Infos sur le livre
éditions : Lucien Souny
date de publication : 07-09-2018
pages : 183
prix : 16,50€
Résumé éditeur
Une vierge romane est volée dans une église de campagne. Les soupçons se portent immédiatement sur Madeleine, une fille du pays venue faire la fête le temps de quelques jours de vacances avec ses amis étudiants. Ses parents sont furieux, une rumeur se répand dans le village. Pour se disculper, la jeune femme n'a plus qu'à retrouver la Vierge, ce qui l'amènera à travers ses rencontres, à porter un nouveau regard sur les valeurs qui la constituent et le monde qui l'entoure. Pendant ce temps, la Vierge voyage en compagnie de Brigitte... S'inspirant d'un fait divers, l'auteur fait vivre des personnages attachants et colorés en les confrontant à des situations étonnantes, parfois aux limites du cocasse. Avec beaucoup de tendresse et d'humour, dominé par un suspense psychologique, dans un milieu où il ne faut jamais se fier aux apparences, ce roman extravagant et fantaisiste pose une multitude de questions sur le trafic des objets d'art, les croyances, la laïcité, la ruralité, les conditions des femmes.
Grande amatrice de la maison d'édition, je me suis aisément laissée convaincre par cette nouvelle auteure lorsque je l'ai entendue parler de son roman.
De quoi est-il question ?
Nous voici en 1975, au coeur de l'Auvergne. La vie bat son plein entre traditions et modernité. Au milieu de tout cela, Madeleine, une jeune étudiante venue passer quelques jours au pays, profitant de l'insouciance de sa jeunesse, de l'amitié et des amourettes de vacances. Mais cette jeune fille est vue d'un mauvais oeil par les villageois.
Car dans ces villages du centre de la France, en ces temps où la modernité survient tout juste, il ne fait pas bon être une étrangère aux idées novatrices et être bien éloignée des préoccupations rurales en place. Mais Madeleine reste tolérée. Jusqu'au jour où, au sein de l'église, une vierge romane est dérobée.
Cette vierge d'une valeur plus symbolique que financière faisant la fierté du village, pour chacun, nul doute permis pour dire que la jeune Madeleine serait responsable du larcin. Afin de se disculper, la jeune fille n'aura d'autre choix que de mener sa propre enquête. Madeleine va alors se lancer dans une quête de la vérité, une quête où elle ne pourra compter que sur elle-même.
Du côté de la forme...
Lorsque j'ai entendu parler de ce roman, j'ai été curieuse de le découvrir d'autant qu'il s'agit d'un roman inspiré de faits réels : une vierge a bien été volée en 1975 dans un village d'Auvergne pour n'y revenir que des décennies plus tard.
Si cela ne transpire pas forcément du roman, force est de constater qu'en écoutant l'auteure parler de son roman on ne peut qu'avoir envie de s'y plonger afin d'en apprendre un peu plus sur cette mystérieuse disparition et afin de voir comment la réalité a été mêlée à la fiction. Plutôt bien je dois dire même si, finalement, la fiction sert surtout de prétexte.
En effet, si je me suis laissée porter par le mystère lié à la disparition de la vierge, je dois reconnaître que j'ai eu peut-être un peu plus de difficultés à m'attacher aux personnages de ce roman. Non pas que ceux-ci ne soient pas bien exploités mais plutôt parce que, à part Madeleine qui m'a beaucoup touchée, les autres m'ont plus semblé faire partie d'un décors général.
Au niveau historique, j'ai beaucoup aimé découvrir un pan de la vie de cette époque, une époque proche de la nôtre mais à la fois une époque où l'insouciance était beaucoup plus prégnante qu'aujourd'hui. D'ailleurs, l'importance accordée à la vierge en est la preuve : la disparition d'un objet religieux aujourd'hui aurait-elle le même impact ?
A certains égards, ce roman va basculer dans une sorte d'enquête mais une enquête sans cadavre, sans hémoglobine et sans atrocités. Une simple enquête où une jeune fille va tenter de lever un voile sur un mystère et je dois dire que cela est proposé avec beaucoup d'élégance de la part de l'auteure qui éprouve une vraie passion pour ce qu'elle écrit et ça se sent.
D'ailleurs, ce que je retiendrai de ce roman, c'est surtout ce style étonnant d'une auteure qui est prise de passion pour l'histoire qu'elle nous raconte, pour cette disparition qui la porte et pour tout ce mystère qu'elle aime partager avec son lecteur. L'auteure aime le partage, tout simplement, et nous invite dans son antre avec beaucoup de chaleur et d'engagement.
En conclusion...
Depuis que j'avais entendu l'auteure puis l'éditrice me parler de cet ouvrage, j'avais très envie de pouvoir m'y plonger. Une fois dedans, je n'ai plus pu en sortir et même si j'ai été davantage passionnée par l'histoire de la disparition de la vierge que par l'intrigue tissée autour, j'ai laissé l'auteure me prendre la main et me mener dans son histoire qui lui est si chère.
Pour un premier roman, l'auteure se défend bien et donne envie de la suivre dans cette nouvelle carrière.
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