vendredi 13 juillet 2018

Fleurs captives - Virginia C. Andrews

Coffret Fleurs captives  - Virginia C. Andrews<sup>®</sup>

Infos sur le livre

éditions : France Loisirs
date de publication : 1981
pages : 485
prix : dans coffret à 45€

Résumé éditeur


Découvrez l’histoire de ces quatre enfants séquestrés dans un immense et ténébreux grenier, avec juste de quoi subsister. Pour quelques semaines seulement, leur a-t-on dit… Alors, pour oublier, ils font de ce grenier le royaume de leurs jeux et de leurs rêves, le refuge secret de leur tendresse, à l’abri du monde. Mais les semaines deviennent des mois, des années… et le grenier, un enfer pour ces enfants, devenus adolescents, qui se découvrent des haines et des désirs d’adultes. Leur seul rêve est désormais de s’évader… à n’importe quel prix.

Pourquoi ce livre ?


Après avoir vu le téléfilm et lu une première fois ce roman en anglais, j'ai profité du coffret France Loisirs pour me ré-offrir cette lecture, cette fois en français.

De quoi est-il question ?


Fillette, Cathy avait tout pour être heureuse et notamment un père qu'elle chérissait plus tout. Si elle avait eu du mal à les accepter dans sa vie, elle aimait à présent les jumeaux, ce petit frère et cette petite soeurs braillards à souhait. Evoluant au sein d'une famille bourgeoise où elle pouvait avoir tout ce qu'elle souhaitait, rien ne semblait pouvoir nuire à son bonheur.

Mais un soir, alors que tout est prêt pour fêter l'anniversaire du père, la nouvelle tombe : celui-ci est décédé dans un accident de voiture. Le choc passé, la famille doit se relever et Corinne, la mère qui n'a jamais travaillé, annonce un jour qu'ils vont tous aller vivre chez ses parents, une belle et grande demeure. Lorsque son père sera mort, ils toucheront un gros héritage qui leur rendra leur vie.

Confiants, les enfants suivent leur mère jusqu'à la froide bâtisse. Ils y découvriront une grand-mère qui ne voit rien d'autre en eux que les enfants du diable. Et alors que Corinne tentera de regagner l'amour de son père, les enfants, eux, devront rester cacher dans une chambre de l'aile nord. Ce devait être pour une nuit, quelques jours, cela durera des années...

Du côté de la forme...


Pour une raison qui m'échappe, j'éprouve pour cette série une attraction indéfinissable et, je le reconnais, presque malsaine. Pour changer de mes lectures plus "faciles" j'ai donc eu envie de me replonger dans cette histoire pour, enfin, découvrir le vrai texte en français.

Bon, quand vous connaissez tous les éléments d'une histoire avant même de débuter un roman, il est certain que vous ne l'ouvrez pas de la même manière. Et en effet, sachant ce qu'il allait se produire à chaque étape du récit c'est dans un état d'esprit bien différent de celui de la première découverte mais, face à l'horreur du texte, sans plus de facilité.

Au cours de ma lecture, j'ai donc retrouvé toute l'émotion que j'avais déjà pu éprouver pour les enfants, toute la crainte qu'inspire la grand-mère et tout le dégoût qu'inspirera la mère peu à peu. Mais pour ne pas vous spoiler, je ne vous en dirai pas plus. Sachez simplement que la tension montera au fil des pages pour finalement révéler des visages et aller toujours plus loin dans l'horreur.

Ce roman est un huis-clos. Placé du point de vue de Cathy, le lecteur va rester enfermer avec elle dans la chambre tout au long de l'histoire. On pourrait imaginer qu'un tel huis-clos pourrait provoquer l'ennui mais il n'en est rien car l'auteure parvient à provoquer une succession d'événements qui font que chaque page est différente de celle d'avant, que le lecteur ne souhaite fermer le roman de peur de laisser les enfants.

Mais ce roman est surtout un roman qui, malgré son côté déjà un peu daté, ne manque pas de nous faire réfléchir sur notre monde que ce soit à propos de la religion aveugle et que ce soit, comme le dira la morale du roman, sur le pouvoir de l'argent. Rien n'a beaucoup changé depuis les années 1980 et il est terrible de constater que l'humain est ainsi fait qu'il est capable du pire au nom de son aveuglement.

Pourtant, cette fois, j'ai entrevu dans cette histoire un côté dont je n'avais pas pris conscience : le caractère en effet pourri des enfants, surtout les jumeaux, habitués à ce que l'on cède à leurs moindres caprices. Certes ces enfants connaîtront l'horreur absolue mais je n'ai pu m'empêcher de penser aussi qu'il s'agissait d'enfants élevés dans l'opulence et refusant toute frustration. Terrible mais bien révélateur de la suite.

Virginia Andrews fait partie de ces auteures au style inimitable qui vous propulsent dans son intrigue sans que vous n'ayez la possibilité d'en sortir. Des émotions en tous genres sont au rendez-vous de la peine à la colère en passant par le dégoût et la crainte. Et ici plus que tout l'auteure parvient à nous faire réfléchir sur notre monde tout en allant loin, loin très. Très loin, certes, mais on y croit jusqu'au bout !

En conclusion...

Voici un roman dont je connaissais déjà tout le développement mais que j'ai apprécié de pouvoir redécouvrir, ce roman étant de ceux où l'on découvre un nouvel élément à chaque fois que l'on s'y replonge. Voici un roman qui ne peut laisser insensible et qui change de tout ce que l'on peut connaître dans le domaine de la littérature. Voici un roman qui fait mal mais qu'il convient de connaître.
Je vous parlerai très prochainement de la suite de ce roman dans laquelle je compte très vite me plonger.

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