La sonate de l'anarchiste - Etienne Guéreau

Infos sur le livre

éditions : Denoël
date de publication : 01-10-2015
pages : 368
prix : 19,90€

Résumé éditeur

Avril 1894. Tandis que les bombes des anarchistes ensanglantent Paris, la réputation d'un jeune pianiste ne cesse de grandir. Fédor, virtuose tourmenté, compose une musique aux pouvoirs extraordinaires. Joie, tristesse, colère : les émotions générées par son instrument se répercutent sur son public et le plongent dans un dangereux état de dépendance. Lorsque Fédor est accusé de préparer un attentat, il est contraint d'accepter le marché que lui soumet le commissaire Chavreuil. Qui lui a tendu ce piège ? Qu'attend-on de lui ? Que cache son incroyable don ? Troublé par la fougueuse Solange que le destin a placée sur son chemin, Fédor va devoir mettre ses talents au service d'une puissance occulte. Il découvrira qu'une sonate peut parfois provoquer... un massacre.

Pourquoi ce livre ?

Merci aux éditions Denoël pour l'envoie de ce livre au titre très tentant qui m'intriguait beaucoup pour l'époque à laquelle il était situé.

De quoi est-il question ?

Nous voici à la fin du XIXème siècle, en 1894 exactement. A l'heure où la vie est relativement douce avant les horreurs du XXème siècle, à l'heure où la vie à Paris semble relativement se stabiliser, voilà que l'anarchie se prend de la capitale.

Au coeur de cette anarchie, un musicien : Fédor, un musicien qui sait apporter bonheur autour de lui dans un monde qui s'écroule. Enchaînant les concerts, l'homme ne s'occupe que peu du monde qui l'entoure et l'anarchie de le préoccupe que peu. Seul compte pour lui sa musique, une musique qui elle-même évolue en cette fin de siècle.

Mais voilà qu'un jour, ce musicien se voit accuser de tentative d'attentat, lui qui ne s'est toujours occupé que de ses concerts. Afin de se sortir d'une situation très complexe, sous sa couverture de musicien de talent, Fédor va donc se retrouver au coeur de l'anarchie parisienne tendis qu'une femme, une dénommée Solange entrera dans sa vie...

Du côté de la forme...

1894 est une date que je ne connais que trop, depuis quelques années, pour un sujet totalement différent. De fait, lorsque j'ai pu avoir accès à ce roman déroulant cette année-là, je n'ai pas hésité une seconde à demander ce livre d'autant que le roman précédant de l'auteur avait été un énorme coup de coeur.

Autant le dire tout de suite, j'ai eu beaucoup de mal avec l'intrigue développée dans ce roman. Très clairement, je n'ai pas accroché à cette histoire et je dois dire que je le regrette beaucoup. Tout ce qui touche au développe de l'anarchie dans l'histoire n'a donc pas su me toucher autant que je l'aurais voulu même si cela a été très bien mené par l'auteur.

Pourtant, je dois dire que ce petit désagrément a été comblé par l'ambiance musicale présente tout au long du roman. J'ai en effet beaucoup aimé la manière dont l'auteur nous raconte la musique et les concerts tels qu'ils étaient en 1894 et sur ce point je dois dire que j'ai appris beaucoup de choses. D'ailleurs, le gros point fort de ce roman, c'est son ambiance, bien plus que son intrigue.

J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver le style de l'auteur, un style extrêmement travaillé et documenté qui fait du bien en littérature contemporaine. Je dois même dire que j'ai parfois retrouvé dans ce livre les auteurs de fin de siècle que j'affectionne tant : Zola, Huysmans... Dans ce roman, j'ai pourtant découvert un épisode de l'Histoire que je ne connaissais que peu et j'en suis ravie.

En conclusion...

Voici un roman dont je ressors un peu déçue dans la mesure où je n'ai pas su en apprécier l'intrigue. Je pense sincèrement que cela vient de moi et ne manquerai de relire ce livre un jour car je pense être passée à côté. Je n'hésiterai donc pas à vous conseiller cette lecture ne serait-ce que pour son ambiance absolument unique.

De mon côté, ce sera avec grand plaisir que je lirai le prochain roman de l'auteur qui, à mon avis, n'a pas fini de faire parler de lui.