samedi 8 décembre 2018

Etre vie, vent - Emilie Gandois



Infos sur le livre

éditions : Prolégomènes
date de publication : 02-07-2018
pages : 102
prix : 12€

Résumé éditeur

 "Etre vie, vent ; nous, rire les lents demain" est un recueil incisif et sensible, une somme raisonnée de poèmes à rimes, de vers à rythmes réguliers ou libres, de chansons, de dialogue ou textes poétiques en prose, un florilège prélevé dans la production hétéroclite et prolifique d'une artiste aux multiples facettes et ordonné en cinq chapitres, aux titres-valises, qui figurent les cinq grands thèmes de prédilection de Emilie Gandois. La poétesse, autrice, comédienne et chanteuse, s'approprie le quotidien pour nous toucher là où ça fait du mal et du bien, entre la rage et la tendresse. Elle nous assène des vérités sur le monde, dépeint des possibles exploits issus de nos faiblesses, se penche sur les relations hommes-femmes, mères-enfants, sur l'amour, la solitude, la violence et l'espérance... Illustré par les créations de Syrano, ami artiste, pluriel lui aussi, auteur-compositeur-interprète-réalisateur et graphiste, ce recueil manifeste la vision aiguë d'une génération et l'urgence de dire, de traduire et de partager. 

Pourquoi ce livre ?

Merci aux éditions Prolégomènes grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce recueil en vue de la présence de l'auteure au festival des Fées d'Arverne.

Mon avis...

Parce que cette lecture n'a rien à voir avec celles que je vous propose habituellement, c'est aussi une chronique un peu différente que je m'apprête à vous proposer. Car ici, nul possibilité de vous faire un résumé comme je vous fais d'ordinaire. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, je vous propose de parler poésie.

Deux raisons majeures m'ont poussée vers ce titre. Une raison pragmatique tout d'abord : la présence de l'auteure aux Fées d'Arverne. Une raison symbolique d'autre part : le besoin en nos temps troublés par l'actualité de me faire du bien par les mots.

Il est relativement rare d'avoir l'occasion de parler poésie avec des auteurs qui savent de quoi ils parlent. Il est vrai que la poésie est un genre qui se vend peu et, en tant que blogueuse, j'ai trop souvent été confrontée aux poètes du dimanche. Pouvoir parler de la richesse des mots avec une poétesse publiée était donc important pour moi.

D'autant qu'avec son recueil, l'auteure m'avait déjà convaincue de son amour pour les mots, un amour pour les mots que je partage et qui fait du bien d'être exprimé. Un amour pour les mots duquel transpire un amour pour la vie, pour ceux qui nous entoure et pour tout ce dont nous ne nous préoccupons plus, par habitude du quotidien.

Et c'est là toute la symbolique qui m'a fait du bien au cours de cette lecture : un attachement à la vie dans des temps où l'on semble avoir oublié à quel point être juste là est d'une valeur sans nom et qu'il faudrait juste le voir pour le comprendre. Et pour le voir vraiment, quoi de plus beau que les mots et des phrases hors du temps.

Au sein de ce recueil, la poétesse sait nous aussi rendre compte de sa capacité à écrire sous des formes qu'il est agréable d'alterner : le vers et la prose. Car même si les deux sont poésie, nous ne pouvons lire les deux de la même manière. La prose étant comme une main qui vous caresse et le vers comme un chant qui résonne à vos oreilles.

Vous l'aurez compris, j'ai été très sensible au style de l'auteure, de la poétesse, qui nous invite à une redécouverte de la vie. Moi-même, au sortir de cette lecture, j'ai envie de profiter de chaque instant, de profiter des miens et d'oublier un instant ou un peu plus tous ces nuages noirs qui semblent vous pourrir l'existance mais qui ne sont finalement que bien peu de choses.

En conclusion... 

Il n'est pas évident de parler poésie tout comme il n'est pas si évident de parler de la richesse de la vie. Pourtant, dans son recueil, Emilie Gandois s'emploie aussi bien à l'un qu'à l'autre et nous fait vivre les mots de notre quotidien comme nous ne les entendons plus. De quoi oublier ce qui nous ronge et nous laisser prendre par la main.
Il est très rare que je vous parle poésie mais j'espère bien recommencer bientôt.

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