Passager 23 - Sebastian Fitzek

Infos sur le livre

éditions : L'Archipel
date de publication : 07-03-2018
pages : 418
prix : 23€

Résumé éditeur

Imaginez un lieu isolé. Un lieu où disparaissent, année après année, des dizaines de personnes... Sans laisser de trace. Un lieu rêvé pour des crimes parfaits. Bienvenue à bord. La croisière ne fait que commencer...

Pourquoi ce livre ?

Merci aux éditions de L'Archipel grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce nouveau roman d'un auteur que j'aime beaucoup suivre.

De quoi est-il question ?

Les croisières, Martin ne veut plus en entendre parler depuis que, sur l'une d'elles, il a perdu son épouse et leur fils, tous deux étant passés par dessus bord sans qu'il ne puisse rien y faire. Jusqu'au jour où le médecin qu'il est est rappelé en renfort pour venir faire sortir du silence une fillette disparue quelques semaines plus tôt.

Mais cet interrogatoire doit se faire sur une croisière, cette même croisière où une mère et sa fille s'apprêtent également à embarquer. Un moyen pour elles de se détacher d'instants douloureux qui les ont séparées. Mais ce que tous ignorent, c'est que cette croisière pourrait bien être leur dernière et être régie par une force qui les dépasse.

Car très vite, Martin et Julia, chacun de leur côté, vont réaliser que quelque chose cloche et qu'ils pourraient bien être en danger. Sur cette croisière quelque chose se trame. D'autant que les événements à venir sont pire que bien tout ce qu'ils auraient pu imaginer et pourrait bien répondre à de nombreuses questions restées sans réponse.

Du côté de la forme...

Sebastian Fitzek fait partie de ces auteurs que je n'ai pas découvert à leurs débuts mais dont, depuis que j'ai enfin pris le temps de lire un roman, j'aime suivre l'évolution. Ce titre-ci m'intriguait à tous points de vue et je ne regrette pas ma lecture.

Si je ne suis pas une fan absolue de croisières, j'aime la mer et l'océan. Alors, forcément, un roman qui se déroulait dans ce genre de cadres ne pouvait que m'attirer. Un cadre agrémenté par une couverture qui, il faut le dire, donne envie. Et il ne fait aucun doute que cette ambiance de vagues et de houle j'en ai eu plus que mon compte.

Mais qui dit croisière dit surtout huis-clos, huis-clos sur un bateau immense certes mais huis-clos quand même et ça, vous le savez, j'adore ! D'autant plus qu'ici le huis-clos ne semble pas si dangereux au départ et va le devenir. Car la grande force de l'auteur est là : démarrer dans une intrigue banale pour aller de plus en plus loin dans l'interrogation du lecteur.

Nous allons ici suivre deux intrigues en parallèle mais qui vont très vite, bien sûr, se rejoindre : d'un côté l'histoire d'une fillette mutique et, de l'autre, l'histoire d'une mère et sa fille. A cela va s'ajouter le passé de Martin et l'auteur parvient avec beaucoup de talent à mêler et entremêler les fils pour embrouiller le lecteur mais faire aussi que tout fonctionne.

Alors il est vrai qu'une fois encore j'aurais aimé que l'auteur aille plus loin dans son intrigue et dans les troubles de ses personnages qui apparaissent peu à peu. J'aurais aimé que l'intrigue soit plus poussée aussi et pourtant, cette fois, je dois bien reconnaître que je me suis laissée happer et que j'ai su me laisser surprendre par le dénouement. Bravo !

Le style de l'auteur est un style dans lequel on rentre très facilement et qui donne très vite envie de tourner les pages pour en savoir plus, toujours plus. La psychologie des personnages est fouillée et l'auteur sait dégager l'horreur de situation finalement bien banales, en l'occurrence une croisière comme il y en a tout le temps.

En conclusion...

Ce roman m'intriguait pas mal et je suis très heureuse d'avoir enfin pu m'y plonger même si j'aurais souhaité que l'auteur aille plus loin dans sa pensée. J'attendais beaucoup de ce roman, peut-être trop, mais le fait est que j'ai découvert ici un huis-clos comme je les aime avec des personnages forts que l'on ne veut pas lâcher avant d'avoir tourné la dernière page.

Je lirai sans nul doute le prochain roman de l'auteur qui sait toujours me convaincre malgré tout.