mercredi 15 octobre 2014

La femme du Vème - Douglas Kennedy



Infos sur le livre


éditeur : Pocket

date de publication : 2007
pages : 409
prix : 7,30€

Résumé éditeur


Derrière les lumières de la ville, là ou le touriste ne s'aventure jamais s'étend le Paris occulte. Les zones d'ombre sont partout. Les ennuis jamais loin. Xarrondissement. Dans cette rue sordide, qui n'a de Paradis que le nom, Harry Ricks a trouvé refuge. Chassé par sa femme, rejeté par sa fille, l'universitaire américain vit un exil bien amer. Seul point de lumière dans ce cauchemar éveillé : une femme. Une rencontre qui va le hanter...


Pourquoi ce livre ?


C'est lorsque l'auteur était venu à la fête du livre de Saint-Etienne en 2011 que j'avais acheté ce livre, voyant là une occasion unique d'avoir un livre dédicacé du Monsieur. Et puis, le temps file et ce livre s'est retrouvé au fond de ma pal.
Si je me suis enfin décidée à le lire, c'est parce que Juju Boukine s'était procuré ce titre et nous avions prévu de le lire en LC. C'est donc en pensant à elle que j'ai lu ce roman.

De quoi est-il question ?

Harry était marié et heureux, père d'une adolescente qu'il adore et professeur d'université dans une petite fac américaine. Et puis un jour, tout s'est écroulé. Suite à des problèmes dans son université, dont nous ne connaîtrons la teneur que bien plus tard, Harry se retrouve à Paris, pauvre et, en prime, malade.

Le roman débute donc alors que Harry arrive à Paris. Alors qu'il arrive à son hôtel, il se sent d'un coup très mal. Malade, il ne pourra rien faire d'autre que de regarder impuissant le réceptionniste de l'hôtel en profiter tant que faire se pourra.
Guéri, il prendra des mesures pour aller vivre dans un petit appartement miteux en espérant que sa dégringolade sociale s'arrêtera là.

Or, ce ne sera que le début d'une très longue série d'épreuves auxquelles Harry devra faire face malgré sa rencontre avec une étrange femme dont il tombera sous le charme, une femme qui elle aussi cache de lourds secrets.

Du côté de la forme...

Cela faisait longtemps que j'avais envie de découvrir la plume de Douglas Kennedy et je dois dire que je suis loin d'être déçue de ce que j'ai découvert.
Dès le début du roman nous sommes plongés dans une ambiance lourde qui nous montre un personnage au bord de l'abîme. On imagine que le point d'apnée du livre se trouve en ce début mais on se rend très vite compte qu'en réalité, ce début n'est rien  comparé à ce que devra vivre le personnage par la suite.

L'auteur casse avec ce roman l'image idyllique que bon nombre de personnes, entre autres d'américains, se font de Paris en nous montrant la pauvreté et la loi du plus fort qui règnent dans certains quartiers de la capitale.
Au fil du roman, on découvre un univers qui nous paraît si loin mais qui est en fait si proche de nous à travers un personnage qui pourrait être chacun d'entre nous. Du coup, ce roman nous présente un aspect de la réalité que, bien souvent, nous oublions et auquel nous aimerions ne jamais penser.

Et puis, à un moment donné, le roman prend un aspect plus "polar" avec une vague de meurtres touchant tous ceux qui ont blessé Harry d'une manière ou d'une autre. La tension qui était déjà à son comble devient alors insoutenable et il devient impossible de lâcher le roman avant de connaître le fin mot de toute cette histoire, une fin qui vaut vraiment le déplacement !

Le style de l'auteur est très puissant et extrêmement bien travaillé pour permettre à la tension de monter page après page sans que jamais elle ne redescende. Le roman est addictif au plus haut point et on ne voit littéralement pas passer les 400 pages de l'histoire. Il est même difficile de refermer le livre lorsque, parfois, il faut bien aller travailler ou dormir.

En conclusion...

J'ai adoré ce roman à la l'ambiance si particulière qui m'a fait éprouver tant d'émotions, avec une mention spéciale pour la colère. Je n'avais jamais rien lu de cet auteur mais ce roman ne sera certainement pas le dernier que je lirai de lui.
Un roman à découvrir de toute urgence et qui n'est pas passé loin du coup de coeur (je reste dubitative sur la fin et c'est cela qui me retient de donner la fameuse mention).

Juju, je pense toujours très fort à toi. 

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