vendredi 12 septembre 2014

Robert des noms propres - Amélie Nothomb



Infos sur le livre

éditeur : Le livre de poche
date de publication : 2 juin 2004

Résumé éditeur

Pour un écrivain, il n'est pas de plus grande tentation que d'écrire la biographie de son assassin. Robert des noms propres : un titre de dictionnaire pour évoquer tous les noms qu'aura dits ma meurtrière avant de prononcer ma sentence. C'est la vie de celle qui me donne la mort.

Pourquoi ce livre ?

J'avais déjà lu ce livre il  y a quelques temps et j'avais beaucoup aimé. J'ai relu ce livre ces jours-ci pour ensuite avoir l'opportunité d'écouter le CD Colonel de Mathieu Saladin (nom d'un des personnages du roman d'Amélie Nothomb)

De quoi est-il question ?

Certes je vous avais déjà fait la chronique mais c'était il y a quelques temps et ça ne peut pas faire de mal de rafraîchir les mémoires.
Le début du roman nous présente donc Lucette, une jeune femme qui attend un bébé et qui est constamment réprimée par son mari. Une nuit, elle craque et tue celui-ci. Son bébé naîtra en prison avant qu'elle ne se suicide. Sa dernière volonté ? Que sa fille soit nommée Plectrude qui est LE nom qui lui assurera une vie extraordinaire. C'est la soeur de Lucette, Clémence, qui adoptera le bébé, l'élevant comme sa propre fille et l'aimant d'un amour fou.

En grandissant, Plectrude s'annonce en effet comme une enfant hors du commun : passionnée de danse classique, elle ne se sent pas à sa place à l'école où la lecture l'ennuie, le calcul lui est hermétique et les relations avec ses camarades lui sont on ne peut plus difficile.
Tendis que son père tente de l'intégrer du mieux qu'il le peut à la vie commune, Clémence, elle, ne voit en sa fille adoptive que son caractère exceptionnel et la pousse dans la réclusion, le renfermement et le désintérêt pour l'école qui n'est que pour les personnes "ordinaires", la menant peu à peu à une auto-destruction qui ira bien plus loin que tout ce que l'on peut imaginer.

De fait, la petite fille ne réussira jamais à s'intégrer dans son école et n'aura d'autre ambition que d'entrer chez les petits rats de l'opéra pour faire de la danse la mission de sa vie.
Pourtant, intégrer une école de danse classique montrera bientôt à Plectrude l'engouement morbide dans lequel elle est propulsée...

Du côté de la forme...

L'écriture d'Amélie Nothomb est une écriture unique. On accroche ou on accroche pas. Pour ma part, j'ai mes hauts et mes bas en fonction de mon humeur du moment. Cette fois, lors de cette lecture, je n'ai que moyennement accroché et je n'ai que moyennement été emballée.
J'ai lu ce roman en un rien de temps, c'est vrai. Quoique avec le nombre de pages à lire, il est difficile de faire autrement. J'ai bien aimé relire cette histoire et la redécouvrir car elle est, il faut en convenir, très prenante mais il y a eu plusieurs fois où j'ai eu envie de balancer le livre contre le mur tant j'étais agacée par les personnages et les événements.

Pour parler des personnages, il y aura beaucoup à dire donc je vais essayer d'être concise.

Plectrude, tout d'abord, est une enfant qui m'a prodigieusement agacée de par son comportement de petite fille qui se place au-dessus de tout et qui ne semble pas vouloir faire d'efforts pour apprendre ce qu'on lui enseigne à l'école. Pourtant, au fil des pages, cet agacement a parfois laissé place à une vraie tristesse. Oui, j'ai eu beaucoup de peine pour Plectrude qui se sent isolée et qui souffre de la vie qui est la sienne, une vie l'entraînant vers sa propre destruction.

Clémence, par ailleurs, a eu l'effet inverse sur moi. Au début, je l'ai beaucoup apprécié. Elle adopte sa nièce et l'élève comme sa fille et elle est une mère aimante qui ferait tout pour ses enfants. Pourtant, peu à peu, nous comprenons que son amour pour Plectrude n'est pas sain et que la manière dont elle traite sa fille ne sera pas bon pour l'enfant (la preuve viendra plus tard dans le roman). Le comportement de Clémence m'a du coup beaucoup énervée et j'avoue qu'il y a des fois où j'aurais bien aimé secouer cette femme pour lui montrer qu'elle n'apportait que du malheur à sa fille, quoiqu'elle semble en penser.

Les autres personnages ne sont finalement que très secondaires mais je dois dire que j'ai malgré tout eu beaucoup de tendresse pour le mari de Clémence et pour ses autres enfants. Le mari est complètement dépassé par le comportement de sa femme et ne peut rien faire pour sa fille adoptive quant aux autres enfants, je n'ai pu m'empêcher de me mettre à leur place en me disant à quel point ils devaient souffrir du comportement de leur mère.

Du point de vue des événements, le lecteur se surprend à être être surpris par des événements on ne peut plus prévisibles. Je n'en dirai pas plus mais le fait est que l'on sait ce qui va se produire mais, lorsque cela arrive, on en reste surpris. Etrange sentiment...

En conclusion...

Même en relecture, ce roman m'a beaucoup agacée de par le comportement des personnages. C'est d'ailleurs ce que je ressens à chaque fois que je lis un livre de l'auteure. Du coup, j'hésite à lire ses romans mais pourtant, je me pose la question : une auteure qui parvient à vous agacer à se point grâce à ses personnages n'est-elle finalement pas une auteure à suivre avec intérêt ?

2 commentaires:

  1. J'ai lu ce roman et je suis d'accord les personnages sont agaçants , je crois que c'est le propre des personnages d'Amélie Nothomb.

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  2. Je me souviens avoir plutôt apprécié ce livre de l'auteure. Ma première rencontre avec sa plume. Par contre,la seconde rencontre avec je ne sais plus quel titre a été une déception...

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