Emmanuel Prost a accepté de se prêter au jeu des questions-réponses pour le blog. Un grand merci à lui.
- Pouvez-vous
vous présenter aux lecteurs qui ne vous connaissent pas ?
Je suis un auteur qui est né et a
grandi dans le département de la Loire (à Charlieu), mais qui est installé
depuis un quart de siècle dans l’ancien bassin minier du Pas-de-Calais, région
qui est devenue (en plus de devenir ma région d’adoption) le décor de mes
romans.
- Pourquoi avoir fait le choix de l'écriture ?
Au départ, pour « faire
l’artiste », comme j’ai coutume de dire. Car après avoir été pendant de
longues années musicien, avoir fait un peu de théâtre, j’ai trouvé que
l’écriture était un art qu’il était plus commode de pratiquer (on peut rester
chez soi). J’aime raconter des histoires, offrir à mes lecteurs de vrais moments
d’évasion. Et puis l’écriture, une fois qu’on commence, on ne plus s’arrêter…
- Quels sont les genres dans lesquels vous aimez écrire ?
Quand j’étais jeune, mon genre de
prédilection était le fantastique réaliste, cet univers qui a permis à Oscar
Wilde d’écrire « Le portrait de Dorian Gray », ou à Marcel Aymé
« Le passe-muraille » ou « La belle image ». Mais depuis
que j’ai mis le nez dans le récit historique lié à la région Nord-Pas de Calais
du XXème siècle, je ne m’envisage plus écrire autre chose.
- Quels sont les thèmes que vous aimez aborder ?
J’aime mêler la fiction à l’Histoire,
placer des récits inventés dans un contexte historique fort et bien réel. Il y
est donc question d’Histoire (avec un grand « H »), de social, de
saga, ces histoires toujours compliquées de familles, faites de drames et de
rebondissements. Mais malgré le fond indéniablement noir de mes récits, je ne
me prive pas, dès que je le peux, d’y glisser un peu d’humour.
- Comment travaillez-vous ? Avez-vous des habitudes d'écrivain, Faites-vous des
recherches sur les sujets que vous abordez...
Des recherches, bien évidemment. Même
si les romanciers sont des menteurs par excellence, le fait d’écrire dans
l’historique exige des recherches permanentes, beaucoup de lectures pour bien s’imprégner
de l’époque que l’on veut traiter. Sur un an, je passe donc généralement 3-4
mois à ne faire que des recherches, à tisser un plan narratif, à me constituer
des fiches sur les personnages que je vais faire naître, et les 8-9 mois
restant à écrire. Mais, bien évidemment, pendant cette période dédiée à
l’écriture, les recherches continuent en parallèle, car le plan n’est jamais
figé, et mon histoire m’emmène bien souvent vers des horizons que je ne
soupçonnais pas au démarrage de mon projet.
- Sinon... qu'aimez-vous lire ? Auriez-vous un livre à conseiller ?
Mes choix de lecture sont très
éclectiques. La magie des livres est de nous embarquer dans des univers très
différents. Certains qui nous parlent, parce que proche de notre quotidien. Et
d’autres qui nous font découvrir l’inconnu. Je ne veux donc surtout pas me
limiter à un seul univers, et je me délecte tout autant des livres de
Shakespeare, Victor Hugo, Zola, Stefan Zweig, Tennessee Williams, Céline, Jean
Teulé ou Annie Degroote, que ceux de Stephen
King, Agatha Christie, Roddy Doyle, Dennis Lehanne, Franck Thilliez ou Karine
Giebel.
Un livre à conseiller ? C’est si
difficile d’en sortir un seul du lot… Allez, si je dois n’en citer qu’un, je
dirais « Les Misérables » de Victor Hugo. Tout le monde connait, mais
peu sont ceux qui l’ont réellement lu. Alors que cette œuvre porte à elle seule
tout ce que j’aime, un récit épique avec le parfait dosage d’Histoire, de
romance et de machiavélisme. Un modèle !
- Une envie de rajouter quelque chose ?
Oui, deux : espoir et invitation.
L’espoir de voir ce bonheur qui m’assaille depuis la publication de « La
Descente des Anges » perdurer à jamais, l’espoir de découvrir chaque jour
toujours plus de lecteurs enthousiastes, l’espoir de toujours plus voyager pour
continuer à être cette sorte d’ambassadeur au service de ma région d’adoption
qui s’en va colporter au loin son Histoire (et ses histoires).
Et invitation, mot que je dédie à ceux qui ne me connaissent pas encore, leur
promettant s’ils ont la curiosité de venir à moi de les plonger au cœur de
récits palpitants et de les installer dans des ambiances dans lesquelles ils se
sentiront bien, tout simplement…
Bibliographie
- Le descente des anges
- Les enfants de Gayant
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