jeudi 3 septembre 2015

Le crime du comte Neville - Amélie Nothomb



Infos sur le livre

éditions : Albin Michel
date de publication : 19-08-2015
pages : 144
prix : 15€

Résumé éditeur


« Ce qui est monstrueux n est pas nécessairement indigne. »

Pourquoi ce livre ?


Merci aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ce roman que j'étais bien tentée de découvrir afin de me relancer dans un roman de l'auteure. N'ayant pas lu de ses romans depuis pas mal de temps, je me suis dit que c'était l'occasion...

De quoi est-il question ?


Un matin, Henri Neville est appelé par une voyante qui vient de découvrir sa fille en pleine forêt. La jeune Sérieuse a en effet fugué et la voyante l'a découverte, frigorifiée, ce pourquoi elle l'a emmenée chez elle pour finir la nuit avant de contacter le père de l'adolescente. C'est là que la voyante va révéler au père de la jeune fille qu'au cours de sa prochaine réception il assassinera l'un de ses invités.

A partir de là, Henri Neville va perdre le sommeil, ne cessant de se demander qui il tuera lors de cette réception, la dernière qu'il pourra organiser puisque, ensuite, la demeure familiale sera vendue. Plus que le fait de tuer quelqu'un, c'est l'idée de perdre la face devant la haute société qui inquiète Henry, jusqu'à qu'une solution s'amène à lui, une solution qu'il n'aurait jamais envisagé mais qui pourrait pourtant résoudre tous ses problèmes...

Du côté de la forme...


Les romans d'Amélie Nothomb sont toujours des romans perturbants et qui sortent de tout ce que l'on peut connaître en littérature. Ce sont des romans que l'on aime ou que l'on n'aime pas mais qui ont toujours ce caractère si particulier à l'auteure et c'est cet univers d'écriture que j'espérais découvrir.

Tout commence comme nous en avons l'habitude avec l'auteure : un événement qui va perturber la vie d'un homme et qui, tout en n'ayant aucune marque de fantastique va être totalement irréaliste. Des meurtres ont lieu chaque jour et un noble pourrait très bien tuer l'un de ses invités lors d'une réception mais quelle est la probabilité pour qu'une chose pareille arrive ?

En cela, j'ai retrouvé les romans à la Amélie Nothomb et je n'ai ni plus aimé ni moins aimé que les autres romans que j'ai eu pu lire précédemment. Mais là où l'auteure m'avait donné l'habitude de personnages agaçants et de rebondissements exaspérants qui font, quelque part, le charme de ses romans, il m'a fallu attendre plus de la moitié du roman pour obtenir le premier et le second n'est jamais arrivé. Du coup, ce qui fait qu'on peut d'ordinaire aimer les romans de l'auteure retombe ici comme un soufflet et c'est dommage.

Par ailleurs, je n'ai pas retrouvé dans ce roman le côté "étrange réalité" des romans de l'auteure. Je n'ai pas réussi à comprendre la logique avancée par les personnages et ce que l'auteure a voulu faire passer dans son livre mis à part cette question de l'image en haute société et de "ce qui doit être fait". J'ai cependant bien aimé découvrir de petites choses sur la Belgique comme le fait qu'il n'y existe pas de protection du patrimoine.

Enfin, je regrette que l'auteure écrive de plus en plus des "mini-machins", à peine 140 pages ici. Si le style de l'auteure est intéressant et si son roman a un vrai potentiel, il me semble qu'une fois encore Amélie Nothomb n'est pas allée au bout de son idée. Avec une telle idée, elle aurait pu nous offrir un roman beaucoup plus glauque, beaucoup plus violent et beaucoup plus perturbant mais non ce qui dénote de la patte de l'auteure et c'est regrettable.

En conclusion...


Voici un roman dont je n'attendais rien de particulier mais avec lequel j'espérais tout de même ce qui caractérise l'écriture d'Amélie Nothomb mais non. C'est comme si l'auteure avait voulu assagir sa pensée pour convaincre ceux qui n'étaient pas encore convaincus par ses livres sauf que, chez moi, ça a plutôt été l'inverse avec une fin et des personnages trop "sages".
J'ignore si je relirai un roman de l'auteure à l'avenir car j'ai l'impression de ne jamais trouver mon compte dans ses romans mais peut-être me plongerai à l'occasion dans ses premiers livres.

3 commentaires:

  1. Alors il pourrait peut-être me plaire puisqu'il n'a rien à voir avec les autres ? Mais quel rapport avec la 4ème enfin si on peut appeler ça une quatrième... Je pense que je vais te questionner sous peu !!!

    RépondreSupprimer
  2. je le tenterai peut être mais pas dans mes priorités..
    j'ai toujours préférés ses premiers livres, au fil du temps, on a l'impression qu'elle s'essouffle un peu
    bonne journée
    bisou

    RépondreSupprimer
  3. Je suis assez mitigée concernant AN, j'ai adoré "Acide sulfurique", apprécié "Cosmétique de l'ennemi" mais j'ai totalement détesté "Biographie de la faim"... Alors comme celui-ci est plus sage, je pense que je pourrais l'apprécier...

    RépondreSupprimer