éducation restent bien gravés dans les esprits, à Douarnenez dans une fabrique de sardines le directeur fait preuve d'une autorité terrifiante sur ses employés et son fils qui ont conduit au départ de celui-ci. Dix ans plus tard, il veut faire amendement du passé...
Du côté de la forme...
Vous le savez, je suis une amoureuse de ce type de romans. N'ayant jamais eu la chance de pouvoir lire un roman de cette auteure, j'ai sauté sur l'occasion lorsque cela a été possible pour moi. Il faut que les histoires d'anciens convents et anciens orphelinats m'intriguent toujours beaucoup.
Dès le début de ce roman, l'auteure nous plonge dans une alternance d'époques entre 1910 et 1920, entre Douarnenez et Saint-Malo, entre l'ambiance d'une fabrique importante et celle d'un orphelinat où résident les plus malheureux. Il est assez terrible d'être confronté à ces différences d'autant que le lecteur comprend très vite que la clé sera dans l'entre-deux époques : la guerre.
Au début, il est un peu difficile pour le lecteur de comprendre le lien entre ces deux époques mais c'est avec beaucoup de talent que l'auteure parvient, peu à peu, à assembler les pièces du puzzle et à nous laisser entrevoir toute la complexité d'une époque. Elle nous laisse d'ailleurs envisager une réalité historique un peu différente de celle que l'on connait de ces années-là.
Mais la vraie réalité qui frappe de plein fouet le lecteur dans ce roman c'est la précarité et l'horreur des traitements au sein des orphelinats de l'époque : coups de fouets, cachots, punitions arbitraires... rien n'est épargné au jeunes garçons de ce roman et le lecteur n'a qu'envie d'y plonger pour les protéger des traitements dont ils sont victimes.
Enfin, ce roman se présente un peu comme une quête de soi : en cherchant leurs familles les enfants se cherchent eux-mêmes. Mais, surtout, au fil du roman, ils vont également apprendre peu à peu l'amitié, le courage et la confiance en l'autre. Et même si la fin du roman est prévisible, c'est le force émotionnelle qui compte ici.
Ce roman était le premier que je lisais de l'auteure et très vite je me suis laissée embarquée dans son style très fort et très documenté à la fois. Avec ses mots, elle parvient avec brio à nous faire sentir et ressentir le caractère vétuste de la bâtisse où évoluent les enfants. Avec ses personnages, elle nous fait réfléchir sur les rêves de l'enfance malgré le caractère parfois fort de certains d'eux.
En conclusion...
Voici un roman que je n'aurais probablement jamais lu si je n'avais pas eu la chance de me le voir prêter et je dois dire que je serais passée à côté de quelque chose vraiment pas mal du tout. Plongée dans l'ambiance des orphelinats des années 1920 j'ai su me laisser emporter dans l'histoire et dans le coeur de garçons catalogués mauvais par la société.
A tous les amateurs de romans du genre, n'hésitez pas ! J'espère pouvoir bientôt lire un autre roman de l'auteure.
Le sujet est hyper intéressant en tout cas !
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