Infos sur le livre
éditions : Presses de la cité
date de publication : 18-05-2017
pages : 315
prix : 19€
Résumé éditeur
En 1889, ce n'était encore qu'un très modeste moulin-chocolaterie. Mais Auguste et Clémentine Roussel, jeunes mariés, ont des idées et de l'ambition. Lui, ingénieur des Mines, a pour réputation de réussir tout ce qu'il entreprend. Elle, fille d'un confiseur réputé de Royat, a su depuis toute petite aiguiser son palais. Guimauves, pralines, dragées et autres douceurs n'ont aucun secret pour elle. Conjuguant leurs talents, Auguste fait le serment de créer " le meilleur chocolat de toute la contrée ", aux arômes et épices subtils... Comment, en une dizaine d'années, leur modeste entreprise artisanale deviendra-t-elle la florissante enseigne A la Belle Marquise, qui jusqu'à Paris et à l'étranger, fera le bonheur des gourmands et des célébrités ?
Pourquoi ce livre ?
Merci aux Presses de la cité grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce nouveau roman d'un auteur que je n'avais jamais vraiment pris le temps de lire, à mon grand regret.
De quoi est-il question ?
Le jeune Gaétan a toujours rêvé d'aventure. Aussi, le 30 avril 1884, il part avec son ami Samson en direction du château de Montrongnon pour y dénicher, ils l'espèrent, un trésor enfoui. Mais la roche cède et c'est l'accident. Gaétan en sortira amputé, Samson n'en reviendra pas, au grand damne des gens du village.
C'est Auguste, ingénieur des mines, qui a sauvé le garçon et qui, très vite, décide de le prendre sous son aile. Lorsque avec son épouse Clémentine, fille d'un confiseur réputé, il décide de reprendre l'entreprise familiale et de faire fleurir la réputation de la fabrique, il ne choisit nul autre que Géatan comme homme de confiance dans la bonne marche de l'affaire.
De l'union d'Auguste et Clémentine naîtra un petit garçon dont le parrain sera bien sûr Gaétan, homme brisé par la vie qui a bien du mal a envisager un avenir surtout depuis une terrible déception amoureuse... De Royat à la Côte d'Ivoire en passant par Vichy et Paris, la fabrique n'aura pas fini de faire parler d'elle et de créer les jalousies...
Du côté de la forme...
Je l'avoue, après le nom de l'auteur, c'est la couverture qui m'a irrémédiablement donné envie de me plonger dans cette lecture. Et oui, parlez-moi de chocolat et vous me perdez. Ajoutez à cela la montée en puissance d'une petite entreprise familiale et c'est la fin.
Dès le début de son roman, l'auteur prévient son lecteur : si les personnages de Auguste et Clémentine sont issus du réel et si la chocolaterie fait vraiment partie de l'histoire de Royat, ce roman reste une pure fiction et c'est tant mieux. C'est donc avec beaucoup de talent que l'auteur parvient à mêler l'historique et l'imaginaire.
J'ai été très touchée par les personnages de ce roman emprunts d'une soif de vivre qui fait du bien et par leur volontarisme sans faille. L'attachement entre Auguste et Gaétan est d'ailleurs tout à fait extraordinaire. C'est cet attachement, cette amitié, qui porte le roman et lui donne un souffle d'air frais malgré les épreuves que vivront les uns et les autres.
Le point fort de cette histoire est bien sûr la chocolaterie elle-même qui se présente presque comme un personnage à part entière pour laquelle les hommes vivent, se querellent parfois, s'émerveillent souvent. L'agrandissement de l'affaire est également un moment très fort avec cette preuve de la réussite si l'on s'en donne les moyens.
Et puis bien sûr, ce roman est roman sur l'amour, sur l'amitié et sur la vengeance. Le lecteur va donc être invité à suivre les pérégrinations amoureuses des différents personnages mais aussi la rancoeur d'autres, les hommes au sang chaud ou encore les thématiques d'une société patriarcale terribles. Mais ici, l'auteur fait le choix de ne pas en montrer toutes les horreurs et ça fait du bien.
Concernant le style de l'auteur, j'ai juste adoré. J'ai dévoré ce roman en une matinée à peine sans jamais pouvoir le reposer et ai pris beaucoup de plaisir à découvrir une ville où je vivrai bientôt, un décor historique qui évade et surtout des références littéraires qui changent de ce dont on peut avoir l'habitude comme avec Edmond Rostand que l'auteur m'a bien donné envie de retourner lire.
En conclusion...
Voici un roman qui me tentait énormément et que j'ai dévoré autant que j'aurais voulu dévorer les chocolats de sa couverture. Grâce à des personnages qui rappellent le bonheur qu'est celui de vivre, des relations humaines fortes et un cadre enchanteur, l'auteur nous entraîne dans son univers et ne lâche plus son lecteur, toujours avec une bienveillance qui fait du bien.
Un roman à découvrir sans attendre pour tous les amoureux de belles histoires familiales.... et de chocolat !
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