dimanche 23 décembre 2018

Japon touché au coeur - Sylvie Baussier et Pascale Perrier



Infos sur le livre

éditions : Oskar
date de publication : 08-09-2011
pages : 104
prix : 9,95€

Résumé éditeur


Fanny, une jeune Française, écrit son journal intime alors que les événements se bousculent dans sa vie et dans le monde. Son père, journaliste, est parti couvrir le tremblement de terre qui a secoué le Japon le 11 mars 2011. Très vite, il s avère que le tsunami qui s en est suivi a gravement endommagé au moins une centrale nucléaire, celle de Fukushima. Fanny est très inquiète pour son père. Son amie Natalia partage son émotion, elle dont la mère a fui Tchernobyl (voir dans la même collection Tchernobyl, bienvenue en enfer). Très rapidement après le désastre, une jeune Franco-Japonaise débarque chez Fanny avec sa mère. Le malaise et la peur envahissent progressivement la maison. Parviendront-elles à trouver un équilibre, ensemble ?

Pourquoi ce livre ?

C'est dans le cadre de travaux sur la maison d'édition pour la fac que j'ai découvert ce petit livre à la couverture plutôt attractive et au sujet fort intéressant.

De quoi est-il question ?

Fanny est française et son quotidien est rythmée par l'école, les amis, la vie en famille. Enfin presque... Car le père de Fanny est journaliste reporter et, pour son travail, est souvent obligé de partir loin et parfois longtemps. Une situation à laquelle la jeune adolescente a du mal à se faire mais qui l'accepte malgré tout.

Jusqu'au jour où le père de Fanny est envoyé en mission au Japon, à la centrale nucléaire de Fukushima. Nous sommes en mars 2011 et la centrale vient d'exploser causant des dégâts immenses et de nombreuses victimes. Voyant son père partir, Fanny s'inquiète : et si une nouvelle secousse survenait ? Et si son père était en danger ?

Mais c'est une secousse d'un tout autre genre qui va bientôt ébranler la famille. Car de ce pays qui doit se reconstruire voilà que le père de Fanny leur envoie une adolescente. Une adolescente qui serait la cousine de Fanny mais qui en l'instant est surtout seule au monde suite au désastre. Pour Fanny, la mission s'annonce rude : accepter une étrangère chez elle et l'aider à surmonter une épreuve.

Du côté de la forme...

Si je suis particulièrement friande de romans historiques, il est plutôt rare que je me plonge dans des ouvrages traitant de ce que l'on pourrait nommer "l'histoire moderne" : cette histoire encore très proche de nous et qui ne sera dans les livres que plus tard.

La catastrophe de Fukushima m'avait beaucoup frappée en 2011 et, à l'instar du roman, je n'avais pu m'empêcher de faire le parallèle avec Tchernobyl. Mais ce genre de sujets est assez complexe et j'étais curieuse de voir comment des auteurs pouvaient en parler à des jeunes. La réponse est simple : en proposant le point du vue d'une ado sur le sujet.

Fanny est un personnage qui m'a tout de suite beaucoup plu. A la fois sensible et forte de ses convictions elle s'intéresse au monde qui l'entoure et même si, dans son coeur, elle aimerait être égoïste, le fait est qu'elle prend toujours en compte les émotions de ceux qui l'entourent. Une belle leçon de vie à l'égard des jeunes.

Ici, il va s'agir pour elle et pour sa cousine découverte d'apprendre à vivre ensemble, un sujet commun à de nombreux romans pour la jeunesse. Et une fois encore ça marche même si cette rencontre entre deux culture est surtout là pour servir le fond de l'histoire : la catastrophe au Japon et le regard porté dessus à des milliers de kilomètres.

Pour les jeunes comme pour le lecteur adulte, il y a dans ce roman une véritable critique de notre monde actuel où nous oublions vite, trop vite, ce qui se passe trop loin de nous. Les pendules sont remises à l'heure par ce roman où des adolescentes vont rester attachées aux problématiques de Fukushima sans jamais avoir envie de "passer à autre chose".

Ce n'est pas une mais deux auteures dont on parle ici. Ce roman est donc fort d'une écriture à quatre mains et pourtant rien ne laisse transparaître la différence entre les deux styles ce qui est toujours quelque chose que j'apprécie. Si la fiction est ici plus importante que la documentation, si nous sommes dans le style du roman, le jeune pourra beaucoup apprendre sur un sujet peu évoqué.

En conclusion...

Rien ne me prédestinait à découvrir ce roman et c'est bien parce que je me suis intéressée à la maison d'édition que mon regard s'est porté sur ce titre. Le fait est que j'ai eu la chance de découvrir une fiction vraiment pas mal du tout sur un sujet dont on parle peu et qui nous rappelle que notre histoire se fait chaque jour, que nous en faisons partie.
Les auteures ont aussi écrit un roman sur Tchernobyl et je serai curieuse de le lire.

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