lundi 9 novembre 2015

Comment j'ai vidé la maison de mes parents - Lydia Flem



Infos sur le livre

éditions : Seuil
date de publication : 09-03-2004
pages : 128
prix : 13,20€

Résumé éditeur


L'héritage n'est pas un cadeau. Comment recevoir des choses que l'on ne vous pas données ? Comment vider la maison de ses parents sans liquider leur passé, le nôtre ? Les premiers jours, je me persuadai que j'allais " ranger " et non pas " vider " la maison de mes parents. Il m'arriva plusieurs fois de prononcer un verbe pour l'autre. Combien sommes-nous à vivre sans en parler à personne ce deuil qui nous ébranle ? Comment oser raconter ce désordre des sentiments, ce méli-mélo de rage, d'oppression, de peine infinie, d'irréalité, de révolte, de remords et d'étrange liberté qui nous envahit ? A qui avouer sans honte ou culpabilité ce tourbillon de passions ? A tout âge on devient orphelin.

Pourquoi ce livre ?


Trouvé l'an dernier dans un vide-grenier, ce n'est qu'il y a peu que j'ai décidé de le sortir de ma pal lorsque j'ai eu besoin d'une lecture rapide pour finir un weekend tranquillement (plus sur la forme que sur le fond ceci dit).

De quoi est-il question ?


La narratrice arrive dans la maison de ses parents suite à leur décès et réalise qu'avant de vendre cette maison, il lui faut tout ranger, jeter ce qu'il y a jeter, stocker le reste, voir ce qui peut être vendu... Mais si en théorie faire du tri et ranger est très simple, dans la pratique, vider la maison de ses parents est beaucoup moins facile qu'il n'y parait.

Surmonter la mort de ses parents est déjà une épreuve mais vider leur maison en est une autre, comme pour tourner définitivement la page d'une vie. Car dans la maison de ses parents, ce n'est pas seulement des objets que la narratrice va retrouver mais aussi de nombreux souvenirs, des souvenirs que parfois elle avait oublié...

Du côté de la forme...


Voici un roman que je m'étais pris en vide-grenier parce que je ne voulais pas repartir les mains vides et que je n'avais objectivement rien trouvé de bien transcendant. Sans ça, je ne me serais sans doute jamais procuré ce livre et je serais vraiment passée à côté de quelque chose de pas mal du tout !

La narratrice, ou peut-être l'auteur, de ce livre se présente à nous juste après la mort de ses parents au moment le plus difficile après l'enterrement : le moment où il faut trier les affaires des disparus. Un moment de cruel dilemme : on voudrait tout garder mais on sait qu'on ne le peut pas, on devrait en jeter pas mal mais on ne peut s'y résoudre.

La narratrice nous raconte donc comment elle va trier photos, vêtements, ustensiles de cuisines et autres bric-à-bras. Mais plutôt que de nous raconter comment elle va trier tout ça, elle va plutôt nous raconter ses souvenirs liés à chaque objet dont elle va croiser la route. De fait, ce roman devient plus qu'un récit de tri une leçon sur le souvenir, une leçon dans laquelle chacun pourra se reconnaître puisque le tri permettrait à la narratrice de se souvenir de tous les moments vécus avec ses parents.

Il m'est assez difficile de décrire l'écriture de l'auteure car elle est à la fois très prenante, très forte et pourtant, au fil de ma lecture, je n'ai pas pu m'empêche aux "écritures blanches" à la Marguerite Duras ou à la Annie Ernaux. En effet, cette écriture n'implique ni le larmoiement ni la pitié excessive et j'ai trouvé ça plutôt pas mal même si, en général, je ne suis pas fan de ce type de littérature.

En conclusion...


Voici un petit roman qui se lit très vite et qui change un peu de ce dont on a l'habitude. Tant sur le fond que sur la forme, j'ai trouvé ce petit livre assez original et plutôt sympathique. 
Je vous le conseille si vous recherchez une lecture à la fois touchante et rapide ainsi qu'une lecture qui pose la question du comment réagit-on suite au décès de nos parents.

1 commentaire:

  1. Le sujet a l'air vraiment très prenant et l'histoire très intense ! Merci beaucoup pour la découverte ma belle :-D

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