Infos sur le livre
éditions : Salvator
date de publication : 12-07-2018
page : 128
prix : 12€
Résumé éditeur
Depuis l'âge de 21 ans jusqu'à sa mort, à 25 ans, sainte Gemma Galgani vit chaque semaine, du jeudi au vendredi, la Passion de Jésus avec lui. Rédigé sur l'ordre de son confesseur, le Journal de Gemma raconte sa vie amoureuse quotidienne avec Jésus, les visites que lui fait sa Maman du Ciel, ses conversations avec son ange gardien qu'elle pouvait voir, entendre et même toucher, mais aussi ses combats contre le diable, un "petit bonhomme tout noir" et "très laid", qui la roue de coups au point qu'elle ne peut plus se lever le lendemain. Le style de Gemma, simple et direct, n'est pas sans rappeler celui de Thérèse de Lisieux. Véritable écho au Cantique des cantiques, son Journal, qui couvre une courte période de sa vie, révèle une maturité spirituelle impressionnante. Cependant, comme l'écrit le père Philippe Plet, "bien que son expérience soit vertigineuse, la simplicité de Gemma la rend accessible à tous. Cette fille de la Passion nous apprend à prier sans effort, et nous montre combien la relation à Dieu est naturelle". Paradoxe d'une âme d'enfant qui ne devient femme qu'en Jésus, Gemma apparaît comme un modèle d'humilité, de foi, de beauté et d'amour.
Pourquoi ce livre ?
Merci aux éditions Salvator grâce auxquelles j'ai pu découvrir cet ouvrage qui m'avait assez intriguée sur une figure religieux méconnue mais touchante.
Mon avis...
Née en 1878 et décédée trop tôt à l'âge de 25 ans, Gemma Galgani s'est très vite vue comme faite pour devenir religieuse, pour consacrer sa vie à Dieu. Très tôt, elle s'est imposé la rigueur d'une vie simple et c'est sous l'impulsion de son confesseur que durant quelques temps elle pris le temps de rédiger un journal retraçant tout cet amour et toute sa foi.
Ce genre de textes n'est pas forcément le genre que je lis le plus souvent mais, de temps en temps, cela change et nous permet de porter un autre regard sur le monde. Un regard auquel nous ne pensons juste pas et qui pourtant existe pour nombre d'individus.
Nous sommes ici dans un journal. C'est donc le style du journal que nous retrouvons. Au quotidien nous allons suivre Gemma dans ses doutes et ses peurs mais aussi dans ses moments de bonheur. Et bien que ce journal ait été commandé, nous ressentons une véritable sincérité dans ces textes qui frappent au coeur.
Gemma Galgani a vécu à la fin du XIX° siècle et il est bien évident que la vie et l'émancipation à l'époque n'étaient pas les mêmes. Pour autant, il est parfois difficile d'envisager dans ce journal le fait que nous ayions à faire qu'à une toute jeune femme. Son vécu et sa volonté donnent le sentiment d'une personne ayant déjà vécu des décennies ce qui est plutôt troublant.
Alors bien sûr, il va être question ici de religion. Mais pour ma part, c'est comme un témoignage que je l'ai pris, un témoignage comme il en existe tant et qu'il convient de ne pas rejeter sur le seul prétexte que nous ne croyons pas à ce qui est dit. D'ailleurs, l'auteure elle-même écrit pour elle sans jamais songer qu'un siècle plus tard des centaines de gens la liront.
De manière sous-jacente, c'est aussi en toute simplicité que l'auteure de ce journal nous révèle des pans de son époque et nous permet d'imaginer la vie dans les couvents mais aussi des aperçus de la vie à l'extérieur entre traditions et coutumes. C'est alors sans le vouloir que Gemma Galgani se fait témoin de son temps.
Le style est somme toute assez étrange. Comme partagé entre une foule de sentiments contradictoires de la part de l'auteure. Comme si cette dernière était coincée entre sa propre envie d'écrire et les ordres de son confesseur, prise entre son jeune âge et son éducation qui la pousse vers une écriture plus poussée. Du coup, le naturel semble presque forcé et c'est dommage.
En conclusion...
J'étais assez curieuse de découvrir cet ouvrage et je suis contente de l'avoir lu même s'il ne s'agit pas là du genre de lectures que je préfère en temps normal. J'ai été heureuse d'entendre la voix d'une jeune femme morte trop tôt et que l'Eglise a rendu sainte. Et puis, j'ai aimé découvrir un peu de l'Italie de l'époque à travers une vraie volonté de vivre.
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