vendredi 7 août 2015

Interview - Gipsy Paladini

Gipsy Paladini a accepté de se prêter au jeu des questions-réponses pour le blog. Un grand merci à elle.




- Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs qui ne vous connaissent pas ?
- Mon nom est Gipsy Paladini. Je suis blogueuse, auteure et passionnée de films noirs des années 40/50. J’ai publié mon premier livre, un polar, « Sang pour Sang » en 2010, livre qui a également abordé le territoire américain en anglais. « J’entends le bruit des ailes qui tombent », mon nouveau thriller, vient de sortir. Il est disponible en papier et numérique sur Amazon.


- Pourquoi avoir fait le choix de l'écriture ?
- Je ne pense pas que l’écriture soit un choix. On naît avec le virus ou on le développe par la suite, mais j’ai du mal à imaginer quelqu’un se lever un matin et se dire : « ben, tiens, et si j’écrivais ? ». L’écriture peut être à la fois un don et une malédiction. Quel plaisir de pouvoir s’échapper dans des histoires fictionnelles, mais que le besoin omniprésent d’écrire peut être douloureux ! Le malaise de ne pas avoir le temps de tout exprimer, de ne pas être lu. Un auteur sans lecteur n’existe pas en tant que tel. Heureusement, de nos jours, les réseaux sociaux nous permettent d’exposer notre écriture avec plus de facilité et d’éviter ainsi que la frustration nous transforme en des monstres de rancœur.

- Quels sont les genres dans lesquels vous aimez écrire ?
Si pour l’instant, j’ai réussi à percer, à mon humble niveau, dans le polar et le thriller, j’aime aborder toutes sortes de thèmes. J’ai écrit d’autres genres d’histoire. Et si je parviens à perdurer dans le milieu, j’espère bien pouvoir les exploiter.


- Quels sont les thèmes que vous aimez aborder ?
Mes histoires parlent toujours de personnages tourmentés qui ne deviennent intéressants à mes yeux qu’après qu’ils aient dérapé. Je suis incapable d’écrire une histoire sans violence au moins intérieure. J’admire –secrètement- les gens qui écrivent de jolies choses, pleines de positivité, des évènements de la vie quotidienne, sans violence, sans malaise, sans injustice. Même si je ne suis pas quelqu’un de négatif, j’ai besoin que mes personnages creusent au plus profond d’eux-mêmes, se perdent dans la noirceur de leurs sentiments, bataillent dans les marécages vers lesquelles le courant les emportent et en immergent finalement transformés.
En ce qui concerne les thèmes que j’aime aborder, je ne les choisis pas. C’est en me relisant que je me rends compte que certains sont récurrents : le combat pour la liberté des hommes qui se sentent toujours oppressés, la douleur de l’injustice. Il y a aussi pas mal de sexe dans mes romans. Et de la violence aussi. C’est étrange de se dire que c’est notre écriture qui nous en apprend davantage sur le genre de personne qu’on est…


- Comment travaillez-vous ? Avez-vous des habitudes d'écrivain, Faites-vous des recherches sur les sujets que vous abordez...
Si je vivais seule, j’aurais des habitudes, mais quand on a un job extérieur et une famille, on écrit quand on peut. Je me souviens qu’à une époque, on vivait dans un petit F1, ma fille avait 2 ans. Impossible d’avoir une minute de silence. Pour écrire, j’étais obligée d’aller dans ma voiture. J’ai passé deux mois à écrire parfois pendant 3 heures enfermée dans celle-ci avec mon ordinateur portable.
Ma préférence pour écrire, quand j’en ai la possibilité, est de 8h à 15/16h. C’est à ce moment que mon esprit est le plus aiguisé.
Les recherches font naturellement partie du jeu. J’aime les auteurs qui me font découvrir de nouveaux sujets, qui parfois n’ont pas de lien direct avec l’histoire. Je ne suis pas spécialement fan de Grangé –même si son premier, « le vol des cigognes », est sur ma liste des top 5 dans les livres du genre-, mais vous pouvez être sûr que vous emporterez avec vous quelque chose à la fin du livre, l’histoire d’une société que vous ignoriez, par ex. Thomas H Cooke a également beaucoup de références, ce sont des auteurs intelligents. J’essaie dans la mesure du possible de faire de même, de peaufiner mes anecdotes.


- Sinon... qu'aimez-vous lire ? Auriez-vous un livre à conseiller ?
J’aime lire toutes sortes de livres, sauf les romans fleur bleue. Je n’ai jamais non plus tenté les livres fantastiques ou de science-fiction, même si j’aimerais sincèrement m’essayer à la première catégorie qui fait furie en ce moment, parce que j’apprécie les séries télé du genre. En général, je suis plutôt branchée polar, policier, thriller : Pollock, Lehane, John Connolly, mais j’essaie de temps à autre de lire de la littérature blanche. J’ai juste besoin qu’un livre m’émeuve. Si ça ne me retourne pas l’intérieur, généralement je le pose au bout de cinquante pages. Un livre à conseiller ? Autant demander à Paris Hilton de ne choisir qu’une seule paire de chaussures  « Le pouvoir des ténèbres » et « la proie des ombres » de John Connoly m’ont marquée, tout comme la plupart des livres de Lehane. Et puis le « le vol des cigognes » de Grangé. Ceux qui m’ont le plus bouleversée font presque tous partie de la littérature dite « blanche », il y a « Je tue les enfants français » de Marie Neuser, une auteure inconnue à l’époque de sa sortie, « cent ans de solitude » de Garcia Marques, mais aussi « ensemble c’est tout » de Gavalda et « l’ombre du vent » de Zafron. Plus récemment, il y a « la vérité sur l’affaire Harry Quebert » de Joël Dicker, cela faisait longtemps que je n’étais pas resté ainsi accroché à un livre.


- Une envie d’ajouter quelque chose ?
- Un dernier mot ? Je vais le laisser à Julien Greene : « un livre est une fenêtre par laquelle on s’évade ». Alors n’hésitez pas, tournez la première page…

Mon blog : http://gipsypaladini.com/

Bibliographie

Sang pour sang


Nouvelle éditions revue par l'auteur (août 2015)

J'entends le bruit des ailes qui tombent

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