mercredi 23 août 2017

La dentellière de la brume - Anne-Marie Castelain



Infos sur le livre

éditions : De Borée
date de publication : 18-05-2017
pages : 256
prix : 13,90€

Résumé éditeur


Angélique et sa famille, vaillants travailleurs de la mer, n'ont pas la vie facile dans ce petit port de pêche breton. Or Angélique aspire à un nouvel horizon. M. Jehan, contremaître de son usine, soupçonne en elle quelques talents cachés et la confie aux bons soins de la comtesse de Kéradec, directrice d'un atelier renommé de dentelle. Plus douée que ses camarades, rapidement distinguée, commence pour elle une ascension qui l'amènera jusqu'à Paris et ses lumières. Notre ambitieuse héroïne n'est pourtant pas au bout de ses surprises... Le destin d'une jeune ouvrière bretonne qui deviendra une dentellière reconnue dans le Paris de la Belle Epoque.

Pourquoi ce livre ?


Merci aux éditions De Borée grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce roman qui m'avait échappé lors de sa première publication.

De quoi est-il question ?


Au tout début du XX° siècle, Angélique vit heureuse avec sa mère et son frère Louis. Sa vie est rythmée par celle du port de pêche de Penmarc'h, tout au bout de la Bretagne. Et si la vie n'est pas toujours facile elle est tout de même douce dans la chaleur de foyer. Et si Louis est bien décidé à parcourir plus tard les mers comme ses pères, Angélique, elle, aspire à autre chose.

Et puis un jour, c'est l'accident. La mère de la jeune fille meurt. Par chance, Angélique et son frère son recueillis et peuvent continuer à vivre. C'est alors que la jeune Angélique, aidée par M. Jehan, est embauchée auprès de la comtesse de Kéradec. En cause, son talent pour la dentelle qui la mènera jusqu'à Paris.

Mais alors que la jeune fille s'émancipe doucement à une époque où ce n'est encore pas si facile, le malheur frappe de plein fouet le port qui l'a vue naître. Ce port ne vivant que grâce à la profusion des sardines se voit privé de son gagne-pain, faute à des années creuses où la pêche sera de plus en plus mauvaises. Il faut pourtant bien vivre...

Du côté de la forme...


Je n'ai plus besoin de vous le dire, entre De Borée et moi c'est une belle histoire sans laquelle le blog ne serait-pas ce qu'il est aujourd'hui. Mais De Borée c'est aussi et surtout, le plus souvent, des récits auvergnats. Quand j'ai vu qu'il était question ici de Bretagne, je n'ai pas pu résister.

La Bretagne est sans doute une des régions de France que je porte le plus dans mon coeur et que j'ai eu le bonheur d'aller visiter il y a quelques années. Aussi, lorsque l'auteure place son roman à Penmarc'h ou en pays de Guénolé, je visualisais sans mal les lieux et ça, c'est toujours très agréable lors d'une lecture.

Ici, l'auteure a à coeur de nous présenter les charmes de la tradition bretonne : les paysages, la dentelle, les galette et, bien sûr, la danse. La danse bretonne c'est ce qui porte aujourd'hui encore la Bretagne. Et si cela ne gène pas la lecture, quelle bonheur pour le lecteur emprunt de ce milieu d'imaginer une belle gavotte...

J'ai eu beaucoup d'affection pour le personnage d'Angélique et pour le féminisme qui en ressort. Sa force de vivre est étonnante et sa volonté plus encore. J'ai aimé la voir s'émanciper et devenir une dame, devenir fière de son art mais toujours en gardant une précision de cette dentelle qui met des paillettes dans les yeux.

Mais si Angélique est au coeur de cette histoire, l'auteure se faire aussi témoin d'une période de misère du bout de la Bretagne et il est très fort de suivre ces personnages dans des difficultés qui changent un peu des autres romans historiques. Malheureusement, peut-être aurais-je souhaité que l'auteure développe un peu plus l'ensemble et me permettre de rester plus longtemps dans cet univers.

L'écriture d'Anne-Marie Castelain est très douce. Si elle parle d'une société patriarcale elle n'en fait pas la source du malheur dans un lieu où d'autres malheurs bien plus grands surviennent. Ici, l'auteure nous montre en effet que derrière cette société patriarcale il s'agit aussi pour les femmes d'apprendre à vivre seules, bloquées par les caprices de l'océan. Et quelle poésie du décor !

En conclusion...


Voici un roman qui me tentait énormément principalement parce qu'il allait me plonger au bout de la Bretagne. Et ça a marché car avec ce roman j'ai senti l'air marin et ai ressenti le bonheur de la danse bretonne. J'ai pleuré aussi avec les personnages face aux malheurs qui les frappent et j'ai admiré Angélique pour sa magnifique force de vivre et de se sortir d'une situation qu'elle n'a pas choisi. 
Si vous aimez ce type de roman et si vous aimez la Bretagne, n'hésitez pas !

2 commentaires:

  1. La couverture est magnifique en tout cas !

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  2. Je l'ai également reçu et j'ai hâte de le lire. Dès la semaine prochaine, je vais activer mes lectures, mes chroniques sur mon blog.
    Je te souhaite une belle fin de journée Ségolène et à très bientôt de se revoir.
    Bisous.
    Bernadette.

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