Infos sur le livre
éditions : Gallimard jeunesse
date de publication : 07-03-2019
pages : 48
prix : 11,90€
Résumé éditeur
Hypolite vit avec son papa à Longjumeau. La vie pourrait être grise, avec un papa qui s'échine entre les quatre murs d'une usine, et l'écolee où Hypolite fait l'apprentissage d'une vie avec ses copains Gégé et Fatou. Seulement voilà qu'Hypolite dessine et ses couleurs transfigurent tous ceux qui l'approchent. Et si un enfant pouvait faire grandir les adultes autour de lui ?
Pourquoi ce livre ?
Merci à Gilles Paris et aux éditions Gallimard grâce auxquels j'ai pu découvrir cet album à la couverture magnifique et si intriguante.
De quoi est-il question ?
Hypolite vit seul avec son papa depuis que sa maman est parti avec le papa de Gégé, son meilleurs copain. Et le matin, l'espace d'un instant, l'enfant imagine les folles aventures vécues par sa maman à l'autre boût du monde. Et puis le réveil sonne, son papa se lève, se prépare pour aller à l'usine et lui envisage la nouvelle journée d'école.
L'école... Un lieu d'évasion où l'enfant retrouve ses meilleurs amis avec qui il vit de grands moments qu'eux seuls comprennent. L'école, lieu des premières amourettes et des grandes leçons sur la vie où chaque instant est unique. L'école, refuge de l'enfance qui laisse parfois passer les sourdes douleurs cachées aux yeux de tous.
Du côté de la forme...
Gilles Paris étant un auteur que j'aime bien suivre, c'est sans hésiter très longtemps que j'ai eu envie de découvrir son premier texte d'album jeunesse reflétant d'emblée toute la poésie dont il sait faire preuve dans ses écrits.
Si nous sommes ici dans un album, la réalité est qu'il s'agit plutôt d'un court roman ce qui était je l'avoue une très belle surprise. Et à travers ce court roman, c'est le quotidien d'Hypolite que nous allons suivre. Un quotidien à la fois d'une terrible banalité et, à la fois, témoin d'une enfance troublée. Une banalité que, en outre, l'enfant sait tromper.
Peu à peu, cette histoire tend de plus en plus vers le conte philosophique où l'enfant est plus à même de comprendre la richesse du monde que les adultes qui l'entourent. Le roman d'apprentissage est là mais, surtout, toute la tendresse entre un pire et son fils donne du baume au coeur. Et puis les bêtises sont bien présentes elles aussi, ces bêtises qui font les rires et les grands souvenirs...
De l'heure où il se lève à l'heure où il quitte l'école pour rentrer chez lui, nous allons donc suivre l'enfant prenant son petit déjeuner, allant à l'école, en récréation et à la cantine. Ecoutant la maîtresse et jouant avec ses amis. Une histoire dans laquelle tous les enfants sauront se reconnaître parce qu'elle est la leur mais pas que.
Pas que parce que ce qu'il transpire de cet album, c'est la poésie. La poésie du quotidien, certes, mais aussi la poésie de l'enfant en train de grandir, la poésie de l'amitié et la poésie des moments simples qui font juste du bien. Tout retranscrit dans l'écriture et rendant cette histoire plus symbolique peut-être mais aussi comme hors du temps.
Cette dualité, elle est également reportée dans l'illustration qui, elle aussi, navigue entre réalisme et onrisme dans un jeu de couleurs impressionnant tout en se rapprochant parfois de la photographie. Photographie artistique mais photographie quand même ! Quelle finesse dans le trait mais également quelle envie d'y plonger sans jamais en ressortir !
En conclusion...
J'avais besoin d'une lecture d'album qui fait du bien et, avec ce titre, j'ai eu plus que mon compte que ce soit par le texte ou par les illustrations, entre poésie et onrisme. Cet album, c'est celui de l'enfance, l'enfance qui fait grandir dans un quotidien d'où le magique peut sortir. Cet album c'est celui des relations humaines comme nous ne les connaissons plus.
Il est des auteurs à suivre parce qu'ils nous redonnent foi en l'autre et Gilles Paris en fait partie !
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