Infos sur le livre
éditions : Salvator
date de publication : 12-03-2015, première éditions en 1904
pages : 248
prix : 21€
Résumé éditeur
Ce livre est une réédition de l'oeuvre de Louis Arnould parue en 1904. L'auteur y relate l'histoire de l'éducation par une religieuse, Soeur Sainte-Marguerite, de la Congrégation des Filles de la Sagesse, d'une aveugle sourde muette de naissance. Pendant plus de dix ans, la fille lourdement handicapée va ainsi apprendre à mettre en relation des signes et des objets, découvrir l'alphabet Braille... Ses progrès seront tels qu'elle deviendra elle-même éducatrice d'autres personnes atteintes de cécité et de surdité dont sa propre soeur. Ce livre apporta une renommée internationale à la méthode de rééducation suivie par les religieuses de Larnay, près de Poitiers, qui continuent aujourd'hui d'accueillir des personnes handicapées. Ce livre contribua à la renommée internationale de la jeune femme, Marie Heurtin. Son cas devint aussi célèbre que celui de Helen Keller aux Etats-Unis. Son histoire inspira également le cinéaste Jean-Pierre Améris qui réalisa en 2014 un film avec Isabelle Carré salué par la critique et apprécié par un large public.
Merci aux éditions Salvator pour l'envoi de ce livre qui m'intriguait énormément, moi qui m'intéresse beaucoup à ces méthodes d'éducation mises en place pour pallier les différents handicaps que peuvent subir des enfants.
De quoi est-il question ?
Voici la réédition d'un livre publié pour la première fois en 1904 racontant la mission d'une congrégation religieuse, Les Filles de la Sagesse, et notamment l'éducation d'une enfant de 10 ans, Marie Heurtin, née sourde-muette et aveugle.
Alors qu'elle arrive à peine à l'âge adulte, la voie de Marie-Françoise Germain semble toute tracée : elle sera religieuse et éducatrice, présente pour les enfants sourds-muets et pour les enfants aveugles, toujours prête à leur donner leur chance, à leur faire comprendre que leur handicap ne doit pas les empêcher de vivre.
C'est ainsi qu'en 1895, la jeune religieuse se retrouvera à la charge d'une enfant sans la moindre éducation, sourde-muette et aveugle, sans aucun sens du monde réel, plus proche de l'animal que de l'être humain. Soeur Marguerite passera alors de longues journées à apprendre à l'enfant le B-A BA de tout : savoir se tenir, savoir se servir des objets, comment s'exprimer et communiquer ce que l'on ressent.
Après avoir appris l'essentiel, Marie se révélera être une élève passionnée et très ouverte à la spiritualité. C'est ainsi qu'elle se rapprochera peu à peu des autres élèves de l'établissement et notamment d'une certaine Anne-Marie Poyet qui deviendra très vite pour elle une amie très chère, un sentiment étrange pour cette enfant qui jusqu'alors était coupée du monde...
L'auteur nous dévoile alors comment d'autres enfants que Marie purent apprendre entre les mains de la douce Soeur Marguerite et comment la communauté des Filles de la Sagesse se révéla être l'une des plus grandes écoles pour sourds-muets et pour aveugles de l'époque.
Alors qu'elle arrive à peine à l'âge adulte, la voie de Marie-Françoise Germain semble toute tracée : elle sera religieuse et éducatrice, présente pour les enfants sourds-muets et pour les enfants aveugles, toujours prête à leur donner leur chance, à leur faire comprendre que leur handicap ne doit pas les empêcher de vivre.
C'est ainsi qu'en 1895, la jeune religieuse se retrouvera à la charge d'une enfant sans la moindre éducation, sourde-muette et aveugle, sans aucun sens du monde réel, plus proche de l'animal que de l'être humain. Soeur Marguerite passera alors de longues journées à apprendre à l'enfant le B-A BA de tout : savoir se tenir, savoir se servir des objets, comment s'exprimer et communiquer ce que l'on ressent.
Après avoir appris l'essentiel, Marie se révélera être une élève passionnée et très ouverte à la spiritualité. C'est ainsi qu'elle se rapprochera peu à peu des autres élèves de l'établissement et notamment d'une certaine Anne-Marie Poyet qui deviendra très vite pour elle une amie très chère, un sentiment étrange pour cette enfant qui jusqu'alors était coupée du monde...
L'auteur nous dévoile alors comment d'autres enfants que Marie purent apprendre entre les mains de la douce Soeur Marguerite et comment la communauté des Filles de la Sagesse se révéla être l'une des plus grandes écoles pour sourds-muets et pour aveugles de l'époque.
Du côté de la forme ?
Si vous me connaissez un peu, vous savez sans doute que l'une des personnes que j'admire le plus est sans nul doute Helen Keller, cette femme sourde-muette et aveugle qui, pourtant, devant l'une des personnes les plus importantes de son époque. Découvrir l'histoire d'une autre femme, française qui plus est, atteinte du même triple handicap m'intéressait beaucoup et je dois dire que j'ai bien fait.
Dans ce livre, nous découvrons donc Marie Heurtin qui, a dix ans, ne se comporte pas vraiment comme un être humain, ne connait pas l'utilisation des objets, encore moins le langage. L'auteur nous invite donc à découvrir comment Soeur Marguerite va peu à peu apprendre à l'enfant, par un système de récompense et de maîtrise de la frustration, comment se comporter "normalement" et comment s'ouvrir au monde et à Dieu.
Bien sûr, je n'ai pas pu m'empêcher de penser, avec cette lecture, aux méthodes d'éducation d'Helen Keller, des méthodes à la fois semblables et fort différentes. Des méthodes qui, en tout cas, ont fonctionné et qui m'ont, une nouvelle impressionnée et un peu émerveillée. Je dois dire que j'adorerais pouvoir être ce genre d'enseignante même tous les exemples le montre : cela est loin d'être facile.
Et puis, le point fort de ce livre est de ne pas se focaliser sur une seule figure mais plutôt sur l'établissement en général, sur les enseignantes et sur plusieurs élèves. Montrer que chaque élève est différente de sa voisine et qu'il convient d'adapter les méthodes d'éducation. Montrer qu'au-delà de la seule éducation, ce furent de véritables histoires d'amitié qui firent le socle de l'établissement. Montrer à quelle point Soeur Marguerite fut aimée par ses élèves.
En conclusion...
Ce livre est ainsi un document sur une congrégation, un récit de vies, un essai religieux mais, malgré tout, ce livre se lit très bien et qui fait réfléchir, qui nous laisse aussi entrevoir qu'Helen Keller ne fut pas la seule enfant atteinte de ce triple handicap et qu'il convient tout autant de parler de Soeur Marguerite que de parler de Annie Sullivan.
Un document qui, certes, traite de religion mais pour lequel il ne faut pas s'arrêter à ça, loin de là, et que je vous conseille de lire si vous souhaitez lire une incroyable histoire de vie.
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