Le fossoyeur - Adam Sternbergh

Infos sur le livre

éditions : Denoël
date de publication : 13-05-2015
pages : 272
prix : 19,90€

Résumé éditeur

«Tous les cimetières sont pleins, depuis longtemps.»  Il se fait appeler Spademan, le Fossoyeur, presque un nom de superhéros. Vous ne saurez jamais son vrai nom. Il a été éboueur. Un jour, il a trouvé un bébé dans un sac-poubelle. Quelques années plus tard, sa femme est morte dans la série d'attentats radioactifs qui a vidé New York de ses habitants. C'était il y a longtemps : une autre vie. 

Maintenant, Spademan est tueur à gages. Il est resté dans les ordures, mais son salaire a considérablement augmenté. Il n'est pas sexiste : homme, femme, il s'en fout. Vos raisons, il s'en fout. D'ailleurs, le fric aussi il s'en fout. Et quand on lui demande de tuer la fille du richissime prédicateur T.K. Harrow, une gamine qui vient tout juste d'avoir dix-huit ans, il n'y voit aucun problème. Mais dans la toile de Harrow, pour la première fois de sa sinistre carrière, Spademan n'est pas la plus grosse araignée. Mélange foudroyant de roman noir et de cyberpunk, au style sec comme du vieil os, Le Fossoyeur est un uppercut qui en dit long sur la tentation nihiliste. Dès parution, Hollywood en a acquis les droits d'adaptation cinématographique.

Pourquoi ce livre ?

Merci aux éditions Denoël pour l'envoi de ce roman qui m'intriguait énormément et qui me faisait très envie ne serait-ce que par sa couverture que je trouve absolument sublime.

De quoi est-il question ?

On le nomme Spademan. Tout au long du roman, nous ne connaîtrons jamais son véritable nom car Spademan n'est pas un homme comme les autres. Avant, il était éboueur et menait une vie sensiblement normale avec son épouse. Mais son épouse est morte et Spademan a tiré un trait sur son ancienne vie et a même presque oublié ce bébé qu'il avait trouvé dans un sac poubelle et dont le sauvetage avait fait de lui un homme bien.

Maintenant, Spademan est tueur à gage. On l'engage, on lui dit qui on souhaite voir mort et lui s'occupe du reste. A partir du moment où vous êtes majeur, Spademan vous tue sans scrupule, que vous soyez un homme ou une femme ne lui importe pas. Une seule règle limite son travail : il se refuse à tuer des enfants et laisse ce travail à "d'autres psychopathes".

Mais voilà qu'un jour, un riche homme demande à Spademan de tuer sa nièce une toute jeune fille qui vient d'avoir sa majorité. Elle s'appelle Persephone et ses tout récents 18 ans signent son arrêt de mort. Spademan va pourtant bientôt découvrir que celle qu'il doit tuer est enceinte, ce qui change tout dans ses projets car tuer un bébé dans le ventre de sa mère n'est pas dans ses projets. Spademan va alors devoir des choix qui pourraient bien changer sa vie entière.

Du côté de la forme...

Lorsque j'ai vu que les éditions Denoël avaient classé ce roman dans les romans fantastiques, je me suis un peu inquiétée dans la mesure où ce genre-là est un genre qui parfois me dérange un peu. Le résumé m'intriguait pourtant et ne me laissait pas trop envisager une trop haute dose de fantastique. J'ai donc décidé de me laisser tenter et j'ai bien fait.

Au début de ce roman, nous découvrons donc Spademan qui est tueur à gage. Autant que, d'emblée, ce personnage nous apparaît comme fort peu sympathique et ce d'autant plus lorsque nous allons découvrir qu'il va avoir pour mission de tuer une jeune femme de 18 ans pour la simple raison que son riche oncle a demandé à Spademan de le faire.

Pourtant, au fil du roman et au fil des décisions que Spademan va prendre, je me suis peu à peu attachée à lui et sans pour autant comprendre sa manière de raisonner, je m'y suis faite et ai suivi ce roman comme si je pouvais tout à fait admettre ce mode de pensée. Au final, c'est plutôt Persephone à laquelle j'ai eu du mal à m'identifier car cette jeune fille m'a semblé ne jamais comprendre ce qui se passait autour d'elle et cela a fini par m'agacer un peu.

Au niveau de l'écriture elle-même, j'ai plutôt bien aimé le style de l'auteur qui a su m'embarquée dans son histoire et m'immerger dans cette ambiance un peu étrange qu'il a su créer. Je dois cependant dire que j'ai été un peu perturbée par la manière de présenter les dialogues, sans guillemets ni tirets. De plus, nous sommes ici dans un roman où la fiction n'est pas la seule chose qui prime ce qui fait qu'il n'y a pas que de l'action dans ce roman mais aussi de la réflexion sur la vie et la mort ce que j'ai beaucoup apprécié.

En conclusion...

Voici un roman présenté comme fantastique mais dont les éléments de fantastiques ne sont finalement que minimes à côté de l'action et de l'omniprésence de la mort due à la "profession" de Spademan. Malgré quelques détails perturbants dans ce roman, j'ai passé un excellant moment de lecture et je conseillerais ce roman à ceux qui aiment les personnages un peu différents et un peu perturbants.

Si j'ai l'occasion de relire un roman de cet auteur, peut-être le ferai-je. Il s'agit cependant pas là, même si j'ai aimé ma lecture, de ce que je préfère lire.