Les nuits blanches de Lena - Madeleine Mansiet-Berthaud

Infos sur le livre

éditions : Presses de la cité
date de publication : 02-06-2016
pages : 450
prix : 19€

Résumé éditeur

A la suite d'une déception amoureuse, Lena décide de tout quitter : Paris, son métier d'infirmière à l'Hôtel-Dieu. Encouragée en cela par sa mère, d'origine russe, la jeune femme part pour Saint-Pétersbourg au printemps 1914. Dans la famille du prince Noboranski, où elle est préceptrice, Lena découvre le faste et la misère de la Russie des tsars. En même temps qu'elle éprouve une attraction croissante pour ce pays qui fut celui de son arrière grand-père cosaque, elle voit venir les troubles annonciateurs d'une révolution. La jeune femme est en proie à de nombreux doutes. Saura-t-elle résister au charme du prince, dont les sentiments se révèlent au grand jour ? Qui est ce mystérieux docteur Anton rencontré à l'hôpital, que l'on dit proche des bolcheviks ? Devrait-elle fuir ce vieux monde qui bascule sous ses yeux ? Le courage et l'amour vont lui apporter les réponses qu'elle attend...

Pourquoi ce livre ?

Merci aux Presses de la cité grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce roman qui m'a permis de découvrir, enfin, cette auteure que je n'avais jamais eu l'occasion de lire.

De quoi est-il question ?

Nous sommes au printemps 1914, dans une France encore régit par l'insouciance. Lena, pourtant, a fait le choix de regarder le malheur en face en devenant infirmière au grand damne de sa mère qui ne parvient pas à comprendre que sa fille s'épanouisse face à toute cette misère. La mère de Lena, en effet, aimerait que sa fille, à son image, devienne préceptrice en Russie.

Lena est amoureuse. Mais l'homme qu'elle aime, lui aussi, a bien du mal a accepté la profession de la jeune fille et finit par la quitter. Lena décide alors de tout laisser derrière elle et de saisir sa chance : elle voir ce qu'il se passe à l'autre bout de l'Europe, au sein d'une famille bourgeoise, afin d'y devenir gouvernante pour des enfants issus de familles aisés.

Mais en Russie, Lena est invité à la cour du tsar où le charme du prince ne la laisse pas insensible. Et tendis que Lena prend ses marques, le peuple commence à se soulever. Tendis que la jeune fille découvre une autre forme de misère, le monde est sur le point d'irrémédiablement changer...

Du côté de la forme...

Les romans historiques sont, vous le savez, des romans que j'apprécie beaucoup. Je n'avais pourtant jamais eu l'occasion de découvrir ce type de roman avec pour toile de fond la Russie du début du siècle dernier. Ce roman était donc idéal.

Tout commence comme nombre de romans du genre avec une jeune fille voulant s'émanciper de sa condition familiale et à la recherche de nouveaux horizons. Le début du roman nous rappelle d'ailleurs les conditions de soins dans les hôpitaux de l'époques ou tous les malades étaient réunis dans un grand couloir. Une réalité à faire frémir pour quelqu'un d'aujourd'hui.

Mais cette fois, l'auteur nous emmène en Russie et nous fait découvrir ce pays à une époque que nous ne retrouvons que peu souvent dans les romans : à l'époque des tsars, à l'aube de la première guerre. Plus que la guerre, c'est donc la Révolution russe que l'auteur nous présente ici avec, par touches, comment la Grande Guerre pu être vue au sein de ce monde.

L'auteur joue sur les contrastes avec la misère d'un peuple, la richesse d'un autre, le malheur dû à la maladie, le bonheur issu de l'amour. De fait, l'auteur joue avec nos sentiments et commence à nous faire douter de tout ce que nous croyions savoir sur cette période. Tout comme Lena, le lecteur va être pris au sein de la misère visible en ne réalisant que de très loin l'horreur des tranchées.

Et puis surtout, ce roman nous mène à la découverte d'une multitude de personnages du tsar de Russie aux gens du peuple en passant par les familles bourgeoise et un petit garçon malade qui sera, bien plus qu'on ne peut le croire, au centre de tout. Des personnages qui nous émeuvent, nous énervent parfois mais toujours nous touchent.

En conclusion...

Ce roman est le premier que je lisais de l'auteur et j'ai tout bonnement plongé au sein de cette Russie du début de siècle. J'ai été propulsée au sein de cette histoire que je n'ai pu lâcher avant d'en connaître le fin mot et si j'ai retrouvé les codes de ce type de romans j'ai découvert un cadre qui change des normes. Un roman à découvrir pour visualiser un peu mieux ce que fut la Révolution russe.

Il ne fait aucun doute que je relirai dès que j'en aurai l'occasion un autre roman de l'auteur.