Infos sur le livre
éditions : Hachette
date de publication : 15-05-2019
pages : 384
prix : 16,90€
Résumé éditeur
Aladdin est un vaurien. Comme les autres habitants d'Agrabah, un pays pauvre, le jeune homme tente tant bien que mal de survivre. La princesse Jasmine, quant à elle, est sur le point de subir un mariage arrangé. Elle ne désire qu'une chose: échapper à son destin, découvrir ce qui se cache derrière les murs du palais. Mais tout bascule lorsque le conseiller du sultan, Jafar, prend subitement le pouvoir. À l'aide d'une lampe étrange dotée de pouvoirs extraordinaires, l'effrayant personnages tente de briser les lois de la magie, de l'amour, et de la mort. Désormais, Aladdin et la princesse déchue doivent unir le peuple d'Agrabah et mettre au point une rébellion pour faire tomber un dictateur avide de pouvoir, qui menace de déchirer le royaume... Ceci n'est pas l'histoire d'Aladdin telle que vous la connaissez. C'est une histoire de pouvoir. De révolution. D'amour. Une histoire où un seul détail peut tout changer.
Pourquoi ce livre ?
Très intéressée par cette collection des réécritures de contes version Disney, c'est sans hésité que je me suis plongée dans ce tome, Aladdin était l'un de mes dessins-animés préférés.
De quoi est-il question ?
Au coeur d'Agrabah, ville où richesse et misère évolent en parallèle, Aladdin est un jeune garçon né du mauvais côté de la barrière. Chaque jour est un nouveau défi pour survivre, pour se nourrir et pour échapper à la garde royale. Mais chaque jour est aussi un jour de liberté au contraire de la vie au palais, coupée du monde.
Lorsqu'Aladdin rencontre la princesse Jasmine, il en tombe fou amoureux mais se fait bientôt arrêté sous les ordres de Jafar qui voit en Aladdin le moyen de récupérer un lampe magique abrittant un génie qui pourrait lui permettre de devenir lui-même sultan à la place du sultan. L'entraînant auprès d'une grotte enchantée, la Caverne aux merveilles, il y parviendra.
Dès lors, la vie d'Agrabah qui était déjà pénible devient un enfer. Car Jafar, assoiffé de pouvoir, ne rêve que d'asservir son peuple et de faire d'Agrabah une dictature où la misère serait maîtresse. Aladdin et Jasmine ne pourront alors compter que sur eux-même pour sauver Agrabbah et le génie avec, peut-être, l'amour au bout du chemin.
Du côté de la forme...
J'aime les réécritures de contes et ce principe de changer un détail pour voir ce qu'il pourrait se passer m'enchante tout particulièrement. Et si, dans le premier volet, j'avais été moyennement convaincue, je suis maintenant complètement fan.
Dans ce nouveau roman, la question est simple : voir ce qu'il serait arrivé si Jafar avait gardé la lampe du génie dès le départ. Aladdin et Jasmine ne se connaîtrait pas vraiment et, de fait, pas de génie pour leur venir en aide. De quoi tout remettre à plat et un moyen pour l'auteure d'offrir un roman complètement différent de l'histoire de base.
Dès lors, le roman perd de la féérie de l'histoire et devient un roman plutôt social où l'auteure a à coeur de mettre en avant la misère, la pauvreté et la dictature. Sous les allures légères de l'histoire d'Aladdin, elle pose de vraies questions d'actualité et le lecteur saura mettre en parallèle le conte avec des questions d'histoire. Un beau moyen de présenter les choses autrement.
Pour autant, il s'agit aussi ici de reprendre les codes de l'histoire originelle pour garder le concept de la collection intact. De fait, l'auteure sait reprendre ici les caractère des différents personnages pour le lecteur ait le sentiment de voir se dérouler devant ses yeux une histoire différente mais proche sur plusieurs points de celle qu'il connaît.
Ce volet est peut-être celui que j'ai trouvé le plus éloigné du dessin-animé car la magie qui est centrale n'apparaît cette fois qu'en filigrane et Aladdin ne semble alors être qu'un prétexte pour porter une réflexion plus profonde et plus philosophique sur le monde et sur l'actualité. D'ailleurs, ce roman porte aussi le retour aux vraies valeurs : l'entraide, le courage.
Côté écriture, j'ai eu le sentiment avec ce roman de découvrir, vraiment, le style de Liz Braswell qui semble se laisser porter un peu plus par ses propres thématiques sans se laisser noyer dans la réécriture du film. Ici, elle reprend les thèmes du conte tout en travaillant à un roman original et ça fonctionne.
En conclusion...
Ce roman m'intriguait et je suis ravie de pouvoir enfin vous en parler. Ici, l'histoire d'Aladdin est revisitée pour une version où la magie n'apparaît que tardivement et où l'image de la société est au centre de tout pour parler des dictatures et de la pauvreté aux jeunes lecteurs. Voici un roman qui change et qui gagne à être connu, non pas uniquement par les fans de Disney.
J'espère avoir très vite l'occasion de lire un autre roman de cette collection.
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