Gipsy Paladini a accepté de se prêter au jeu des questions-réponses pour le blog. Un grand merci à elle.
- Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs qui ne vous connaissent pas ?
- Mon
nom est Gipsy Paladini. Je suis blogueuse, auteure et passionnée de
films noirs des années 40/50. J’ai publié mon premier livre, un
polar, « Sang pour Sang » en 2010, livre qui a également
abordé le territoire américain en anglais. « J’entends le
bruit des ailes qui tombent », mon nouveau thriller, vient de
sortir. Il est disponible en papier et numérique sur Amazon.
- Pourquoi avoir fait le choix de l'écriture ?
- Je
ne pense pas que l’écriture soit un choix. On naît avec le virus
ou on le développe par la suite, mais j’ai du mal à imaginer
quelqu’un se lever un matin et se dire : « ben,
tiens, et si j’écrivais ? ». L’écriture peut être à
la fois un don et une malédiction. Quel plaisir de pouvoir
s’échapper dans des histoires fictionnelles, mais que le besoin
omniprésent d’écrire peut être douloureux ! Le malaise de
ne pas avoir le temps de tout exprimer, de ne pas être lu. Un auteur
sans lecteur n’existe pas en tant que tel. Heureusement, de nos
jours, les réseaux sociaux nous permettent d’exposer notre
écriture avec plus de facilité et d’éviter ainsi que la
frustration nous transforme en des monstres de rancœur.
- Quels sont les genres dans lesquels vous aimez écrire ?
Si
pour l’instant, j’ai réussi à percer, à mon humble niveau,
dans le polar et le thriller, j’aime aborder toutes sortes de
thèmes. J’ai écrit d’autres genres d’histoire. Et si je
parviens à perdurer dans le milieu, j’espère bien pouvoir les
exploiter.
Mes
histoires parlent toujours de personnages tourmentés qui ne
deviennent intéressants à mes yeux qu’après qu’ils aient
dérapé. Je suis incapable d’écrire une histoire sans violence au
moins intérieure. J’admire –secrètement- les gens qui écrivent
de jolies choses, pleines de positivité, des évènements de la vie
quotidienne, sans violence, sans malaise, sans injustice. Même si je
ne suis pas quelqu’un de négatif, j’ai besoin que mes
personnages creusent au plus profond d’eux-mêmes, se perdent dans
la noirceur de leurs sentiments, bataillent dans les marécages vers
lesquelles le courant les emportent et en immergent finalement
transformés.
En
ce qui concerne les thèmes que j’aime aborder, je ne les choisis
pas. C’est en me relisant que je me rends compte que certains sont
récurrents : le combat pour la liberté des hommes qui se
sentent toujours oppressés, la douleur de l’injustice. Il y a
aussi pas mal de sexe dans mes romans. Et de la violence aussi. C’est
étrange de se dire que c’est notre écriture qui nous en apprend
davantage sur le genre de personne qu’on est…
- Comment travaillez-vous ? Avez-vous des habitudes d'écrivain, Faites-vous des recherches sur les sujets que vous abordez...
Si
je vivais seule, j’aurais des habitudes, mais quand on a un job
extérieur et une famille, on écrit quand on peut. Je me souviens
qu’à une époque, on vivait dans un petit F1, ma fille avait 2
ans. Impossible d’avoir une minute de silence. Pour écrire,
j’étais obligée d’aller dans ma voiture. J’ai passé deux
mois à écrire parfois pendant 3 heures enfermée dans celle-ci avec
mon ordinateur portable.
Ma
préférence pour écrire, quand j’en ai la possibilité, est de 8h
à 15/16h. C’est à ce moment que mon esprit est le plus aiguisé.
Les
recherches font naturellement partie du jeu. J’aime les auteurs qui
me font découvrir de nouveaux sujets, qui parfois n’ont pas de
lien direct avec l’histoire. Je ne suis pas spécialement fan de
Grangé –même si son premier, « le vol des cigognes »,
est sur ma liste des top 5 dans les livres du genre-, mais vous
pouvez être sûr que vous emporterez avec vous quelque chose à la
fin du livre, l’histoire d’une société que vous ignoriez, par
ex. Thomas H Cooke a également beaucoup de références, ce sont des
auteurs intelligents. J’essaie dans la mesure du possible de faire
de même, de peaufiner mes anecdotes.
- Sinon... qu'aimez-vous lire ? Auriez-vous un livre à conseiller ?
J’aime
lire toutes sortes de livres, sauf les romans fleur bleue. Je n’ai
jamais non plus tenté les livres fantastiques ou de science-fiction,
même si j’aimerais sincèrement m’essayer à la première
catégorie qui fait furie en ce moment, parce que j’apprécie les
séries télé du genre. En général, je suis plutôt branchée
polar, policier, thriller : Pollock, Lehane, John Connolly, mais
j’essaie de temps à autre de lire de la littérature blanche. J’ai
juste besoin qu’un livre m’émeuve. Si ça ne me retourne pas
l’intérieur, généralement je le pose au bout de cinquante pages.
Un livre à conseiller ? Autant demander à Paris Hilton de ne
choisir qu’une seule paire de chaussures
« Le pouvoir des ténèbres » et « la proie des
ombres » de John Connoly m’ont marquée, tout comme la
plupart des livres de Lehane. Et puis le « le vol des
cigognes » de Grangé. Ceux qui m’ont le plus bouleversée
font presque tous partie de la littérature dite « blanche »,
il y a « Je tue les enfants français » de Marie Neuser,
une auteure inconnue à l’époque de sa sortie, « cent ans de
solitude » de Garcia Marques, mais aussi « ensemble c’est
tout » de Gavalda et « l’ombre du vent » de
Zafron. Plus récemment, il y a « la vérité sur l’affaire
Harry Quebert » de Joël Dicker, cela faisait longtemps que je
n’étais pas resté ainsi accroché à un livre.
- Une envie d’ajouter quelque chose ?
- Un dernier mot ? Je vais le laisser à Julien Greene :
« un livre est une fenêtre par laquelle on s’évade ».
Alors n’hésitez pas, tournez la première page…
La
bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=jloMpv8KHrE
Mon
blog : http://gipsypaladini.com/
Nouvelle éditions revue par l'auteur (août 2015)
Bibliographie
Sang pour sang
Nouvelle éditions revue par l'auteur (août 2015)
J'entends le bruit des ailes qui tombent
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