Infos sur le livre
éditions : De Borée
date de publication : 16-03-2017
pages : 283
prix : 19,90€
Résumé éditeur
Fin 1908 : Rose Caleu, jeune femme à la beauté sculpturale, bonne du curé le jour, devient aux heures sombres une prédatrice redoutable et une tueuse psychopathe implacable et insoupçonnée. Violentée dès son plus jeune âge, victime d'inceste et d'abus sexuels, la jeune gourgandine use et abuse de ses charmes pour torturer à plaisir et tuer à foison les amateurs de chair fraîche et de lubricité. Nouvelle recrue de la Maréchaussée, le gendarme André Colinot est chargé de l'enquête. Inflexible, intègre, fin limier, observateur hors pair, mais surtout femme travestie en homme, le gendarme se trouve confronté à ses pulsions en la personne de Léon Dubreuil, cafetier robuste et fort en gueule, dont l'intelligence rivalise avec ses attributs masculins... Ensemble, ils vont déjouer de nombreux pièges et recueillir les indices nécessaires pour mener l'enquête à son terme et démasquer la coupable.
Pourquoi ce livre ?
Merci aux éditions De Borée grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce nouveau roman très tentant d'une auteure dont je vous avais déjà parlé il y a longtemps.
De quoi est-il question ?
Nous voici à la fin de l'année 1908. Rose, une jeune fille au lourd passé, violée dès son enfance et ayant subit à divers moments de sa vie les abus de la gente masculine, est aujourd'hui domestique auprès d'un curé de village. Un homme exigent et parfois rustre mais auprès duquel elle a le mérite de retrouver un semblant de stabilité dans sa vie.
En apparence seulement car si le jour Rose est une jeune fille bien sous tous rapports elle profite de la nuit pour se venger et venger toutes les femmes victimes d'abus tels que ceux qu'elle a subit. Sous des airs de justicière, elle fait payer aux hommes de la plus horrible des manières leurs abus. Son physique qui l'a autrefois jetée dans la gueule du loup lui sert alors aujourd'hui assouvir sa vengeance.
André Colinot est loin d'être un policier comme les autres. Femme en réalité et même mère d'une petite fille, travestie en homme depuis son enfance où son père rêvait d'avoir un fils, l'affaire lui est remise. Elle devra alors faire la lumière sur des crimes odieux commis et un incendie volontaire tout en tentant d'innocenter la jeune Lisette, rendue coupable de par sa simplicité d'esprit.
Du côté de la forme...
Il n'y a pas de plus grand bonheur je crois pour une blogueuse que de voir une des auteures qu'elle a défendue alors qu'elle n'était qu'auto éditée trouver non seulement un éditeur mais, qui plus est, être éditée par un éditeur chouchou.
Lorsque j'ai vu ce roman être annoncé sur le programme des éditions De Borée, je dois avouer que j'ai eu envie de sauter de joie et que j'ai eu plus que hâte de me plonger dans cette lecture qui promettait de grands moments. Tout était là pour me plaire : une époque où les enquêtes ne bénéficiaient pas de nos méthodes modernes, de la violence, de l'émotion et une enquêtrice hors-paire. Bravo pour ça à l'auteure !
Dès les premières pages, le lecteur est mis au parfois avec la découverte de Rose dont on ne sait pas trop que penser. On ne peut tolérer les horreurs qu'elle commet et pourtant, malgré tout, on la comprend et quelque part on l'admire de prendre en main la punition d'hommes encore défendus par la société de l'époque. C'est donc avec une belle ambiguïté que le lecteur la suit et avec émotion.
Si vous vous attendez à lire une enquête policière digne de ce nom avec des indices et autres évolutions de l'intrigue, passez votre chemin. Ce n'est en effet par là le but du roman qui plonge plutôt le lecteur dans une ambiance noire dont il connait déjà les tenants et aboutissants dès les premières pages. Pourtant, l'auteure sait réserver quelques surprises bien pimentées. Ames sensibles s'abstenir !
Concernant le commissaire, je me suis tout d'abord demandé l'intérêt de proposer une femme travestie en homme. Pourtant, au fil du roman, cette idée prend tout son sens et apporte un petit quelque chose en plus à une intrigue défendant la condition de la femme. D'ailleurs, l'auteure exerce avec brio une réflexion sur la place d'une femme qui veut aussi travailler et être mère.
C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé le style de Patricia Rappeneau qui a, il faut le dire, un style qui change un peu au sein de l'univers du polar.et qui, plus qu'une intrigue où le lecteur est mis à contribution, propose une ambiance, une ambiance sombre et angoissante que je n'ai pas réussi à lâcher d'un côté et qui m'a mise assez mal à l'aise de l'autre.
Voici un roman que j'avais hâte de pouvoir découvrir et que j'ai pu lire grâce à ma LC avec ma coupine Mélissa. J'ai découvert avec plaisir ici un polar qui change de tout ce dont on peut avoir l'habitude et qui propose une ambiance hors norme qui devrait satisfaire les amateurs du genre. La réflexion offerte sur la femme et ses combats est forte et intéressante. A lire !
Je le répète, je suis ravie que l'auteure est pu signer avec un éditeur digne de ce nom et espère pouvoir bientôt me plonger dans un prochain roman !
Pour le coup, il ne m'attire pas particulièrement et je n'aime pas la couverture...
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